On se retrouve pour parler d’un sujet sur lequel vous me questionnez constamment, que ce soit sur les réseaux sociaux, en séance individuelle ou dans les cercles de femmes, vous me demandez tout le temps comment on peut faire pour ne plus avoir peur du jugement de l’autre. Donc aujourd’hui, je vais vous livrer les 12 étapes pour s’en foutre royalement du regard des autres.
L’importance de bien se connaître
Pour pouvoir s’en foutre du regard des autres, je pense que c’est très important de très bien se connaître. De connaître la différence entre la confiance en soi, l’amour de soi, la vision positive de soi et d’avoir une source intarissable d’amour inconditionnel.
Mais, pour pouvoir commencer à s’en foutre, on est obligé de créer des bases solides en termes de connaissance de soi. Quels sont mes points faibles, quels sont mes points forts, où sont mes manquements, est-ce que je manque d’estime, est-ce que je manque de vision, est-ce que je manque d’amour inconditionnel, est-ce que je manque de confiance en ma capacité à rebondir en cas de problème ? Ça va être déterminant, on ne va pas du tout travailler de la même manière, même si c’est la même thématique.
Pour certaines personnes, ça va être : “Si je perds l’estime des autres je ne vais plus m’aimer moi-même parce que je cherche ma valeur dans le regard des autres.” Donc on va aller travailler sur l’amour inconditionnel.
Pour d’autres personnes ça va plutôt être le doute concernant leur capacité à rebondir en cas de conflit : “Je n’ai pas confiance en mes compétences pour gérer un désaccord si je m’affirme et que l’autre pense que je suis qu’une grosse connasse de m’affirmer.”
Donc on ne va pas agir de la même manière, c’est très important de faire ce bilan de départ.
Aller débusquer les mécanismes psychiques bloquants qu’ils soient conscients ou inconscients.
On va parler entre autres des croyances limitantes. Ce sont des sortes de règles rigides qu’on construit dès notre enfance et c’est un filtre à travers lequel on voit le monde et nos propres limitations.
On va avoir besoin d’aller déjouer des mécanismes qui se sont construits alors qu’on était très jeune. Parfois ce sont des mécanismes qu’on nous a transmis, qu’on a modélisé chez un parent par exemple. Et ça c’est très important parce que réciter des mantras de psychologie positive ça ne suffit pas. Tu peux essayer, ça fait du bien sur le coup, mais dès que tu vas être dans une situation où tu vas être obligé de t’exposer au regard de l’autre, tes mécanismes bloquants, tes mécanismes de protection, tes croyances limitantes vont venir te jouer des tours. Parce que le problème est beaucoup plus profond, il est dans la partie non visible de l’iceberg.
Aller faire la paix avec son passé.
Souvent on réagit en tant qu’enfant intérieur blessé et on n’est pas connecté à notre enfant intérieur créateur. Parce qu’on a vécu des blessures et des microblessures relationnelles, affectives, dont on a à peine conscience, mais qu’on a gardé de notre enfance, qu’on a gardé de nos relations aux autres, que ce soit nos parents, nos figures d’attachement, ou même on a pu vivre des choses dans notre adolescence, notre vie d’adulte, et on a été marqués par ces événements de vie.
On peut s’en vouloir, on peut développer de la culpabilité, de la honte. On peut complètement se déconnecter de ses émotions et pour pouvoir s’en foutre de ce que pensent les autres, il faut avoir fait la paix avec soi-même, avec nos propres erreurs mais aussi nos propres blessures.
Apprendre à s’aimer inconditionnellement.
C’est très important parce que souvent, quand on s’inquiète de ce que pensent les autres de nous, de nos choix, nos affirmations, nos valeurs, nos postures, et bien c’est qu’on va chercher dans le regard de l’autre notre valeur. Est-ce que je suis quelqu’un d’aimable, est-ce que je suis légitime , est-ce que je mérite d’être aimée telle que je suis ?
Il y a beaucoup de personnes qui se construisent en faux self, qui font comme si elles avaient confiance en elles, qui font comme si elles s’en fichaient du regard des autres, mais à l’intérieur, il y a quelque chose qui sonne faux ou qui fait atrocement souffrir. Et je pense que c’est important de développer cet amour inconditionnel de soi.
Vous savez, c’est cette petite voix auto-critique l’intérieur de nous. Cette petite voix, on ne veut pas totalement la supprimer parce qu’elle vous veut du bien, elle veut que vous fassiez autrement quand vous rencontrez ce type de problème. Mais il faut venir l’adoucir, il faut recréer un dialogue intérieur avec une voix un peu plus compatissante et bienveillante.
Pourquoi c’est important d’avoir cet amour inconditionnel de soi quand on veut s’en foutre du regard des autres ? Parce que quand on va commencer à s’affirmer, quand on va commencer à vraiment montrer notre vraie personnalité, et que les autres vont nous renvoyer pour certains qu’on reste aimable, qu’ils continuent de nous aimer, même en montrant ces facettes de nous, puis certaines personnes qui vont nous renvoyer que c’est naze. Si vous n’avez pas appris à développer cette voix de compassion, ça va être extrêmement difficile de pouvoir être en amour avec vous, même quand vous déplaisez à certaines personnes.
Et c’est essentiel de pouvoir être en amour avec soi-même même quand on est invalidé par une ou plusieurs personnes. Et bien évidemment tu t’en doutes ça ne se fait pas en deux minutes. Ça s’apprend, il y a plein d’exercices, la pause d’auto-compassion, le journal d’auto-compassion, il y a des outils comme des trousses de secours “SOS, je me traite comme ma pire ennemie” et on va pouvoir aller travailler en hypnose pour aller guérir l’enfant intérieur mais aussi faire cette rencontre avec l’amour inconditionnel.
C’est important pour se libérer du regard des autres mais c’est important aussi pour devenir indépendante émotionnellement. Si vous pensez souffrir de dépendance affective, cette thématique-là est incontournable. Parce que du moment où on s’aime et qu’on n’a plus besoin d’être validé par les autres, on peut tout oser, on peut tout se permettre, et surtout on peut sortir des relations qu’on gardait uniquement pour aller chercher de la valeur à nos propres yeux. Je vous laisserai réfléchir à ça.
Aborder la connaissance de soi à un niveau beaucoup plus avancé.
Là, on va vraiment aller oser se regarder en face, aller regarder nos failles. Si bien que quand les autres vont venir pointer nos vulnérabilités, on sera totalement en paix avec elles. Parce qu’on va être capable de s’aimer avec nos vulnérabilités et nos failles. On va être capable d’avoir confiance en nous dans le fait qu’on est capable de rebondir si on est invalidé, critiqué, humilié.
Et je crois qu’on peut vraiment construire un curseur où on va aller comprendre dans nos relations : Est-ce que ça nous porte ? Est-ce que ça nous énergise ? Est-ce que ça nous permet de grandir ?
Parce que certaines critiques sont constructives et nous permettent de nous améliorer et puis certaines pas du tout, elles nous coûtent, elles nous blessent et elles nous entravent. Ça va nous permettre d’aller explorer ça et pour faire cette démarche-là, on va notamment travailler sur les biais connectifs, sur le fait de se reconnecter à ses émotions, à nos propres vulnérabilités et on va aller les dépasser pour en faire quelque chose de très beau plutôt que quelque chose de fragile.
6. S’exposer au regard des autres.
Pour en avoir rien à foutre de ce qu’on pense de nous, on va être obligé de s’exposer au regard des autres. On va être obligé d’ouvrir un peu de nous petit à petit. Bien sûr, on va choisir des environnements dans lesquels on s’est en sécurité, mais on est obligé d’y aller étape par étape.
J’ai des exercices à propos de ça où j’enseigne la méthode des petits pas à travers l’exercice de la spirale vertueuse ou l’exercice de l’escalier où on fixe des objectifs qui sont réalistes, réalisables, mesurables dans lesquels on se maintient dans une spirale de motivation, de succès, de vision positive de soi et ça permet vraiment de poser un pas après l’autre chaque jour. Si on reste chez soi, notre peur ne change jamais.
Quand j’explique ça aux enfants… J’ai une métaphore, la métaphore du monstre derrière la porte et ça marche très bien avec les adultes aussi.
Parfois vous êtes chez vous et peut-être qu’avec l’expérience, avec la vie, avec les épreuves que vous avez vécues, vous êtes enfermé à double tour chez vous. Vous avez mis plein de verrous à la porte parce que vous avez trop peur d’ouvrir la porte, trop peur de voir qui pourrait se cacher derrière. Sauf que, si vous entrouvrez un tout petit peu la porte, juste pour apercevoir qui est là.
Soit vous allez voir qu’effectivement c’est un monstre et donc vous aurez mieux fait de lui reclaquer la porte au nez. Ou bien vous allez pouvoir vous apercevoir qu’il y a un ami derrière cette porte. Peut-être une belle rencontre, une belle épreuve, une belle expérience de vie.
Sauf que si vous gardez la porte fermée, vous vous privez également de belles rencontres, vous vous privez également de belles expériences de la vie, ça serait dommage.
Donc, on va apprendre à se réexposer petit pas après petit pas. Et comme vous serez dans cette spirale vertueuse vous allez aussi prendre confiance dans le fait que si jamais vous entrouvrez la porte, vous avez à tout moment la capacité de refermer la porte.
Vous n’êtes pas obligé d’ouvrir la porte à un monstre, de l’inviter chez vous et de le laisser chier sur votre tapis de salon. Il est toujours temps de réagir. Tu as toujours le temps de mettre le monstre à la porte et de refermer la porte à double tour, autant que tu en as besoin, le temps de récupérer.
7. Oser s’affirmer pas à pas.
Pour en avoir rien à faire de ce qu’on pense de nous, on est obligé d’aller expérimenter ce qu’est l’affirmation de soi : exprimer ses besoins, exprimer ses limites, ses opinions.
Tu vas te rendre compte que le monde ne s’arrête pas de tourner, il ne s’effondre pas quand tu t’affirmes, même quand ça peut déplaire à certaines personnes, en fait ça va, tu continues d’être une bonne personne.
8. Prendre des décisions sans douter de toi-même.
Et quand tu commences à t’en foutre du regard des autres, tu peux prendre des décisions sans douter de toi-même, sans avoir besoin de prendre l’avis de mille personnes, sans avoir besoin de remettre sans cesse à demain tes décisions.
Parce que ce qui va se passer si tu remets dans les mains de quelqu’un d’autre tes choix, c’est que tu vas vivre la vie de quelqu’un d’autre et qu’à un moment donné, tu vas te lever un matin et tu ne vas pas te reconnaître dans la glace, tu ne vas pas te reconnaître dans tes émotions, dans la vie que tu auras choisie, tu seras complètement à côté de tes pompes.
Tu vas dire mais attends… Pourquoi je vis cette vie-là en fait ? Ça ne me plaît pas. Et c’est tellement difficile de faire marche arrière.
Quand tu commences à faire des petits choix comme par exemple décider de faire des légumes à dîner parce que tu en as envie. Tu vas affronter le fait que peut-être tes enfants seront déçus, ils vont râler. C’est sûr, il y a des inconvénients. Mais de petits choix en petits choix, tu vas être capable de prendre des grandes décisions.
9. Savoir dépasser les échecs et avoir confiance dans sa capacité à rebondir.
On pourrait aussi faire le lien avec la résilience, c’est-à-dire que quoi qu’il arrive, même si tu passes pour une pétasse, pour une nulle, pour une moins que rien, tu as tellement bossé sur ton amour de toi, sur ta confiance en toi, que ça n’a plus d’importance. Ça ne veut pas dire que ça ne te touche plus.
Parce que moi aujourd’hui, je pense pouvoir dire que j’ai tellement accompli mes projets et mes rêves que j’ai dit pendant le séjour femmes louves aux femmes qui participaient : “Je suis arrivé à un moment dans ma vie où je n’ai plus besoin que vous me validiez. Parce qu’en fait mes rêves je les accomplis pour moi.” Je n’ai plus besoin de cette validation extérieure. Parce qu’en fait aujourd’hui, quoi qu’il se passe, je sais que je vais pouvoir rebondir. Et ça m’a demandé du travail de faire ça, d’en arriver là.
J’ai une théorie qui s’appelle la théorie des M&M’s. Imagine un paquet de M&M’s, tu le renverses sur la table, il y a des jaunes, des bleus, des verts, des marrons, des rouges, etc. Et la vie, c’est comme un paquet de M&M’s. Les rouges correspondent aux gens tu ne pourras pas leur revenir, ta tête leur reviendra jamais et ce sera épidermique. Les jaunes, ce sera neutre. Les verts, c’est wow ! Avec cette personne, le feeling passe tout de suite.
Et tu sais très bien qu’à toi aussi ça t’arrive, tu vas à une soirée, tu connais personne, il y a des gens avec qui le contact passe hyper facilement, il y a des gens avec qui tu n’as pas trop d’affinités. Et puis il y a une nana ou un gars dans la soirée qui… À chaque fois que cette personne prend la parole, ça te hérisse le poil, tu ne sais peut-être même pas pourquoi.
Nous aussi on représente ça pour certaines personnes. Et c’est complètement OK, parce que ce n’est pas du jugement malveillant, il n’y a pas forcément d’intention de blesser derrière, on ne peut pas plaire à tout le monde. Ce n’est pas possible.
10. Aller tisser des relations saines.
En avoir rien à foutre du regard des autres, une fois qu’on a bâti l’amour, la confiance, l’estime, la vision positive de soi, on est capable d’aller choisir des relations dans lesquelles on se sent respectés, dans lesquelles on se sent aimés pour qui on est, pour notre véritable nature, pas pour la personne qu’on fait croire qu’on est. Et ça renforce la spirale vertueuse parce qu’on est dans des relations positives dans lesquelles on peut encore plus s’autoriser à être soi-même.
Et puis quand quelqu’un nous fait un feedback qui peut nous blesser, il sera fait avec une bonne intention, dans l’intention de faire grandir la relation. Et donc ça aura moins d’importance, ça prendra moins d’ampleur.
Quand on a travaillé sur toutes ces étapes précédentes, on tisse des liens sains, on sort des relations toxiques. Et ça aide encore plus à s’en foutre de ce qu’on pense de nous parce qu’au pire on sait que ça vient d’une personne avec qui on n’a aucune affinité ou pour qui ça n’a pas d’importance et ça permet de prendre de la distance.
11. [Spécial entrepreneurs] Oser se montrer de plus en plus telle que l’on est vraiment
Ça nous demande d’affirmer nos positionnements, nos opinions, nos valeurs, nos limites, etc. Et plus on va le faire, plus on va être clivante dans la manière dont on va être perçue mais en même temps c’est ce qui va nous permettre d’aller travailler avec les personnes avec qui on va vibrer, qu’on va vraiment pouvoir aider, on va pouvoir mettre en place des collaborations de cœur. Et ça c’est extraordinaire.
12. Être prête à devenir l’héroïne de votre propre vie
Quand tu acceptes qu’il y a deux faces à une pièce, que quand tu veux vraiment t’accomplir, oser avancer, faire des nouveaux projets, t’investir dans des nouvelles relations qu’elles soient professionnelles, amicales, tu acceptes que tu vas plaire à certaines personnes et déplaire à d’autres.
Il y aura toujours des critiques, il y aura toujours quelqu’un qui aura quelque chose à dire. Et ce n’est pas grave parce que tu seras l’héroïne de ta propre vie, tu seras parfaitement aligné, tu te sentiras bien dans tes pompes et tu seras capable d’accueillir les moments où tu vas te sentir fragile.
Parce qu’évidemment il faut que ce soit clair dans votre tête, quand on s’en fout du regard des autres, ce n’est pas que ça nous blesse plus mais on peut avancer malgré ça et continuer à s’accomplir. Quand on commence à s’en foutre du regard des autres, on n’a pas plus d’émotion ni plus d’inconfort, mais on est capable de faire avec, on est capable de traverser, on est capable de dépasser cet inconfort pour continuer à être pleinement soi-même et s’accomplir.
13. Exercice pratique
Il est l’heure de faire un petit exercice et de passer au concret. J’aimerais que tu prennes un carnet et que dans ton quotidien, tu puisses noter à chaque fois que ta peur du regard des autres s’active.
Qu’est-ce que ça t’empêche de faire ? Et tu vas voir que c’est parfois en pilote automatique où tu es dans la fuite, où tu évites le conflit.
Tu notes dans ton quotidien toutes les situations, tu notes les pensées qui sont associées à ces situations. Puis tu vas regarder, tu vas attendre quelques jours, et te demander “Ok, laquelle de ces situations je vais oser en premier ?”
Essaye de noter le niveau de difficulté de 1 à 10. Puis, commences par prendre des actions 1, 2, 3. Essaye de regarder comment tu peux les mettre en place dans ton quotidien. Si c’est trop dur que tu n’as que des choses qui sont à des niveaux au-dessus de 5, 6 jusqu’à 10, essaye de les décomposer en petites actions.
Par exemple, si prendre la parole en réunion pour dire que tu n’es pas d’accord, c’est un niveau de difficulté 10, en termes d’affirmation de soi, commence par dire bonjour à la pause-café, difficulté 1 ou 2.
Je te laisse réfléchir à ça, à mettre en application et surtout, n’hésite pas à venir me dire en privé en DM sur Instagram ou à laisser un commentaire si cet exercice t’a été utile.
14. Visualisation d’ancrage
Maintenant je te propose une visualisation express à écouter directement dans l’épisode à partir de la minute 27:10.
Maintenant, ce que je t’invite à faire, c’est à te poser avec tout ça, à prendre conscience que tout le savoir qui n’est pas suivi d’une action ne sert à rien. Si tu es prête à passer à l’action, et bien sache que mon programme Libre et Confiante ressort pour sa version 2.0 et en ce moment tu bénéficies du tarif de prévente et c’est une énorme réduction. Son prix augmentera quand les vidéos sortiront officiellement au mois de septembre. C’est un programme à faire en toute autonomie pour gagner en confiance en soi s’en foutre du regard des autres, sans passer par la casse thérapie.
Tu accèdes à plus de 60 vidéos d’enseignement, 11 planches d’exercices concret implémentés dans ton quotidien et 11 hypnoses guidées. Dans ce programme, je vais te guider pas à pas pour dépasser tes peurs et commencer à passer à l’action même si tu n’as pas encore 100% confiance en toi.
Tu auras aussi des exercices concrets à faire et des outils pour traquer tes progrès. Et évidemment, il y aura aussi des moments de célébration parce qu’il n’y a pas de petite victoire, elles comptent toutes.
Ce programme est sous format de module d’enseignement vidéo, ça veut dire que tu avances à ton rythme. Tu vas passer plusieurs heures avec moi en vidéos préenregistrées et surtout tu auras des mises en action pour implémenter tous les enseignements que je t’aurai transmis. Il y aura des hypnoses pour intégrer en profondeur tous ces changements. C’est vraiment une méthode unique que j’ai créée qui allie exercice concret, autohypnose et enseignement. Tu vas tomber dans une spirale vertueuse pour améliorer ta confiance en toi.
Ce programme s’adresse aux personnes qui en ont marre de passer à côté de leur vie, de se faire marcher sur les pieds, qui ont l’ambition de se lancer dans de nouveaux projets mais qui sont bloqués par leur manque de confiance en soi. Ça s’adresse aux personnes qui veulent s’affirmer pour de vrai et qui sont prêtes à passer à l’action pour devenir cette personne qu’elles rêvent d’être depuis toujours.
Par contre attention, ça ne s’adresse pas aux personnes qui souffrent d’une pathologie mentale sévère non stabilisée, typiquement dépression majeure avec un traitement lourd qui n’est pas stabilisé, ce n’est pas le moment. Parce que bien évidemment, ce programme-là ne remplace pas une thérapie, mais ça te un raccourci de malade.
Ça va bouleverser tes relations, tes ambitions et la manière dont tu te vois et j’espère bien avoir un impact dans ta vie de tous les jours pour que tu puisses te sentir plus ancrée, plus solide et en même temps plus légère d’avancer.
Je te laisse profiter de l’offre de prélancement, tu retrouves toutes les infos ici : https://bit.ly/3O8H8x5
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Aujourd’hui je réponds à une question qui me semble essentielle. Cette question m’a été posée la semaine dernière dans le challenge confiance en soi et c’est également quelque chose qu’on me demande régulièrement en consultation.
La question, c’est la suivante : “Comment réussir à faire le premier pas vers un changement pour qu’il soit vraiment significatif, car c’est toujours celui sur lequel je bloque ?”
Dans ces moments-là, si tu procrastines, si tu as du mal à t’y mettre ou à continuer tes efforts, déjà, il est important d’aller regarder les freins. Qu’est-ce qui bloque ? Qu’est-ce qui fait que tu n’arrives pas à faire ce premier pas ?
Bien souvent, soit le premier pas est trop grand et donc c’est démotivant d’avance, soit il te manque la vision moyen-long terme, c’est-à-dire pourquoi tu vas faire ce changement, pourquoi est-ce que tu vas faire ce premier pas, et qu’est-ce que ça va t’apporter comme positif, comme bienfait, comme avantage dans les semaines, les mois, voire les années à venir ?
Souvent, notre cerveau se concentre sur l’effort que l’on a à faire pour poser ce premier pas, et on oublie pourquoi on le fait. On n’est pas connecté à ça, et notre cerveau, lui, ne veut pas fournir d’efforts, il veut juste nous ramener dans notre zone de confort et de sécurité, dans nos bonnes petites habitudes.
Fixer un objectif
Premièrement, j’aimerais t’inviter à fixer ton objectif. Qu’est-ce que tu souhaites changer ou désirer ? Est-ce que c’est poser plus de limites ? Est-ce que c’est oser t’exprimer quand tu en ressens le besoin, de partager tes émotions ou tes opinions ? Est-ce que c’est oser prendre des risques et te lancer dans de nouveaux projets qui te font vibrer ?
Et en fonction de cet objectif, je vais t’inviter à commencer tout petit. Parce que souvent, on se fixe des premiers pas beaucoup trop grands.
Par exemple, si tu veux te mettre à la course à pied, tu te dis « allez, j’y vais pour 5 km ». Sauf qu’au bout de 500 m, tu as un point de côté, mal aux articulations, etc. Et donc tu te sens en échec. Et tu n’as donc plus du tout envie de retourner courir.
Si tu veux te mettre à la course à pied, commence juste par mettre ta tenue de sport chez toi. Ce n’est pas grave si tu passes une heure à faire le ménage en tenue de sport, mais tu auras fait ce premier pas. Et puis, la fois d’après, tu mets ta tenue de sport, tu ouvres ta porte, et puis tu vas marcher 10 minutes. Et la fois d’après, tu mets ta tenue de sport, tu vas marcher 5 minutes, tu fais une minute de course, 5 minutes de marche et une minute de course. Et comme tu seras dans une énergie de croissance, de propulsion, tu auras envie d’y retourner. Cela est valable pour tous tes autres objectifs.
Si tu veux commencer à dire non ou à mettre des limites, bien évidemment, tu ne vas pas commencer par le faire avec, par exemple, ton père, de qui tu as peur parce que tu as été terrorisé quand tu étais petite. Ni par ton patron tyrannique.
Tu vas commencer par dire à ton chéri, “Non, ce soir je n’ai pas envie de manger des pâtes, j’ai envie de faire cuire du riz.” Ça peut peut-être te paraître bête ce que je suis en train de dire, mais c’est important de commencer petit et de fixer ses petits pas là, en rapport avec tes plus grands objectifs.
Bien souvent, on est trop exigeant envers nous-mêmes. On se fixe des objectifs beaucoup trop hauts, inatteignables, et du coup, on n’avance pas. C’est démotivant, c’est démoralisant. On n’a même pas envie d’y aller parce que c’est comme si tu imaginais faire une randonnée sur une montagne à 600 mètres de dénivelé. Tu es fatigué avant de partir. Par contre, si tu t’en vas faire une petite marche, ça te semble faisable, puis en y allant, tu auras peut-être la motivation de faire plus.
L’image qui me vient, c’est soit tu as une grosse montagne devant toi, soit tu as dix petites montagnes que tu vas gravir les unes après les autres. Comme tu auras l’entraînement de gravir les petites montagnes, au bout d’un moment, tu pourras gravir la grosse montagne.
Et ça va se faire naturellement, mais on doit remettre de la conscience sur ce qu’on veut, pourquoi on le veut, comment sera notre vie quand on aura atteint ces objectifs-là. Ensuite, on veut miser petit, et ce qui va compter, c’est la régularité de tes efforts.
Regarder si tu as des blocages inconscients
Ensuite, il est important d’aller regarder s’il y a des blocages inconscients dans le fait d’aller faire ce premier petit pas.
Par exemple, tu as peut-être envie de rencontrer un nouvel amoureux ou une nouvelle amoureuse, mais en même temps, tu as beaucoup souffert en amour, et donc ce premier pas d’aller faire de nouvelles sorties à la rencontre de nouvelles personnes, c’est juste pas possible parce que derrière, en blocage inconscient, tu as peur de souffrir à nouveau. Et c’est important d’aller regarder son histoire, ses croyances limitantes, les blocages qui se sont construits à travers le temps et à travers les expériences, mais parfois, c’est dur de le faire toute seule.
Être bien entouré
Ce qui m’amène à mon point suivant, l’importance d’être bien entouré. Ton environnement va être capital dans ta réussite.
On le sait très bien, si on va à la salle de sport ou à la course à pied et qu’on a une copine qui est hyper motivée, ça va être beaucoup plus facile. Si on a un environnement qui soutient notre croissance personnelle, qui accepte d’écouter nos limites, alors ça va être plus facile.
Par moment, on ne peut pas faire les choses toutes seules, on peut avoir besoin de l’aide de notre environnement, de notre entourage, mais aussi avoir besoin de l’aide d’un professionnel.
Si, à un moment donné, tout ce que tu as essayé n’a pas fonctionné toute seule, c’est que tu es face à un blocage qui est enfoui, qui est ancré, qui a été internalisé.
J’ai plein de personnes qui me disent quand je les vois en consultation : “J’ai un peu honte de venir parce que je n’ai jamais rien vécu de grave, j’ai rien, je n’ai pas de traumatismes, de grandes blessures émotionnelles. » Sauf qu’en fait, ce sont des petits événements de rien du tout qu’on internalise, et qui font qu’après, on continue de fonctionner en fonction de ces événements, dont on a peut-être même plus conscience.
C’est quand on en discute qu’on arrive à remettre de la lumière dessus, et finalement, c’est comme s’il y avait un nœud qui s’était formé. Et moi, mon travail, c’est de vous aider à le défaire, à le détricoter. Et moi, j’adore faire ça, dénouer des choses.
Donc, dans l’accompagnement individuel ou de groupe, j’adore ces moments où on met le doigt sur le nœud, et on arrive à le défaire. Ça fait tellement gagner d’espace dans le cœur, dans le mental, dans le corps, et ça ouvre le champ des possibles.
Ce moment où le temps s’arrête, où on a compris la mécanique du problème qui est en train de se jouer, et on va pouvoir commencer à fonctionner de manière différente et beaucoup plus sereine et confiante.
Donc, choisir ton environnement, ça commence par là. Ça commence par peut-être accepter de demander de l’aide, si c’est ton cas, et que tu sens que t’as besoin d’aller plus loin.
Ça peut être avec un professionnel, avec un.e psychologue. C’est peut-être avec moi, si tu en as envie tu peux réserver un rdv en cliquant ici.
Et sache aussi que Le Cercle des Louves ouvre à nouveau ses portes à l’automne, fin septembre, et il n’y aura que quelques places. Si tu veux réserver ta place dans le cercle, il te suffit de prendre un rendez-vous découverte avec moi, qui est 100% gratuit, où je te donne toutes les infos et où on définit justement tes intentions, ton plan d’action, et on voit ensemble si ce cercle est fait pour toi.
Donc, j’aimerais que tu prennes le temps de te poser, prends ton petit carnet et prends le temps de noter ton but, les avantages que tu pourras obtenir dans quelques semaines, quelques mois, voire quelques années, à faire ce premier pas et tous les pas suivants. Décompose au maximum les pas que tu as à faire, pour rester dans une dynamique de mouvement. Choisis bien ton environnement, un environnement qui soutient tes efforts, qui croit en toi, qui te pousse à t’élever, et va découvrir les blocages inconscients qui t’empêchent d’avancer et qui te font procrastiner, qui font que tu n’arrives pas à faire ce premier pas.
Et si tu n’arrives pas à le faire seul, et bien sache que c’est normal. Nous, les psychologues, on a minimum cinq ans de formation, et on se forme tout au long de la vie, parce que la conscience, l’esprit, c’est une affaire complexe. Donc, c’est normal que tu puisses avoir besoin d’un petit peu de recul et d’aide pour dénouer ce qui est noué.
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Cette semaine, j’ai invité Élodie sur le podcast pour nous parler de neuro-atypie. Spécialiste de l’hypersensibilité et des HPI. Dans cet épisode, Élodie nous parle de ce qu’est la neuro-atypie, elle apporte également des clés pour mieux comprendre son fonctionnement, mettre à profit son atypie et prendre sa place dans le monde quand on est neuro-atypique.
Bonjour Élodie, je suis très contente de t’accueillir sur le podcast, tu es une invitée que j’avais hâte de rencontrer. Je suis très honoré de passer ce temps avec toi et de pouvoir partager ton message avec les auditeur.rices. Pour te présenter, tu es atypique, tu as un parcours très riche. Tu as écrit des livres, tu as une maison d’édition, tu accompagnes les personnes à haut potentiel intellectuel et émotionnel, tu fais partie de l’observatoire national de la sensibilité. Bref, tu as mille cordes à ton arc, c’est vraiment très enrichissant.
Effectivement, je ne me suis pas toujours intéressée aux atypies, personnellement, ça a été un long cheminement. J’ai été au départ assistante sociale pendant des années tout en continuant mes études, puis j’ai fait de la médiation, puis des études psychologie / psychanalyste.
J’ai un parcours professionnel atypique, et je sais qu’en France, souvent les atypiques souffrent de ça parce qu’on peut les cataloguer comme instables. Sur le CV, je sais ce que c’est d’enlever des lignes parce qu’on va me demander “pourquoi vous avez fait ça, ça n’a pas de lien, etc”.
Mais vivant à l’étranger, je vois bien que par exemple la culture anglo-saxonne n’est pas du tout pareil. Bien au contraire, c’est plutôt valorisé de dire qu’on touche un peu à tout, qu’on a une grande curiosité et qu’on est passionnée. C’est ce qu’on appelle un Slasheur aujourd’hui pour dire qu’on a plusieurs cordes à notre arc et que c’est OK et qu’il faut peut-être arrêter avec l’élitisme de l’expertise. Bien que je n’aie rien contre les personnes qui s’orientent vers une seule thématique bien sûr. Mais ça permet aussi de décomplexer les personnes qui n’ont pas encore trouvé la passion de leur vie et qui touchent un petit peu à tout.
Complètement, et ça fait tellement du bien de te l’entendre dire. C’est vrai qu’en France, on ne retrouve pas forcément ça, encore plus dans le monde de l’entreprise donc merci, je crois que tu vas faire du bien à beaucoup de monde avec ce message.
Je trouve que ça tend à changer, les multipotentiels sont un peu plus valorisés. Et je vois aussi les grandes entreprises qui ont souvent des chercheurs de tête de profils atypiques et il n’y avait pas ça il y a quelques années. Je crois qu’il y a moyen de faire bouger les lignes si ça peut rassurer les personnes.
Je crois que c’est aussi lié à la confiance qu’on a en soi et en son potentiel. Alors, tu disais que ça a été un long cheminement pour toi. Est-ce que tu peux nous dire, pour les personnes qui nous écoutent et qui ne sont pas encore aguerris du sujet ou qui ont des doutes sur leur fonctionnement, de quoi on parle quand on parle de Neuroatypie et puis plus précisément après de haut potentiel intellectuel et multipotentiel, etc. ?
La Neuroatypie, c’est un fonctionnement du cerveau qui est différent ou structurellement différent, dans le cas de HPI, par son intensité, sa diversité, etc…
On recoupe donc dans les neuro-atypiques :
Les personnes hypersensibles, on va plutôt parler de haut potentiel sensible ou de haute sensibilité dans le domaine scientifique.
Les hauts potentiels intellectuels communément appelés surdoués ou philo cognitifs.
Les TDAH, qui fait qu’on peut avoir des difficultés de concentration ou de l’hyperactivité.
Les troubles DYS, ce qui concerne le trouble de l’apprentissage. On se rend compte que c’est souvent lié avec une autre Neuroatypie, donc il n’est pas rare d’être HPI et d’avoir des troubles DYS par exemple.
On retrouve aussi tout le spectre de l’autisme qui est très large.
Tout ça ce sont les neuroatypies, ça veut dire que d’un point de vue médical, on a estimé qu’il y avait une norme de fonctionnement pour notre cerveau et en dehors de cette norme et on est Neuro-Atypique.
Après ça ne veut pas dire qu’on se ressemble tous parce que chaque personne neuroatypique à ses propres particularités qui sont teintés par son histoire, son éducation, sa culture, par les expériences et par tout ce qu’elle va vivre au quotidien. Ainsi, même si une autre personne a la même neuro-atypie que vous, ça ne va pas se colorer du tout la même manière. Et il n’est pas rare d’avoir plusieurs neuro-atypies.
C’est vrai que parfois le fait d’avoir plusieurs neuro-atypies, peut aussi “fausser le repérage” je pense par exemple à des personnes à haut potentiel intellectuel qui sont DYS à qui on a répété toute leur vie qu’ils étaient bêtes parce que leurs apprentissage n’était pas normé ou normatif par rapport aux autres élèves.
Encore une fois cette norme qui revient sans arrêt. Je pense qu’on est assez mal formé en France pour repérer les neuro-atypies, heureusement de plus en plus de professionnels vont au-delà de leur cursus universitaire.
Parce que dans les études de psy, à ma connaissance, il n’y a pas vraiment quelque chose de poussé sur ce sujet-là. En général, il faut se former après, donc ça demande du temps, de l’investissement financier, de l’énergie, et tout le monde ne le fait pas. Ça demande aussi de vouloir se spécialiser dans ce domaine, malgré tout ça ne concerne pas la grande majorité de la population, ça peut s’entendre que ça peut ne pas intéresser tout le monde.
De ce fait, il y a des erreurs de diagnostics et les tests sont labellisés, et donc à mon sens un peu cloisonné, on peut alors passer à côté de certaines neuro-atypies. Et ça ne va pas permettre de bien comprendre le fonctionnement de l’enfant ou de l’adulte.
Après, le but, ce n’est pas de mettre dans des cases, c’est juste que si à un moment donné, une personne est en difficulté, le fait de comprendre d’où la difficulté provient, c’est plus simple pour l’accompagner. On est toujours légitime à essayer de se comprendre davantage notre fonctionnement.
Oui, complètement, je trouve que le test permet de mettre des mots, de comprendre sa souffrance, son fonctionnement, etc. Et je crois qu’en France, on est plus formés à évaluer à travers les tests qu’à accompagner. Parce qu’après une fois qu’on a le résultat de son test, on fait quoi avec ?
Il ne faut pas oublier que toutes les personnes neuro-atypiques ne souffrent pas, il y en a plein qui ne verront jamais de psy ou en tout cas pas pour ce sujet-là et il n’y a pas de soucis. Il y a un gros biais cognitifs de penser que ces personnes-là sont forcément malheureuses, absolument pas !
Les personnes qui vont consulter, elles, ont effectivement une souffrance, mais ça ne veut pas dire que toutes les personnes neuro-atypiques sont en souffrance.
Par contre, s’il y a une souffrance, il faut pouvoir la détecter, il faut comprendre que le fonctionnement neuro-atypique, amène des symptômes et des réactions totalement différents pour chaque personne.
Et comme tu le dis, faire le test juste pour le test, ça n’a pas vraiment d’intérêt. C’est ce qu’on va ressortir du test, l’analyse que le professionnel formé et compétent va faire de ce test pour pouvoir accompagner ou rediriger la personne.
Je pense que ça peut être aussi très perturbant pour les personnes qui apprennent à se connaître. Quand on vient pour apprendre à se connaître, qu’on passe un test et que le résultat du test ne laisse pas penser à un haut potentiel intellectuel, mais en entretien, on a beaucoup de signes qui vont nous faire penser que oui, on peut être dans du haut potentiel intellectuel. Ou alors le test n’est pas probant, mais il est peut-être influencé par le DYS ou autre chose.
Sur ce sujet, j’ai une posture assez fermée. Une personne qui va passer un test, c’est pour avoir une réponse. Il ne faut pas oublier que si une personne en arrive à passer le test, c’est qu’elle s’interroge sur son fonctionnement, qu’elle se sent en décalage. Donc, le fait de dire que c’est incalculable pour moi, c’est une faute professionnelle. On ne peut pas laisser quelqu’un comme ça en disant que c’est incalculable.
Si on a besoin de psychologues formés et compétents pour faire passer le test, c’est parce qu’on a besoin de leur expertise professionnelle pour interpréter le test, sinon n’importe qui pourrait faire passer un test de QI. Le test n’est pas là pour donner un chiffre, le chiffre, on s’en fiche.
Et si le chiffre n’est pas probant, c’est dans sa posture, sa déontologie et son éthique professionnelle d’aller chercher pourquoi. Qu’est-ce qui fait baisser certains points, pourquoi dans son observation clinique, on peut repérer de la douance, mais que dans le test ça ne se voit pas.
Parce que le test de QI est un test de performance, ne l’oublions pas. Il y a un timing, il faut répondre rapidement et avoir une bonne réponse. Donc, il y a pleins de choses qui peuvent biaiser un test pareil : la fatigue, la crainte, les fausses croyances qu’on a sur soi, l’anxiété de performance, etc.
Ça me met en colère et j’ai plein de témoignages autour de moi où le/la psy a dit que ce n’était pas calculable donc il ne pouvait pas se prononcer. Mais enfin, elle est là son expertise professionnelle. C’est ce qu’on lui demande. Un test de QI c’est entre 300 € voire 700 € chez certains professionnels, c’est un coût qui n’est pas remboursé donc si je débourse cet argent-là pour qu’on me dise “je ne sais pas”, ce n’est pas possible.
Je suis entièrement d’accord avec toi, là où j’exerce, je récupère beaucoup de patients qui ont fait un test auquel on n’a pas su leur dire le résultat et donc on reprend tout à zéro. Parce que pour moi, le test, c’est un chiffre qui n’a aucun sens en dehors de l’observation clinique. Et après, on cherche à comprendre et surtout à accompagner. Mais je crois que c’est quand même très perturbant pour les personnes de déconstruire ce qui a été dit. Comme tu le disais, c’est un cheminement parce qu’on a aussi encore cette idée que le haut potentiel intellectuel, c’est être surdoué, ça veut donc dire être plus doué que les autres dans la croyance collective. Et en fait ça n’a rien à voir, c’est un fonctionnement qui est différent.
Exactement, c’est pour ça que souvent les surdoués eux-mêmes n’aiment pas trop ce terme. Il a été traduit comme ça parce qu’on avait médiatisé le génie de la douance et c’est encore l’image médiatique de ces enfants qui ont le bac à 13 ans, qui ont une calculette dans la tête, etc. Ce n’est pas du tout ça la douance, on peut parler de spectre de douance par exemple, tant, c’est large.
Alors certes, dans le cerveau, on repère un taux de myéline plus important, ce qui va générer une plus grande rapidité de pensée. Mais ça ne veut pas dire qu’il y a une plus grande intelligence. Ça ne veut pas dire qu’elle est utilisé tout le temps, dans tous les domaines. Quand on parle de neuro-atypie au sens large, on va plutôt parler de récepteurs qui captent le monde de manière différente. On l’interprète de manière différente et donc on y vit de manière différente.
Bien entendu, ça ne veut pas dire qu’on est toujours à côté de la plaque, on peut s’y adapter. Mais, ça génère une manière de voir les choses, de les interpréter et de les vivre différemment. Dans la douance, il y a effectivement ce côté intellect, on va dire plutôt cognitif, que tous les atypiques n’ont pas. Il y a plein d’intelligences possible et donc il y a plein de manières de développer sa douance cognitive.
Généralement, je me rends compte que les gens cherchent le truc dans lequel ils seront meilleurs. Le souci, c’est que c’est biaisé par notre société, par ce côté de performance sans arrêt et dans un seul domaine. Qu’il faudrait que ça se voit, alors même que des fois, ce n’est pas palpable et on a des compétences dont on ne se rend pas compte. Et c’est très compliqué de se rendre compte de ses propres compétences parce qu’on est compétent du moment où on y arrive, mais quand on y arrive, on trouve ça normal. C’est un peu le cercle vicieux, on se dit que c’est normal qu’on y arrive puisque c’est facile, mais c’est facile pour nous, peut-être pas pour quelqu’un d’autre.
Il y a aussi ça, le surdoué a une exigence très particulière parce qu’il a cette capacité à voir ses propres limites sans cesse. Donc forcément, il va se dire qu’il ne peut pas être surdoué, puisqu’il n’arrive pas à faire certaines choses. Ce terme peut effectivement mettre mal à l’aise et en même temps, je trouve quand même qu’il est intéressant parce qu’il y a ce côté “sûr” au niveau de la sphère cognitive.
Il y en a beaucoup qui vont me dire : “Où est le bouton OFF ?”. Et c’est très important de leur dire : “Il n’y en a pas, mais ce n’est pas un problème parce que votre cerveau est câblé pour”. Il faut arrêter de lutter contre ça, car c’est comme si on disait “mon cœur me fatigue, il bat tout le temps, comment je peux l’arrêter ?” Il ne vaut mieux pas quand même. Il ne faut pas l’arrêter, il faut le comprendre et l’apprivoiser.
Le souci, c’est que les neuro-atypiques ont tendance à se comparer aux neurotypiques parce que ce monde est fait pour et par des neurotypiques puisqu’ils sont majoritaires. Il faut repenser notre norme quand on est neuroatypique et se dire qu’on fonctionne différemment.
C’est quand on se pose toutes ces questions et qu’on est perdus que je trouve l’intérêt de voir un professionnel et de passer le test. Parce que l’observation clinique ne suffit pas toujours et le test peut apporter des indications en plus au psy. Ça va lui permettre de voir la globalité de la personne, son fonctionnement cognitif et aussi émotionnel puisqu’on ne peut pas différencier l’un et l’autre. Et c’est là où l’accompagnement est hyper intéressant.
Oui tout à fait. Il y a un point que tu soulevais, c’est le fait de se comparer aux neurotypiques. Ça fait tellement de bien quand des neuroatypiques se rencontrent pour se rendre compte que lorsque tu es dans le “bon contexte » tu es tout à fait normal.
C’est vrai que ce terme de philo cognitif est intéressant parce qu’il amène cette réflexion sociale. Cette envie de toujours vouloir pousser la réflexion, de philosopher sur pleins de choses qu’on ne trouve pas chez tout le monde. On peut se sentir un peu seul à vouloir refaire sans cesse le monde et ça peut faire du bien de trouver des semblables.
Après, attention aussi au fantasme et à l’idéal qu’on se fait, parce que beaucoup cherchent d’autres neuro-atypiques comme eux pour discuter, pour échanger et peuvent être déçus parce que ça ne suffit pas. Comme je l’ai dit, la neuro atypie est colorée par notre personnalité et tout notre parcours de vie. On peut ne pas avoir les mêmes valeurs et se faire du mal et être toxiques les uns pour les autres sans méchanceté aucune.
Tout à l’heure, tu parlais de se sur-adapter au monde, de construire un faux self, est-ce que tu veux bien nous en dire quelques mots ?
On appelle ça le syndrome du caméléon, comme l’animal qui change de couleur selon son environnement. Les personnes neuro-atypiques peuvent ressentir, et ce, dès le plus jeune âge, cette sensation de décalage. C’est vraiment inconscient et pour ne pas se sentir rejetés, parce que tout être humain a besoin d’aimer et d’être aimé, il va s’adapter à ce qu’il ressent, ce qu’on attend de lui. Que ce soit avec les parents, à l’école, avec les groupes d’amis, il peut plus ou moins y arriver de manière maladroite ou pas.
Et pour les femmes atypiques, c’est très particulier, on se rend compte qu’elles vont plutôt utiliser leur intelligence pour cacher leur intelligence. Parce que dans le sexisme ordinaire de notre société actuelle, ce n’est pas forcément très bien vu, de se mettre en avant en tant que femme. Il vaut mieux être à la seconde place, être dans l’ombre de quelqu’un. Ça, c’est vraiment très particulier aux femmes, ça ne veut pas dire qu’aucun homme n’y est confronté, mais c’est une majorité de femmes.
Et petit à petit, les atypiques vont tellement s’adapter qu’ils vont tomber dans la sur-adaptation. Et cette différence, elle est très intéressante et importante parce que s’adapter c’est bien, c’est une vraie compétence, mais, la sur-adaptation nous prend beaucoup d’énergie mentale et émotionnelle. On peut se sentir vidés ou épuisés par exemple à la fin d’une journée.
Mais aussi, on peut totalement se noyer dans ce que j’appelle le faux self, c’est-à-dire le faux soi. C’est comme si on portait un masque et on peut ne plus savoir l’enlever ou ne plus se rendre compte qu’on a un masque. Chez les personnes neuro atypique, ça génère beaucoup de burn-out et de dépression.
C’est souvent ça qui fait qu’elles explosent et qu’elles viennent consulter en nous disant “Je ne sais pas ce que j’ai, je n’y arrive plus, je n’ai plus goût à rien.”. Et en général, c’est parce que ça les a complètement épuisés au point où elles ne savent même plus qui elles sont. Et elles cherchent à redevenir quelqu’un qu’elles n’étaient pas.
Là, il y a un énorme travail d’accompagnement à faire. C’est long parce que ça demande une déconstruction de la croyance qu’ils ont d’eux même et de cette peur d’être rejeté.
Il y a aussi, après la passation du test, cette remise en question de toute leur vie. Je rappelle souvent aux gens : attention, on donne juste une pièce de puzzle supplémentaire, ça ne remet pas en question toute votre personnalité non plus. On reste quand même soi avec nos valeurs et nos passions. C’est important de rappeler que la neuro-atypie n’arrive pas d’un coup, on l’est de naissance et on vit avec toute notre vie. Donc, je pense que les gens ne se plantent pas totalement de vie même s’ils ne le savent pas.
Je suis entièrement d’accord. Souvent, on se demande aussi si on doit le dire à son entourage. Des fois, c’est à double tranchant.
Je pense qu’il y a un d’abord un travail de légitimité personnelle à faire. Ça peut être intéressant de demander à la personne pourquoi elle veut le dire, qu’est-ce qu’elle attend.
Souvent, c’est dans l’ordre de la reconnaissance face aux autres et je trouve intéressant de le travailler déjà pour soi. La neuro-atypie, c’est d’abord s’assumer. S’assumer, ça ne veut pas dire qu’on porte un T-shirt avec écrit “Je suis neuro-atypique” c’est se laisser le temps de digérer l’information.
Après, je comprends qu’on ait envie de le partager avec des personnes de confiance et c’est ce que je propose, mais ces personnes-là est-ce qu’elles connaissent un peu le sujet ?
Parce qu’on a tous des préjugés et ça peut être très douloureux, même si ce n’est pas méchant, de se confronter à quelqu’un qui va dire “Ah bon ? Mais t’es sûr, c’est bizarre quand même ! C’est encore un effet de mode, etc.”. Ce genre de phrases clichées qui peuvent être extrêmement douloureuses.
En tant que professionnel, il faut préparer à ça. Mais en soi, oui, je trouve ça bien et beau que les personnes neuro-atypiques parlent. Parce que je trouve que sur les réseaux et dans les médias, les personnes qui parlent le plus de ce sujet, sont des personnes qui ne le connaissent pas et qui ne le vivent pas et ça m’agace.
C’est vrai que c’est un sujet délicat à aborder. Tu parlais des femmes et ça faisait partie des points que j’avais envie d’aborder. Je ne sais pas d’où ça vient, mais j’ai l’impression que les femmes ont plus de difficultés à se reconnaître ou à accepter leur neuro-atypie.
Ça dépend des neuro-atypies, alors que les neuro-atypies ne sont absolument pas genrées. Je me rends compte que les femmes arrivent facilement à dire qu’elles sont potentiellement hautement sensibles, c’est quelque chose qui ne les dérange pas, par contre parler de la douance, là, c’est plus compliqué.
À l’inverse pour les hommes, la douance n’est pas forcément un sujet qui va les mettre mal à l’aise, par contre l’hyper sensibilité beaucoup plus.
Pour les femmes, je pense que 80-90 % d’entre-elles s’interrogent sur leurs douances lorsqu’elles ont un enfant qui a été détecté surdoué. Elles vont aller consulter pour leurs enfants, le/la psychologue va leur dire que leur enfant est certainement surdoué et va poser la question de savoir si elle / le papa / quelqu’un dans la famille l’est également et dans 100 % des cas, elles disent que c’est forcément le papa.
On le voit à la passation du test aussi, la majorité des hommes vont être soulagé après le test, ça va apporter des réponses, même s’il y a bien sûr beaucoup d’émotion derrière. Tandis que la femme va être paniquée, dans beaucoup de cas, elle va mettre du temps à accepter. Parfois même des années, elle peut remettre en question l’expertise du professionnel. Il y a vraiment quelque chose chez la femme qui va bloquer l’acceptation.
Et ce n’est pas pour rien, elle va mettre toute son énergie et son intelligence à cacher son intelligence. Et dans les faits, on peut le comprendre parce qu’on lit beaucoup de femmes qui disent que par exemple, une fois qu’elles ont su qu’elles sont surdoués, leur mari les ont quittés. À l’inverse, on ne lit pas de témoignages de femmes qui quittent leur mari, car il est surdoué. Je pense qu’il est important de se rendre compte qu’elles savent l’impact que ça peut avoir sur leur vie et qu’elles peuvent faire face au rejet. Et je me questionne, pourquoi on rejetterait une femme surdouée ? Il y a une vraie question sociale à se poser.
Je pense que les femmes le savent inconsciemment et c’est pour ça que beaucoup ne veulent pas passer le test. Parce qu’elles savent que ça peut changer beaucoup de choses et elles ne sont pas prêtes.
Je trouve ça beau quand les femmes assument leur atypie. Et c’est pour ça que j’ai lancé le hashtag #femmeatypique sur les réseaux sociaux suite à mon livre et j’aimerais que les femmes l’utilisent de plus en plus. Je trouve que c’est justement à elles de porter ça et de montrer que c’est OK d’être atypique.
C’est génial ! Alors, on passe le message, utilisez le #FemmeAtypique comme ça on va contaminer le monde avec notre atypisme. En plus, tout le monde y gagne, les atypiques et les typiques parce que ce n’est pas mieux l’un ou l’autre, ce sont juste différents fonctionnements.
Exactement et on est des milliards sur cette planète, et chaque atypique a son propre fonctionnement, sa propre histoire.
Souvent, dans le monde du travail, la question, c’est : “Je ne sais pas quelle est ma place”. Et je crois que beaucoup trop d’atypiques attendent qu’on leur donne une place. Ce n’est pas comme ça que le monde fonctionne, personne ne va te dire où est ta place, chaque individu se doit de construire sa propre place.
C’est là tout le travail de l’accompagnement.
Quand on parle d’accompagnement, il faut rappeler qu’on n’accompagne pas les personnes neuro-atypiques de la même manière que les neurotypiques parce qu’elles vont très vite. Elles ont une grande introspection personnelle et auront besoin de plus d’autonomie. C’est pour ça que ça ne veut pas dire qu’il faut forcément consulter un psy spécialisé, c’est plus une question de feeling.
Et, le psy n’es pas là pour donner des réponses, ce n’est pas un magicien. Il ne vous connaît pas, il va pouvoir aider avec ce que vous lui apportez.
Complètement, je dis tout le temps “J’éclaire vos pieds, vous faites le chemin”. Parce qu’on peut faire un bout de chemin ensemble, mais le but, c’est que la personne fasse son propre chemin selon ses valeurs et selon ce qu’elle a envie de réaliser.
Je crois qu’à un moment, il ne faut pas hésiter si on est bloqué et qu’on est un peu perdu. Il ne faut pas se dire qu’on peut le faire seul. Surtout que les thérapies avec les neuro-atypiques durent beaucoup moins longtemps. En général, ils ont besoin d’un petit coup de pouce et ils repartent, ce sont des vraies locomotives.
Tout à l’heure, tu parlais de l’expérience des mamans qui découvrent que leur enfant peut être concerné par la douance. Donc, il y a un caractère héréditaire à la douance. Est-ce qu’on le sait vraiment aujourd’hui ?
Scientifiquement, non. Mais pour moi la science ça reste une croyance comme tant d’autres et ça évolue. Avant qu’on prouve les choses de manière scientifique, il y a souvent des observations cliniques de plusieurs professionnels et elles sont aussi à légitimer.
Alors, on ne peut pas dire que c’est à 100 % sûr, mais, tous les experts dans le domaine relèvent qu’en général quand il y a un enfant surdoué, un ou les deux parents ou peut-être un des grands-parents est également surdoué, donc je trouve que c’est intéressant de le garder en tête. Ça ne veut pas dire que c’est automatique, ça ne veut pas dire qu’il y a une preuve scientifique comme certains voudrait, mais c’est quand même une piste à explorer.
Et je trouve que ça amène aussi de la compréhension et de la compassion par rapport à nos propres relations familiales quand on va comprendre le fonctionnement de l’autre, comment ça a pu être transmis, etc. Ça permet aussi parfois d’apaiser les choses.
Oui totalement, et puis c’était aussi une autre époque, je suis peut-être un peu optimiste, mais je pense qu’on tend quand même à s’améliorer sur la bienveillance, l’écoute de soi, les émotions, la communication, etc. De génération en génération, on a beaucoup plus d’outils en ce sens.
Même si encore aujourd’hui, je trouve qu’il y a du chemin à faire, avant, c’était encore pire. Donc être neuro-atypiques avec toute l’intensité émotionnelle que ça peut engendrer, ils ont fait ce qu’ils ont pu avec ce qu’ils avaient.
Complètement et ils ont transmis ça parce qu’on leur avait eux-mêmes transmis. J’observe qu’il y a beaucoup de personnes neuro-atypiques qui manquent de confiance en eux et qui se disent “Je n’ai pas le droit de montrer mes faiblesses, mes vulnérabilités, parce que je dois être fort”. C’est juste de venir déconstruire ça, de comprendre comment c’est venu colorer notre propre fonctionnement, et construire qu’on peut fonctionner aussi autrement.
Ça, ce sont vraiment des croyances culturelles, sociales, éducatives à déconstruire.
C’est pour ça que je trouve que c’est intéressant de se faire accompagner par une personne qui va mettre ça en exergue. Parce que même si lorsqu’on le dit ça nous parle, on ne se rend pas toujours compte des croyances qu’on a dans nos discours.
Et les neuro-atypiques ont souvent beaucoup de croyances sur eux-mêmes. Et comme ils se remettent beaucoup en question et qu’ils ont une grande introspection, ils se remettent mal en question, ils s’autoflagellent en permanence.
Ça je le retrouve aussi beaucoup chez les femmes. D’ailleurs, quand elles vont consulter, c’est souvent dans cette optique :“Je sais que ça ne va pas, je veux m’améliorer, ça ne va pas comme je suis”. Et en fait, peut-être que tout va bien et que c’est l’environnement et le contexte qui n’est pas adapté à qui vous êtes.
Il y a une phrase qui circule sur les réseaux et que j’aime beaucoup, c’est que quand une plante ne pousse pas, on ne lui en veut pas. On se dit juste qu’on l’a certainement mal arrosé, ou pas donné ce qu’il lui fallait dans son environnement pour qu’elle pousse. On ne se dit pas que la plante à un problème. Donc c’est la même chose pour les neuro-atypiques. Vous n’avez pas forcément de problème, la meilleure connaissance de soi-même permet d’adapter l’environnement à qui on est.
Complètement, et pour faire le pont avec les enfants neuro-atypiques, les enfants surdoués ou haut potentiel intellectuel. Finalement, est-ce qu’il y a un intérêt à poser un diagnostic, à faire passer un test à un enfant, notamment un enfant chez qui ça pourrait générer de la souffrance, des difficultés scolaires, etc.
Moi, je ne suis pas contre, je crois que c’est important. Ça dépend l’âge de l’enfant, en général, on dit qu’avant 6 ans ça peut être délicat. J’aime bien savoir que l’enfant est acteur de la démarche et qu’il comprend pourquoi il va passer un test.
Je pense qu’il faut comprendre la demande derrière, si le parent à vraiment des difficultés d’accompagnement de son enfant. Est-ce que c’est vraiment ça qu’il recherche. Et c’est le travail du professionnel de comprendre la demande et la souffrance derrière. Comme on l’a dit, ce n’est pas juste faire passer le test, c’est pour aider à quelque chose.
Mais je pense que oui, beaucoup d’enfants ressentent le décalage très jeunes. Si on interroge les enfants de 3-4 ans qui sont surdoués, ils le disent avec leurs mots. Par exemple : “Je n’aime pas rester avec les autres enfants, je n’aime pas faire comme les autres enfants, je crois que j’ai un problème parce que je ne veux pas jouer avec leurs jeux, etc.”.
Ça peut déclencher beaucoup d’angoisses chez l’enfant, donc le fait de pouvoir lui expliquer, que c’est parce que son cerveau fonctionne différemment et qu’il a des besoins différents. Ça peut rassurer l’enfant, les parents et puis on peut s’adapter, il y a de plus en plus d’écoles ou des classes spécialisées pour les enfants atypiques. Et on voit l’impact positif sur ces enfants en fait de comprendre qu’ils sont différents et que c’est OK d’avoir cette différence. Je pense qu’on les sauve d’un gros syndrome de la sur-adaptation pour plus tard.
Après, ce n’est pas obligatoire, le test n’est pas obligatoire. Il y a énormément d’enfants et d’adultes qui ne savent pas qu’ils sont neuro-atypiques et il n’y a pas de problème avec ça. Mais s’il y a une souffrance, je pense que ça peut être important et ça peut soulager tout le monde.
Oui et puis ça aide aussi à accompagner son enfant. Surtout si les parents sont eux-mêmes HPI, comprendre comment ils fonctionnent et s’autoriser à enlever le masque, permet ensuite de créer une belle connexion avec l’enfant.
On ouvre une porte incroyable à ce moment-là. Je dis souvent que c’est un moyen de se reconnecter à sa propre enfance, de faire le deuil d’un certain nombre de choses.
Alors il y a des peurs à accompagner à ce moment-là, parce qu’on se dit “Pour moi, ça a été tellement compliqué d’être différent, je n’ai pas envie de ça pour mon enfant”. Oui, mais justement vous vous ne le saviez pas, c’est ça qui était compliqué, de ne pas savoir, de ne pas comprendre, de ne pas mettre des mots dessus en fait.
Tandis que là, l’enfant le sait, le professionnel va pouvoir expliquer son fonctionnement, vous rassurez et vous allez faire ce chemin à deux. Il y a une chanson que j’aime beaucoup Mon p’tit gars – Drôles de dames. C’est une chanson que j’aime beaucoup, et je pense que la chanteuse, c’est peut-être sa situation. Elle chante en tant que maman d’un petit garçon qui va trop vite et lui explique, ne t’inquiète pas, c’est normal, vas-y cours aussi vite que tu veux parce que, je cours à la même vitesse que toi. Je la trouve puissante cette chanson parce que je pense qu’on peut rassurer ces parents qui ont fait la démarche de ne pas laisser leur enfant comme ça. Et c’est le plus beau message qu’on peut dire à un enfant.
Je suis émue rien qu’en t’écoutant, ça transmet tellement d’amour et je crois que plus on va sensibiliser le monde à ce sujet-là, plus on va pouvoir courir tous ensemble. Chacun à son rythme, chacun à sa façon en créant du lien. Et donc plus on va accompagner les enfants et les adultes à se découvrir et à assumer cette part d’eux-mêmes plus tout le monde aura à y gagner.
Et comme je dis souvent aux parents quand ils viennent avec leurs enfants, moi je vois l’enfant quelques séances 3 ou 4 de toute manière après, on perd sa concentration. Et on travaille par problématique, on n’est plus dans les formes de thérapie ou on se voit toutes les semaines. On est dans une forme active où le patient à sa place d’acteurs ou actrice et c’est très bien comme ça.
Merci Élodie, c’était un vrai plaisir et puis j’espère que ça vous fera du bien à tous de vous rendre compte que tout est OK, vous êtes normal.
Si cet épisode vous a plu, vous pouvez le noter 5* ou me laisser un commentaire sur ta plateforme d’écoute. Cela m’encourage à développer ce podcast. Merci !
Aujourd’hui, on va parler de dévalorisation de soi. C’est une thématique dont j’entends énormément parler dans mon quotidien en tant que psychologue et hypnothérapeute. Dans cet épisode, je vais donc vous partager les mécanismes de la dévalorisation de soi, d’où ça vient, comment ça marche, pourquoi est-ce qu’on fait ça alors que ça nous fait vraiment du mal. Je vais également vous donner les clés pour commencer à sortir de ce cercle vicieux et un petit exercice à faire chez vous.
1. Qu’est-ce que la dévalorisation de soi ?
En général, votre premier réflexe quand il y a quelque chose que vous n’arrivez pas à faire ou même que vous vivez des situations inconfortables, c’est de vous traiter de tous les noms. Dès que vous sentez que vous ne faites pas ce qu’il faut ou que vous n’êtes pas comme il faut, c’est votre petite voix critique qui s’active. C’est l’autre nom de la dévalorisation ; l’autocritique. Cette petite voix sévère à l’intérieur de vous ne vous laisse jamais tranquille.
La dévalorisation vient de cette voix critique qu’on essaye de chasser, mais qui vient nous dire des petits mots comme “t’es trop nul”, “t’es grosse”, “ce que t’as à dire n’est pas intéressant”, etc. Bref, vous voyez le topo. Je suis sûre que plusieurs fois par jour, cette petite voix critique vient vous casser les oreilles. Et le problème, c’est que vous êtes persuadé qu’elle vous raconte la vérité et vous prenez ça pour une réalité. Pire, avec le temps, elle peut même vous définir. Et c’est vraiment une spirale infernale, plus vous vous critiquez plus vous vous sentez incapable, moins vous vous appréciez et moins vous vous appréciez, moins vous avez envie de tenter de nouvelles choses. Et donc là, vous êtes dans un cercle vicieux. Bien souvent, on ne se rend même plus compte à quel point on nourrit des pensées qui vont nous amener vers la dévalorisation et la perte de confiance en soi. Et comme on perd confiance en soi et qu’on a nourri inconsciemment ces pensées-là, on a plus envie d’oser et on reste dans ce cercle vicieux.
2. D’où vient cette dévalorisation de soi ?
Cette voix critique peut venir de différentes choses, je vais vous donner des pistes, mais je vous invite à prendre de la hauteur parce que les causes peuvent être très différentes d’une personne à une autre.
Cette voix autocritique peut venir de normes qu’on nous a transmises, c’est-à-dire qu’on a développé des exigences élevées et quand notre réalité ne correspond pas à ces exigences, on va ressentir de l’insatisfaction, on va être mécontent de nous, de ce que l’on est, de ce que l’on fait. Donc c’est peut-être des standards qu’on vous a transmis.
Ça peut aussi être ce qu’on appelle dans le jargon psychologique une stratégie de coping que vous avez modélisé d’un parent qui lui-même se dévalorisait. C’est une stratégie de défense, et si on la choisit, c’est parce qu’elle nous permet de nous protéger ou de nous éloigner de l’effort qu’on a à fournir pour sortir de ce mécanisme-là. Quand on a grandi avec un parent anxieux ou qui avait tendance à se dévaloriser, en tant qu’enfant, on a appris que c’était une bonne stratégie quand on n’arrive pas à faire quelque chose.
L’autre possibilité, c’est que vous avez développé une exigence élevée envers vous-même. Souvent, quand on est exigeant envers soi-même, on est exigeant envers les autres et ça peut nous être transmis à travers notre éducation, mais aussi des expériences avec notre environnement social. Dans notre jargon psychologie, on appelle ça le perfectionnisme, c’est le fait de ressentir de l’insatisfaction quand il existe une différence entre notre standard élevé et le résultat non atteint. Cette marge fait que comme nos exigences sont très élevées, elles sont très peu atteignables, donc on est peu content, on est démotivé et on entre dans cette spirale de dévalorisation puisque de toute façon, on n’atteindra jamais le résultat qu’on a envie d’attendre. Mais le problème, ce n’est pas le résultat, le problème, c’est l’exigence qu’on s’est fixé. Si on se fixe des objectifs trop élevés ou inatteignables, on ne les atteint jamais et donc on n’est pas content et ça peut faire partie des choses qui peuvent entretenir la dévalorisation.
Aussi, je pense que c’est important de le mentionner, la dévalorisation de soi peut se retrouver quand on vit ou qu’on a fait une dépression. Si c’est votre cas, ne restez pas seul, parlez-en à un professionnel de santé. Si vous sentez que ça prend des proportions énormes et que ça vous empêche de fonctionner normalement, de vous nourrir, d’aller travailler, de sortir de votre lit, ou même que ça vous empêche d’avoir des relations épanouies. Parlez-en à votre médecin traitant ou à un.e psychologue.
C’est également important de faire la différence entre la dévalorisation de soi et la confiance en soi. La dévalorisation, c’est vraiment le fait d’entretenir une mauvaise image de soi, d’avoir des pensées, des ruminations à propos de la “mauvaise personne” qu’on est à nos yeux. La confiance en soi, c’est plus se dire “Est-ce que j’ai les capacités d’oser, de tenter des nouvelles choses ?”, “Est-ce que je me sens avoir les capacités de traverser la vie quand je fais face à une épreuve difficile ?”. Ce sont des choses différentes. Donc si vous n’arrivez pas trop à vous positionner, n’hésitez pas à demander de l’aide, parfois faire le clair là-dessus peut prendre seulement 2 ou 3 séances et vous permettra d’avancer.
3. L’erreur que vous faites face à l’autocritique
Maintenant, passons à quelque chose de primordial, la pire erreur que vous faites, c’est que vous essayez de virer votre voix critique. Vous venez me voir en consultation ou participez à un cercle et vous dites que vous ne voulez plus de ces pensées, vous voulez qu’elles vous laissent tranquille et vous souhaitez chasser votre voix critique. C’est pourtant une grave erreur de vouloir faire taire ses pensées.
Cette voix critique a une fonction et ce qu’on veut faire, c’est faire de la place pour une autre voix, celle de l’auto-compassion. Pour ainsi créer un dialogue intérieur entre votre voix critique et votre voix compassion.
Ce qui se passe, c’est qu’en voulant faire taire votre voix critique, vous critiquez votre voix critique et vous restez dans l’autocritique. C’est un cercle sans fin donc c’est vraiment essentiel de comprendre que notre voix critique intérieure a une importance essentielle dans votre fonctionnement. (Si vous voulez en savoir plus, allez-vous référer aux travaux de la psychologue chercheuse américaine Kristin Neff qui était elle-même inspirée par les travaux de Paul Gilbert, le pionnier de l’auto-compassion.).
Cette voix critique nous permet de faire face notamment à des dangers qu’on perçoit à l’intérieur de nous ou à l’extérieur dans notre environnement. Par exemple, si vous avez passé une sale journée au travail, vous rentrez du travail et vous mangez une boite entière de cookies pour vous remonter le moral. Et, derrière, vous vous dites que vous êtes nulle, que vous ne savez pas gérer vos émotions autrement, etc. Votre premier réflexe, c’est que vous ne voulez plus penser comme ça. Mais en fait, votre voix critique, elle vous veut du bien, ce qu’elle veut, c’est le meilleur pour votre santé et si on essayait de la supprimer, on supprimerait sa fonction.
Votre voix critique peut vous protéger de vos propres comportements, elle peut aussi vous motiver. Et en développant le dialogue entre la voix critique et la voix compassion, vous allez réussir à sortir de la spirale infernale.
4. La voix de l’auto-compassion
Il y a plusieurs facettes à l’auto-compassion et plusieurs énergies dont nous parle notamment Kristin Neff : l’énergie Yin et l’énergie Yang de l’auto-compassion.
La plus connue, c’est celle de l’énergie Yin, c’est le fait que l’auto-compassion nous aide à prendre soin, à apporter de la douceur et de la bienveillance à notre quotidien. Alors que, l’énergie Yang de l’auto-compassion, va nous permettre de nous protéger d’un danger ou de répondre à nos propres besoins.
La démarche d’auto compassion nous permet de répondre à notre voix critique, mais ça va tellement plus loin que ça. Elle nous permet de traverser la vie. Il faut comprendre que notre voix critique va nous permettre de nous informer sur les besoins que l’on a et notre auto-compassion va nous permettre d’y répondre. Donc, si on essaye de taire cette voix critique, on passerait complètement à côté de la fonction de l’auto-compassion qui est essentielle, voire vitale pour fonctionner et mener une vie sereine.
Et c’est d’autant plus important de développer ce dialogue entre la voix critique et la voix compassion, parce qu’on sait que l’auto-compassion améliore la confiance et l’estime de soi. Si ça vous intéresse, vous pouvez lire le livre de Kristin Neff – “S’aimer : Comment se réconcilier avec soi-même”.
5. Les clés pour sortir de l’autocritique et la dévalorisation de soi
Maintenant passons aux clés que j’ai envie de vous livrer pour traverser des moments difficiles quand la voix critique vous assaille.
Quand vous sentez votre voix critique vous assaillir, la première étape, c’est prendre un temps pour l’observer avant d’essayer de la chasser.
Vous pouvez prendre un petit carnet si ça vous aide. Kristin Neff appelle ça le journal d’auto-compassion et vous allez noter :
Ce que vous dit votre voix critique,
Ce qu’elle raconte de vous,
Est-ce que c’est un mécanisme qui est là depuis toujours ?
Est-ce que c’est déjà des choses que vous avez eues l’habitude de vous dire ?
Qu’essaye-t-elle de faire votre voix critique ? Est-ce qu’elle essaye de vous protéger, de vous motiver et de vous réconforter ?
La première étape est donc d’observer avant de chasser et de noter ce que votre voix critique essaye de vous enseigner.
La deuxième étape est de définir quelle est l’émotion à l’origine. Est-ce que c’est de la honte ? Est-ce que c’est de la peur ? Est-ce que c’est l’anxiété ? C’est vraiment important que vous repartiez à la base : Qu’est-ce qui a déclenché l’apparition de votre voix critique ? Quelle situation vous venez de vivre ?
Et puis notez l’émotion. En thérapie cognitivo-comportementale, on parle de six grandes familles d’émotions : la joie, la tristesse, la peur, la colère, la surprise et le dégoût. Souvent, dans les émotions inconfortables qui reviennent le plus souvent, c’est la tristesse, la peur et la colère. Donc, essayez de nommer ça.
La troisième étape, c’est de vous demander à quel moment de votre vie cette voix critique vous a été utile.
Ensuite, la quatrième étape, c’est de vous apporter de la douceur, et il y a plusieurs façons de faire. Ça peut être ce que Kristin Neff nomme la pause auto-compassion. Personnellement, j’aime bien l’auto-câlin : se prendre soi-même dans ses bras. Sinon, si vous préférez, vous pouvez poser la main sur votre cœur, sur votre ventre, etc. Essayez de trouver le geste avec lequel vous êtes le plus à l’aise.
Pour la cinquième étape, vous pouvez utiliser la respiration : inspirez par le nez, soufflez par la bouche très légèrement entrouverte et essayer d’allonger votre expiration, vous allez ainsi activer le système parasympathique, c’est cette partie de votre système nerveux central qui vous permet d’activer la détente. Vous pouvez répéter ce mouvement 5 ou 6 fois pour vous permettre un retour au calme.
Et puis la sixième étape, c’est de faire la place à l’auto-compassion, de développer ce dialogue intérieur et pour cela, je vous livre un exercice avec lequel vous pouvez commencer. Je vous invite à prendre votre carnet papier crayon et à noter ce que vous dites dans votre tête. Qu’est-ce qu’elle vous raconte cette voix critique ? Quels sont les mots qui viennent ? Quel est le ton que vous employez ?
Prenez le temps d’écrire tous les mots qui vous viennent quand vous êtes en train de vous auto flageller ou de vous autocritiquer. Et ce que je trouve intéressant, c’est de se poser la question suivante : à qui elle ressemble cette voix critique ? Est-ce que vous avez l’impression d’entendre la voix ou le discours de quelqu’un d’autre ? Parce que parfois, on a tellement internalisé les mots qu’on a entendus quand on était plus petit qu’on se les ait appropriés.
Posez-vous la question, est-ce que ce discours ressemble à quelque chose que j’ai déjà entendu dans le passé ? Est-ce que cette voix m’appartient vraiment ou est-ce que finalement, elle ne m’appartient pas et je peux faire la paix avec elle ?
Ensuite, j’aimerais vous proposer un exercice que vous retrouvez dans le livre de Kristin Neff : l’exercice de la bonne amie. Quand vous vous trouvez face à une situation difficile dans laquelle vous êtes en train de vous auto critiquer, imaginez que c’est votre meilleure copine qui vous appelle et qui vous la raconte. Qu’allez-vous lui répondre ? Notez dans votre carnet ce que vous lui diriez et une fois que vous avez fait ça, relisez-le en essayant de vous envoyer à vous-même ce discours. Observez le ton que vous employez comme il est beaucoup plus chaleureux et soutenant. Observez comment vous vous sentez quand vous vous adressez ce discours-là.
Kristin Neff appelle ça le journal d’auto-compassion et je vous conseille de remplir ce journal pendant 21 jours tous les jours, au moins une fois par jour. Ce n’est pas facile, mais après ces 21 jours, ça deviendra naturel dès que vous aurez une pensée dévalorisante. Donc, entraînez-vous et si vous vous sentez mal à l’aise dans ce processus, c’est tout à fait normal, par contre si vous sentez que ce n’est pas le bon moment pour vous, c’est OK aussi, vous pouvez y revenir plus tard ou y aller petit à petit.
En résumé, même si vous mourez d’envie de chasser votre voix critique, apprenez à l’écouter, n’essayez pas de la dompter. Elle est en train de vous raconter une histoire sur vos besoins, sur votre passé et la compassion vous apportera la sagesse pour vivre un présent et un avenir beaucoup plus doux.
Si vous avez envie d’avancer rapidement dans ce processus et d’enfin vous traiter avec bienveillance plutôt que d’attendre que ça vienne de l’extérieur, je peux vous accompagner pas à pas lors du séjour Femmes Louves qui aura lieu en Bourgogne du 22 au 25 juin 2023.
Ce processus d’auto-compassion et de bienveillance envers soi-même est facilité par la force du groupe parce que vous bénéficier d’un environnement bienveillant, on est là pour partager les mêmes envies et ça va vraiment vous porter dans cet apprentissage.
Ce séjour s’adresse aux âmes qui sont prêtes à avancer même si ça fait peur. Et, la surprise que j’ai gardée pour la fin : si vous voulez accéder à un code de réduction de 30 % pour le séjour Femmes Louves, vous pouvez cliquer ici, rentrer votre e-mail et vous allez recevoir directement dans votre boîte mail le code de réduction de 30 %. Si vous avez des questions, vous pouvez également réserver un appel gratuit 20 minutes avec moi en cliquant ici.
Si cet épisode vous a plu, vous pouvez le noter 5* ou me laisser un commentaire sur ta plateforme d’écoute. Cela m’encourage à développer ce podcast. Merci !
Dans l’épisode du jour, on va parler des émotions, cette chose que tu essayes d’éviter au maximum et surtout que tu aimerais apprendre à gérer.
La chose que j’entends le plus dans mes consultations, c’est : “Je veux gérer mes émotions. Je ne veux plus les ressentir et je voudrais me sentir sereine tout le temps.”
Malheureusement, tout comme on ne peut pas se prémunir des petits virus qui traînent malgré la prévention, les vitamines, etc. C’est exactement la même chose pour les émotions. Tu peux prendre soin de ta santé mentale, tu peux faire tout ce qu’il faut pour prendre soin de toi, mais à un moment donné, il va falloir accepter que les émotions font partie de la vie. Une vie sans émotions, c’est une vie sans vie, ça n’existe pas, ce n’est pas possible.
J’aime beaucoup cette métaphore de François Lemay qui dit de regarder un électrocardiogramme – qui représente les tracés du cœur - si le tracé est plat, c’est très mauvais signe, ça veut dire que vous n’êtes plus en vie. Et, comme sur un électrocardiogramme, dans la vie, il y a des hauts et des bas. Et la vie, c’est ça, c’est pouvoir avoir la résilience nécessaire, non pas pour ne plus ressentir ses émotions, mais pouvoir continuer d’avancer avec, en étant capable de comprendre à quoi elles servent et comment en tirer parti.
Sauf que, la plupart du temps, ce n’est pas ce que vous faites. Il y a des erreurs que vous commettez avec vos émotions qui vous empêchent de développer votre résilience. Pour rappel, la résilience, ce n’est pas en avoir plus rien à faire et ne plus souffrir quand on vit quelque chose de difficile. C’est avoir la confiance qu’on peut traverser ce moment difficile et qu’on va continuer à arriver d’avancer malgré ça.
Et il y a des moments où nos émotions sont plus ou moins intenses et douloureuses. Mais chaque émotion qui est là à une fonction.
Mais, selon votre vécu, votre enfance, ce qu’on vous a transmis, si on vous a appris à inhiber vos émotions par exemple. En tant qu’adulte, vous avez tendance à les minimiser, à ne pas vouloir les ressentir et donc vous n’entendez pas et ne comprenez pas le message de vos émotions et vous passez à côté de quelque chose d’essentiel.
Mais, je vous rassure, ce n’est pas une fatalité, la régulation émotionnelle, c’est quelque chose qu’on peut travailler tout au long de sa vie, tout comme la résilience.
Dans cet épisode, je vous partage les 6 erreurs que vous commettez quand vous cherchez à gérer vos émotions.
1. Vous cherchez à contrôler ou supprimer vos émotions
Une des premières et pas des moindres, c’est que vous voulez contrôler ou supprimer vos émotions. En voulant faire ça, c’est comme si vous souhaitiez vous priver de messages essentiels de votre corps, de la vie, de votre cœur, de votre âme.
Et quand vous essayez de contrôler ou supprimer vos émotions, ce qu’il se passe, c’est l’effet cocotte-minute. Vous essayez de contenir vos émotions sauf qu’à un moment donné, elles vous explosent à la figure, à celle de vos proches, de votre entourage, etc.
Plus vous contrôlez une émotion, plus elle va prendre de place. Vous allez commencer à vous poser des questions, vous allez inconsciemment ne pas réussir à la digérer. Elle va rester là et elle va durer plus longtemps.
Alors que si vous étiez en capacité de l’accueillir, de la nommer, de lui donner ce dont elle a besoin. Ça s’apaiserait beaucoup plus vite, ça prendrait moins de place ou moins d’intensité.
2. Être dans la réaction et non pas dans la réponse
La deuxième erreur qu’on peut faire, c’est d’être dans la réaction et non pas dans la réponse.
Bien souvent, quand on a une émotion, notamment quand elle est intense, on va se laisser contrôler par notre émotion, c’est elle qui va nous mener à la baguette. Parce qu’on ne prend pas le temps de l’écouter : Qu’est-elle en train de nous raconter ? Quel besoin elle est en train de nommer ? Quelles valeurs ne sont pas respectées ?
Et comme on décide de ne pas écouter notre émotion, on va être dans la réaction. Par exemple, vous êtes en colère et vous insultez l’automobiliste qui vient de vous faire une queue de poisson. Parce que la colère, elle aussi, elle a une fonction, c’est de rétablir des limites.
Donc finalement ce qui est intéressant, c’est de pouvoir accueillir l’émotion, la nommer et la vivre pleinement sans la contrôler. Ça veut dire qu’on ne fait rien, juste, on l’observe et on la laisse vivre sa vie. On sait qu’on ne prend pas de bonnes décisions sous l’émotion, on attend que l’émotion soit passée et après, on va pouvoir répondre à notre émotion.
Pour la colère par exemple, vous pouvez vous dire : Ok, je suis en colère, mes limites ont été dépassées, je vais d’abord aller me calmer. Mettez en place une stratégie pour faire redescendre la colère : écouter de la musique, sortir vous promener, discuter avec une amie, danser, etc.
Après, utilisez cette colère pour pouvoir dire à la personne qui vient de dépasser vos limites : “Écoute, je comprends pourquoi tu as fait ce que tu as fait, mais je ne suis pas d’accord. Et je ne veux pas que ça se reproduise.” Vous allez pouvoir l’exprimer d’une manière beaucoup plus posée, mais tout aussi ferme.
Apprenez à vous laisser traverser par l’émotion, ce n’est pas une mauvaise chose. Ce qui va changer la donne, c’est comment vous allez répondre à votre émotion.
Et c’est pareil pour toutes les émotions, même si elles n’ont pas les mêmes fonctions, que ce soit la peur, la joie, la surprise, le dégoût, la honte, la culpabilité, etc. Vous pouvez prendre le temps de comprendre l’histoire qu’elle vous raconte et d’y répondre plus tard.
3. Croire que la colère est une mauvaise émotion
La troisième erreur que j’observe, c’est de croire que la colère est une mauvaise émotion, la colère, c’est très sain. Le problème, ce n’est pas l’émotion de la colère, c’est ce qu’on en fait et comment on l’exprime.
Et je crois que dans notre société, encore aujourd’hui, malgré tous nos efforts, on porte les stigmates de toutes les années qui nous précèdent. On porte l’empreinte de l’idée que les petites filles doivent être dans la négociation, la douceur, la bienveillance et les petits garçons dans la ténacité, le combat et l’adversité.
En tant que femme, on a donc intégré le fait de devoir faire passer nos messages avec beaucoup de douceur et de bienveillance. Alors qu’en fait pour être ferme, on a besoin d’écouter notre colère et on a besoin de la laisser s’exprimer. Ça ne veut pas dire qu’on doit se mettre à crier sur tout le monde. Ça veut juste dire ne plus inhiber notre colère, être à l’écoute de ce qu’on doit poser comme limite, et pouvoir sentir cette énergie qui nous permet de le faire.
La colère, c’est sain, tout dépend de comment vous allez l’exprimer. Donc, écoutez là.
4. Refouler ses émotions
Parce que plus tu vas les refouler, plus elles vont te revenir en pleine face et pas de la manière la plus agréable, ni au moment le plus opportun.
Typiquement avec les angoisses, plus on va essayer de limiter la place que va prendre son anxiété, plus on risque de l’expérimenter. Par exemple, quand on va aller se coucher parce qu’à ce moment, le cerveau sera sur off et il aura toute la liberté d’aller rêvasser, faire des liens de connexion, etc. Et c’est là que l’angoisse va revenir parce qu’elle aura la place pour s’exprimer, c’est comme un boomerang, tout ce que tu refoules revient, d’où l’importance d’aller écouter.
5. Vos émotions sont un guide précieux pour comprendre vos besoins
Le cinquième point est davantage un message qu’une erreur : vos émotions sont un guide précieux pour comprendre vos besoins. Plus vous les écoutez, plus vous êtes connecté à votre moi profond. Ici, l’erreur ou la difficulté que vous pourriez rencontrer, c’est qu’en étant déconnectés de vos émotions, vous êtes déconnectés de qui vous êtes, de votre identité.
Parce que les émotions, c’est votre boussole, sauf que si vous avez appris à les inhiber, vous n’allez même pas vous rendre compte que la sensibilité fait partie de vous.
Souvent, en accompagnement, je rencontre des personnes complètement déconnectées, qui me disent qu’elles ont tellement fait plaisir aux autres, se sont sur-adaptées en oubliant de s’écouter, qu’elles ne savent plus qui elles sont, ce qu’elles veulent ou ce qu’elles ressentent. Et, elles ont l’impression de vivre une vie qui n’est pas la leur. Parce que ce ne sont pas elles qui l’ont construite, elles ont juste avancé en faisant les choses à travers le regard des autres et à travers les injonctions qu’on leur a transmises.
Donc, retenez ceci, plus vous êtes connecté à vos émotions, plus vous leur faites de la place et plus vous êtes connecté à votre véritable moi profond, à votre essence, à votre identité.
Prenez les enfants, on est beaucoup plus tolérants avec eux. Ils expriment naturellement leurs émotions, ils ne se retiennent pas, ils sont dans l’entièreté du moment présent. Et ce qui se passe en tant qu’adulte, c’est qu’elles se re-manifestent de la même manière, mais on nous a tellement dit : “Tu n’as pas le droit de faire ça. Ton émotion n’est pas légitime. Ce n’est pas grave, ça ne fait pas si mal. Arrête de faire ton bébé, arrête de pleurer.”.
Qu’on a appris à se taire et à taire nos émotions, mais ça ne veut pas dire qu’elles ne sont plus là. Ça veut juste dire qu’elles sont dans une couche plus inconsciente et ont une répercussion dans votre quotidien sans même que vous en aperceviez.
Et encore une fois, ce qui compte, c’est la réponse à vos émotions. Que vous soyez dans l’empathie de ce que vous ressentez. C’est tout le travail qu’on fait en grandissant et qu’on continue de faire à l’âge adulte, sauf que si vous inhibez vos émotions, vous n’avez pas appris à faire ça, et elles sortent n’importe comment.
Et tout ce travail de régulation de ses émotions, va permettre d’aller trouver les mots et le bon comportement pour pouvoir transmettre nos émotions et en prendre soin. Et également donner le mode d’emploi aux personnes qui nous entourent pour qu’elles aussi puissent nous aider parfois à traverser des périodes difficiles. Quand tu commences à verbaliser tes émotions, tu révèles une partie de toi, ça peut faire peur, je le comprends, mais ça te permet aussi de rentrer en contact avec les autres et de nouer un lien beaucoup plus authentique.
6. Vous avez l’impression d’être trop sensible
Le dernier point que j’avais envie d’aborder avec vous et qui est essentiel ; c’est que vous avez l’impression d’être trop sensible. Vous associez vos émotions à la sensibilité, or la sensibilité n’est pas forcément un problème.
Ce qui peut vous mettre en difficulté, c’est effectivement qu’il puisse y avoir comme une défaillance dans la régulation des émotions que vous avez.
Il faut voir la sensibilité comme une passoire, selon le modèle de la passoire les trous seront plus ou moins gros. Vous imaginez que si votre passoire a des trous très serrés comme un tamis, pour égoutter vos pâtes ça prendra beaucoup plus de temps. Et au contraire, parfois les trous de la passoire sont énormes et laissent carrément passer les pattes. La sensibilité, c’est ça. C’est comme si toutes les vannes étaient tout le temps ouvertes. Toutes les informations de l’extérieur et de votre monde intérieur prennent plus d’importance.
Donc forcément, une personne qui a plutôt un système de régulation qui ressemble à un tamis va être moins gênée par ces sensations puisqu’elle va moins les ressentir. Par contre, si les trous sont aussi larges qu’une passoire qui laisse passer les pâtes, ça vous demande peut-être plus de stratégies de régulation émotionnelle.
La sensibilité peut devenir une force quand on a les bons outils et quand on en prend soin. Ça peut devenir un merveilleux cadeau. Alors, non, vous n’êtes pas trop sensible, non, vous n’êtes pas trop émotive.
Si vous avez tendance à vous comparer, n’oubliez pas que les normes ne sont pas les mêmes pour tout le monde. Si vous voyez quelqu’un et que vous vous dites que cette personne gère super bien ses émotions, rappelez-vous qu’elle a peut-être juste appris à les inhiber ou tout simplement, elle a appris à les cacher et porte un masque social.
Prenez donc du recul et prenez soin d’aller traverser ces phases essentielles de la vie. On vit d’une manière beaucoup plus apaisée et connectée quand on a réussi à acquérir ces stratégies de régulation émotionnelle et de résilience.
Si ce concept vous intéresse, il y a bientôt le prochain Cercle des Louves qui ouvre pour apprendre à écouter ce qui se passe à l’intérieur de vous, à faire une force de votre vulnérabilité pour pouvoir prendre votre place telle que vous êtes, sans avoir peur du regard des autres. Si ça vous intéresse, voici le lien d’inscription : https://www.bettyjereczek.fr/liste-dattente-cercle-des-louves
Et aussi, il y a bientôt un challenge confiance en soientièrement gratuit dans lequel je vous livrerai des outils, des prises de conscience importantes et on parlera bien évidemment entre autres des émotions, pour vous inscrire cliquez ici.
Si cet épisode vous a plu, vous pouvez le noter 5* ou me laisser un commentaire sur ta plateforme d’écoute. Cela m’encourage à développer ce podcast. Merci !
Qui ne s’est jamais rué sur une plaque de chocolat, un paquet de chips ou de biscuits après une dispute avec un proche, ou en rentrant du boulot? Si vous me répondez que ça ne vous est jamais arrivé… Je ne vous crois pas. ça m’est encore arrivé hier, de combler un besoin émotionnel par une sucrerie! Et cela arrive à tout le monde. Oui voici un grand scoop, on est tous logés à la même enseigne. Et c’est normal. Celui qui n’a jamais mangé par ennui ou par stress… a sûrement déjà utilisé l’alimentation pour répondre à un besoin tout sauf physiologique… Dans ce cas nous répondons à un besoin émotionnel.
La nourriture au départ répond à un besoin physiologique. Cela devrait être simple: j’ai faim ou je n’ai pas faim. Mon corps a besoin d’énergie, ou pas. L’apport énergétique devrait être en rapport avec mes besoins physiologiques.
C’est une belle théorie, mais dans la réalité c’est souvent différent. Comme la différence entre les livres et la “vraie vie”.
On en a parlé de plus en plus ces dernières années de l’alimentation émotionnelle. On peut citer le célèbre Jean-Philippe Zermati avec son livre « Osez manger, libérez vous du contrôle ».
Vous en avez marre de grignoter à la moindre contrariété? De culpabiliser après avoir englouti un paquet de biscuit pour calmer vos nerfs? Vous aimeriez comprendre pourquoi la nourriture vous apaise et retrouver une alimentation sereine? Vous aimeriez retrouver un rapport à la nourriture sain et apaisé?
Dans cet article, j’aimerai vous proposer de comprendre pourquoi nous avons tendance à manger pour faire face à une émotion. Vous donner des clefs pour apprendre à observer ce qui se passe en vous. Et pourquoi pas à trouver des alternatives. Vous apprendrez à observer si un cercle vicieux s’est installé concernant la nourriture. J’espère que vous y trouverez des clefs pour comprendre si vous êtes dans le cas d’une alimentation troublée ou d’un trouble alimentaire.
Pour vous parler de ce sujet passionnant, Ariane Garcia, psychologue spécialisée en TCA (Troubles du Comportement Alimentaire) nous donnera son avis d’expert. Marina Champagne de Nourrisanté, témoignera de son changement d’alimentation pour des raisons de santé. Elle vous montrera comment elle a fait de la nourriture un allié plutôt qu’un ennemi du bien.
L’alimentation émotionnelle, de quoi parlons-nous?
La définition de l’alimentation émotionnelle est le fait de moduler la consommation alimentaire en réponse à un ressenti émotionnel plutôt qu’à celui de la faim ou de la satiété. De rajouter que pour réguler nos émotions avec la nourriture on se dirige préférentiellement vers des aliments riches en sucre et en graisse et que cela peut poser notamment d’autres questions sur la place de ces produits dans notre alimentation.
Ce qui est intéressant de se demander c’est si cette envie de manger répond à un besoin physiologique ou non? Loin de moi l’idée de vous dire qu’il est anormal de manger en dehors de ces besoins physiologiques. On peut aussi en consommer… par plaisir par exemple 😉 Ou par besoin de partage… Partager un bon gâteau pendant un repas par exemple est une source de joie sociale. Ce n’est pas physiologique, et pourtant c’est Oké. Vous me suivez?
L’idée ici ce serait plutôt de se demander: est-ce que j’utilise la nourriture pour combler un besoin émotionnel de façon répétée, inadaptée, et systématique?
Les émotions: le stress, la tristesse, la culpabilité, l’ennui, …
Chaque émotion que nous ressentons a une fonction. La peur aide à la survie, à percevoir les dangers. La tristesse permet d’obtenir du réconfort. Le stress nous permet de nous mettre en action s’il est “bon”. Le stress nous est délétère si notre seuil de bon stress est dépassé. Selon notre vécu, nos apprentissages, notre éducation… Nous ne gérons pas tous de la même manière nos émotions. D’ailleurs pour certains, elles ne sont pas gérées. Pas accompagnées. Elles sont enfouies, ignorées. Ce qui est d’ailleurs le meilleur moyen pour se les reprendre (un jour) dans la tronche comme un boomerang. Mais bien sûr, on n’apprend pas cela à l’école. A la maison non plus, la plupart du temps… C’est en train de changer doucement… J’en suis ravie, vous vous en doutez.
Quand vos émotions sont ignorées, ou qu’elles sont enfouies (choisissez, la politique de l’autruche: vous pouvez soit mettre votre tête ou vos émotions dans le sable)… Elles vont vous sembler plus gérables, puisque bien éloignées de vous, à court terme. A long terme, cela peut pourtant causer de la souffrance.
Pourquoi on mange quand on est stressé/triste/…: un mécanisme d’adaptation…
Et donc si parfois je n’écoute pas mes émotions, et les besoins qu’elles indiquent, je vais peut-être me réfugier sur autre chose pour gérer… Par exemple…Je vous le donne dans le mille… La bouffe! (Pour d’autres, cela pourrait être la consommation d’anxiolytiques, cannabis, alcool, sexe… Ce n’est pas le sujet du jour).
C’est alors qu’un cercle vicieux peut s’installer:
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Si par exemple je suis triste parce que mon copain m’a quitté et que je n’ai pas appris à reconnaître que j’ai besoin de réconfort, d’en parler, et d’accepter que oui bordel, ça fait mal… Je me rue sur la nourriture. C’est oké. On l’a tous fait!
Le hic c’est que parfois, combler un besoin par de la nourriture peut devenir automatique, fréquent. Et c’est à ce moment là que l’on va pouvoir commencer à s’interroger.
Limite entre une alimentation émotionnelle normale et pathologique
Avis d’Ariane Garcia, psychologue spécialisée dans les Troubles du Comportement Alimentaires
« Comme l’a très bien expliqué Betty précédemment, réguler ses émotions avec la nourriture est un comportement très répandu mais pas forcément problématique. De nombreuses études montrent que c’est un phénomène plutôt commun dans la population générale (Beck, Guilbert & Gautier, 2006 ; Bourdier, 2017). Manger est un moyen, parmi d’autres, de réduire le stress et les émotions difficiles. C’est une manière de « s’automédiquer » (Khantzian, 2003) et de se procurer du plaisir (Goodman, 1990).
Mais que se passe-t-il quand cette stratégie de régulation émotionnelle ne semble plus fonctionner ? Quand ce comportement s’accompagne davantage de honte et de dégoût de soi que de plaisir ou de réconfort ? Quand on a le sentiment d’être complètement incontrôlable face à ces aliments « doudou » ?
Pour commencer, il est important de rappeler que le comportement alimentaire est influencé de manière permanente et dynamique, par des facteurs biologiques, psychologiques et sociaux. Il ne peut se réduire à l’une de ces composantes.
Ainsi, je ne présente ici qu’une partie des hypothèses existantes sur un possible dysfonctionnement de l’alimentation émotionnelle, et me concentre principalement sur les facteurs psychologiques. »
Alimentation émotionnelle: une intolérance possible aux émotions difficiles?
Piste de réflexion livrée par Ariane Garcia, Psychologue spécialisée en Troubles du Comportement Alimentaire:
« L’alimentation émotionnelle peut devenir problématique quand elle est utilisée de manière systématique et compulsive pour gérer des éprouvés difficiles (émotions, sentiments pensées). L’utilisation préférentielle d’aliments gras, sucrés, salés et à forte valeur énergétique (Macht, 2008 ; Gibson, 2012), permet d’obtenir du réconfort et du plaisir de manière rapide, et ainsi, d’atténuer ces émotions difficiles.
Néanmoins, lorsqu’une personne éprouve une incapacité à tolérer ses émotions sans nourriture, nous pouvons observer un phénomène qui peut s’apparenter à de l’addiction alimentaire (Bourdier, 2017). Plus la personne anesthésie ses émotions avec la nourriture, plus son intolérance émotionnelle augmente et plus elle ressentira un besoin compulsif de nourriture pour les gérer (Zermati, 2015).
Si ce concept d’addiction alimentaire est encore largement discuté dans la littérature (Bourdier, 2017), il permet néanmoins de mettre en lumière que l’intolérance aux émotions difficiles pourrait être une cause possible de dysfonctionnement de l’alimentation émotionnelle. »
La réstriction cognitive et ses conséquences
Pour vous en parler d’un comportement répandu et pourtant cause possible d’une alimentation troublée… Je laisse la parole à Ariane Garcia, psychologue spécialisée en Troubles du Comportement Alimentaire:
« La restriction cognitive (Herman & Mack, 1975), est une attitude qui amène la personne concernée à contrôler, voire à réduire, son alimentation dans le but de perdre du poids ou pour éviter d’en prendre (Le Barzic, 2001). Les conséquences de cette restriction cognitive sont nombreuses et susceptibles d’influencer l’alimentation émotionnelle.
Zermati (2011) parle notamment de « trouble du réconfort » lorsque la restriction cognitive empêche la nourriture émotionnelle d’être satisfaisante et fonctionnelle. En effet, manger devient une activité stressante pour une personne en restriction cognitive. Elle ressentira beaucoup de honte et de culpabilité à avoir mangé, sans faim, des aliments riches/gras/sucrés.
De fait, l’alimentation émotionnelle ne peut plus remplir sa fonction de régulation des émotions et cette personne aura besoin de manger de plus en plus pour gérer cet inconfort émotionnel. Ce besoin de manger devient alors compulsif et irrépressible, c’est la compulsion alimentaire. Là encore, un cercle vicieux psychologique s’installe et l’alimentation émotionnelle devient un comportement dysfonctionnel.
Par ailleurs, la restriction cognitive peut amener la personne à résister à ses envies de manger émotionnelles. Cette lutte ne fera qu’engendrer davantage de honte, de culpabilité et de sentiment d’impuissance, particulièrement si elle finit par manger, et ainsi, renforcer ce dysfonctionnement.
Les relations entre émotions, comportements alimentaires et restriction cognitive sont très complexes. Par ailleurs, la restriction cognitive semble engendrer des comportements qui « miment » l’addiction alimentaire (Apfeldorfer & Zermati, 2017). C’est à dire que plus une personne se privera d’un aliment (généralement gras/sucré/industriel) pour contrôler son poids, plus le désir de cet aliment augmente, ce qui peut engendrer un sentiment de perte de contrôle intense et des compulsions alimentaires.
Enfin, une étude de Tan, Ruhl et Chow (2016) a montré que le désir de manger augmente chez l’enfant lorsque les parents ont recours au « nourrissage de réconfort » (calmer la détresse émotionnelle de l’enfant avec la nourriture) et au contrôle alimentaire (interdiction/limitation d’aliments considérés comme mauvais pour la santé, surveillance du régime alimentaire…). Ce qui nous permet de supposer que la tendance à l’alimentation émotionnelle, associée à de la restriction cognitive, pourrait créer un « terrain » propice à une alimentation troublée, voire, aux troubles du comportement alimentaire. »
Gérer les envies de manger, grignotages, pulsions alimentaires, …
La prise de conscience: est-ce que je mange mes émotions?
Ce que je vous propose dans un premier temps consiste à vous observer. Si besoin, tenez un petit journal. Notez vos “dérapages” , les moments où vous avez mangé sans avoir réellement faim. Cela pré suppose que vous ayez à repérer bien sûr les sensations de faim.
Tenez ce petit journal sur une semaine.
Commencez à repérer s’il y a des situations qui se ressemblent, qui ont des points communs. Qu’est ce que vous remarquez en relisant votre journal?
Observer ses émotions
Chaque émotion a une fonction et vous renseigne sur un besoin qui n’est pas comblé. Ainsi, on pourrait se sentir triste quand on a besoin de réconfort. On pourrait avoir peur pour se protéger d’un danger (réél ou non).
L’émotion est utile et présente pour nous chuchoter à l’oreille un besoin qui n’a pas été respecté.
On pourrait par exemple se sentir en colère quand notre besoin de calme n’est pas respecté. Elle nous pousse à agir pour s’isoler, ou faire cesser le bruit. Si nous n’écoutons pas l’émotion… Nous pourrions utiliser la nourriture pour faire faire l’émotion désagréable. Au lieu de répondre au besoin sous jacent!
Si vous avez des dificultés à observer et à nommer vos émotions… Pas de panique. Cela s’apprend. Pour vous y aider, je vous ai préparé une petite liste d’émotions à laquelle vous référer pour commencer ce travail.
Télécharger votre liste d'émotions
Observer ses pensées et les situations qui déclenchent la pulsion
Dans les situations que vous avez noté ou repéré y a t-il des choses que vous vous êtes dites qui auraient pu déclencher le besoin de compenser par la nourriture?
Par exemple en rentrant du travail: “pfff quelle journée. Je suis vidée” → tiens si je m’envoyais du nutella à la petite cuillère.
Observer ses habitudes et réactions
Qu’ai-je tendance à faire lorsque je suis face à une émotion? Quel comportement ai-je? Qu’est ce que je fais? J’ignore, je chasse de mon esprit (ex: je fais quelque chose pour occuper mon esprit)? Je mange?
Mettre en place une alternative à la nourriture
Et si quand vous rentrez du travail, crevée ou stressée, vous trouviez une autre alternative qui vous fait du bien?
Je ne sais pas vous, mais personnellement je dis toujours que j’ai 2 journées. Celle de travail, et celle quand je rentre. Je rentre le soir et j’ai à coeur de m’occuper (et profiter) de mon enfant en bas âge. Je l’aime, et c’est parfois du sport (les parents me comprendront sûrement). Les journées où j’ai eu beaucoup de stress, plutôt que me ruer sur le chocolat (à ce stade, vous l’avez compris, c’est mon pêché mignon)… J’ai négocié avec mon mari et mon enfant (oui oui) pour prendre une douche express. 5 mins RIEN QU’À MOI. Besoin (de calme) comblé sans culpabilité. Youpi.
On croit souvent à tort que trouver des solutions prend du temps. En fait, même si l’on en a l’impression… C’est plutôt qu’on n’en prend pas le temps. Et pourquoi? Parce que cela nous coûte des efforts de changer nos habitudes. Et si on ne sait pas pourquoi on le fait, ce sera encore plus difficile de le faire.
Demandez vous: qu’est ce qui fait que cette situation vous pose problèmes aujourd’hui? Qu’est ce qui est difficile? Et si vous ne faites rien pour cela, qu’est ce que cela aura comme impact pour vous demain?
Imaginez qu’avec quelques efforts, un changement, une aide… Vous solutionnez ce problème. A quoi ressemblera votre vie dans le futur? Qu’est-ce que vous y gagnez?
Développer d’autres sources de plaisir et réconfort
Dans ma pratique professionnelle, j’ai remarqué que souvent la nourriture était utilisée comme moyen de réconfort.
Les études nous ont montré que le fait de ne pas ressentir de plaisir dans notre quotidien est dépressogène. On pourrait très bien combler cette forme de tristesse par l’alimentation. Mais ce n’est qu’un exemple…
Les études faites sur cette notion (on parlera d’activation comportementale comme technique pour accompagner la dépression) disent que pour conserver une humeur positive, il faudrait au moins UNE source de plaisir TOUS LES JOURS !
Est-ce que vous y êtes?
J’aimerai vous inviter à explorer cette piste si ce n’est pas votre cas.
Exercice pratique d’observation de ses émotions/pensées/habitudes face à la nourriture
Pour faire le point sur votre comportement lié à la nourriture, je vous propose de tenir un petit journal pendant une semaine.
Dans votre journal, notez:
la date / l’heure
la situation dans laquelle vous êtes (ex: je rentre du travail, je suis devant la tv le soir, …)
l’émotion que vous ressentez à ce moment là
ce que vous vous dites à ce moment là, vos pensées
votre comportement: ce que vous mangez par exemple, en réponse à l’émotion (globalement. C’est pas un journal pour votre diététicienne…)
ce que cela a comme conséquence pour vous
Télécharger votre exercice d'observation de l'alimentation émotionnelle
Exemple de l’exercice d’alimentation pour répondre à un besoin émotionnel
Date/heure: mercredi après-midi, 14h.
Situation: j’écris le présent article.
Emotion: je ressens un peu de stress, j’ai un besoin de performance et d’efficacité, car j’ai un timing à respecter pour vous proposer cet écrit.
Mes pensées: j’ai la croyance erronée que le sucre me donnera un coup de boost, m’aidera à me concentrer… ah ah.
Mon comportement: je vous écris donc avec un carré de chocolat (excellentissime) dans la bouche.
Conséquence à court terme: Plaisir! Punaise ce que ça fait du bien. A long terme: c’est sûr qu’avec le confinement et tout ce que j’écris, je vais m’en enfiler un paquet. Mais cela n’a pas de conséquences néfastes dans le sens où je le fais en parfaite conscience, pas de façon systématique ni récurrente.
A vous de jouer.
Témoignage d’une jeune femme ayant revu entièrement son alimentation pour raison de santé.
Notre rapport à l’alimentation peut être un moyen de nier ses émotions, mais aussi ses douleurs parfois. Pour illustrer un processus de changement dans le rapport à l’alimentation, j’aimerai vous proposer un témoignage inspirant d’une amie.
Marina est la fondatrice de NourriSanté (alimentation sans gluten et sans lait pour retrouver une vie sans douleurs). Marina est une jeune femme à qui on avait appris à ne pas écouter sa tête, son coeur, son corps. Un jour, elle subit des douleurs intenses qui la font se questionner sur son alimentation. Petit à petit elle apprend à “écouter”. Et entame tout un processus de changement et cheminement que je trouve inspirant. Voici son témoignage:
« Tout a commencé en octobre 2018… Quand j’ai du faire attention aux douleurs de mon corps pour la première fois ! Suite à une crise de panique je me retrouve avec une névralgie. C’est quand vos nerfs se « coincent » et ça fait vraiment mal… J’avais des fourmillements dans les bras et jambes côté droit. Après avoir fait des examens, il s’est avéré que je souffrais notamment d’une légère arthrose au niveau des cervicales.
Mais la vérité c’est que je n’étais pas du tout une personne à l’écoute de son corps et / ou de ses émotions. J’ai toujours eu tendance à repousser les émotions, parce que je crois que dans mon éducation les accueillir c’était plutôt pour les faibles. Alors quand t’es hypersensible c’est compliqué ! Je crois vraiment que j’ai été éduqué pour me dépasser, et donc dépasser la douleur ! J’étais plutôt une personne à se dire que ça allait passer quelque soit la douleur. Pendant des années aussi, j’ai été en surpoids parce que je ne faisais pas réellement attention à mon corps et je mangeais ce qui me faisait plaisir sans penser aux conséquences à long terme. Ce qui rejoint ma propension à ne pas faire attention à mon corps, mes douleurs ou à essayer de contenir mes émotions.
Cette crise de panique a été comme un révélateur. Vu la douleur, je me suis dit qu’il était temps que je fasse quelque chose. J’ai donc bouquiné et j’ai décidé de tenter un changement d’alimentation radical. Plus de produits laitiers, plus de café, plus de gluten.
Bien sûr je n’ai pas tout fait en même temps sinon je crois que c’est la santé mentale que j’aurai perdue ! Mais j’étais déterminée. Quand la douleur est trop grande, je crois que c’est là qu’on est le plus déterminé à agir.
Donc petit à petit, un pas après l’autre, j’ai repris en main mon alimentation.
J’ai arrêté le café, j’ai introduit plus de légumes chaque jour, et j’ai enlevé tous les fromages et autres… Arrêter le café m’a rendue très fière car j’étais une addict ! J’ai ensuite stoppé le gluten, ce qui a été plus difficile car ce truc là se cache partout. L’idée derrière tout ça était de s’approcher du régime hypotoxique qui fonctionne bien pour l’arthrose. J’ai appris à manger des trucs que je ne mettais jamais dans mon assiette, comme le chou rouge par exemple, ou les épinards. Et chose incroyable : ces aliments là, que je détestais auparavant, j’ai appris à les aimer ! Il faut d’ailleurs partie de mes préférés aujourd’hui.
En terme de conséquences, je dirai que si l’on parle uniquement de ce qui se voit, je dirai surtout la perte de kilos. Mais surtout à l’intérieur, j’ai puisé une très grande force pour avancer, et venir à bouts de toutes ces douleurs chroniques qui s’étaient installées sans que je ne m’en rende compte.
Aujourd’hui j’ai repris des activités physiques : le yoga et la marche à pied surtout. J’ai toujours des douleurs chroniques mais elles sont bien moindres, et je crois que ça ne peut aller que de mieux en mieux ?
Car j’ai aujourd’hui le sentiment que chaque jour j’évolue dans mon intérêt, et donc forcément dans l’intérêt de mon corps. Mon état d’esprit est franchement différent.
J’ai l’habitude de dire que c’est un cercle vertueux. Tu fais attention à ce que tu manges, donc à ce que tu mets dans ton corps. Et ton état d’esprit lui aussi change. Et petit à petit chaque jour tu deviens un peu plus fier de toi et de tes progrès. »
Alimentation émotionnelle et Troubles du Comportement Alimentaire (TCA)
Par Ariane Garcia, psychologue spécialisée dans les troubles du Comportement Alimentaire:
L’alimentation émotionnelle semble être impliquée dans tout le spectre des TCA (Bourdier, 2017). En effet, des études nous ont permis d’observer que les personnes atteintes d’anorexie mentale, de boulimie ou d’hyperphagie boulimique sont plus susceptibles d’avoir recours à l’alimentation émotionnelle (Ricca, Castellini & Fioravanti, 2012 ; Ricca, Castellini & Lo Sauro, 2009).
Néanmoins, la limite entre une alimentation émotionnelle normale et pathologique reste floue. Elle semble devenir particulièrement problématique chez les personnes concernées par la restriction cognitive et/ou l’intolérance émotionnelle, qui sont également deux facteurs de risque au développement de TCA.
Quand demander de l’aide ?
« Il n’est pas toujours facile de déterminer à partir de quand il devient important de demander de l’aide pour gérer ses envies de manger émotionnelles.
Néanmoins, je vous encourage à consulter un professionnel (psychologue, psychiatre, diététicien, médecin généraliste…), si vous présentez les signes suivants :
Vous vous sentez obsédé par la nourriture, vous avez le sentiment d’y penser très régulièrement ou de manière permanente.
L’alimentation génère des émotions/sentiments difficiles : anxiété, inquiétude, honte, dégoût de soi…
Vous avez le sentiment d’être incontrôlable vis-à-vis de l’alimentation : besoin irrépressible de manger en l’absence de faim, incapacité à arrêter la prise alimentaire.
Vous avez le sentiment de ne pouvoir réguler vos émotions qu’avec la nourriture.
Vous avez par moment le sentiment d’anesthésier vos sensations/émotions/pensées avec la nourriture.
Vous vous sentez régulièrement submergé par vos émotions.
Vous ressentez une quelconque souffrance liée à l’alimentation et/ou à la gestion de vos émotions. »
Pour aller plus loin
Pour s’informer et lire, voici quelques références. Si vous avez des doutes, on ne le répétera jamais assez: consultez un professionnel de santé pour faire le point! Votre médecin traitant peut déjà évaluer avec vous le besoin de consulter un psychologue. Si vous préférez, dans un premier temps, vous pouvez aussi appeler un psychologue directement.
Lectures
Ce livre de Jean-philippe Zermati est une référence sur le sujet. Il s’adresse au grand public.
Bibliographie
Apfeldorfer, G., & Zermati, J.-P. (2017). Addiction aux aliments, à un comportement alimentaire, restriction cognitive, conséquences. Pratiques en nutrition, 5236(52), 1. https://doi.org/10.1016/j.pranut.2017.09.005
Beck, F., Guilbert, P., & Gautier A. (2006). Baromètre santé 2005. Paris : INPES.
Bourdier, L., Berthoz, S., Romo, L., Ballon, N., & Brunault, P. (2017). Alimentation émotionnelle et addiction à l’alimentation. EMC – Psychiatrie,0(0),1-8.
Bourdier, L., Lalanne, C., Morvan, Y., Kern, L., Romo, L., & Berthoz, S. (2017). Validation and Factor Structure of the French-Language Version of the Emotional Appetite Questionnaire (EMAQ). Front. Psychol. 8(442). doi: 10.3389/fpsyg.2017.00442
Gibson, E.-L. (2012). The psychobiology of comfort eating : implications for neuropharmacological interventions. Behav Pharmacol, 23, 442–60.
Goodman, A. (1990). Addiction : definition and implications. British Journal of Addiction, 85, 1403–1408.
Herman, C.-P, & Mack, D. (1975). Restrained and unrestrained eating. J Pers, 43(4), 647-60.
Khantzian, E.-J. (2003). The self-medication hypothesis revisited: the dually diagnosed patient. Prim Psychiatry, 10, 47–8.
Le Barzic, M. (2001). Le syndrome de restriction cognitive : de la norme au désordre du comportement, alimentaire. Diabetes Metab, 27, 512-6.
Macht, M. (2008). How emotions affect eating : a five-way model. Appetite, 50, 1–11.
Ricca, V., Castellini, G., & Fioravanti, G. (2012). Emotional eating in anorexia nervosa and bulimia nervosa. Compr Psychiatry, 53, 245–51.
Ricca, V., Castellini, G., & Lo Sauro C. (2009). Correlations between binge eating and emotional eating in a sample of overweight subjects. Appetite, 53,418–21.
Tan, C.-C, Ruhl, H., & Chow, C.-M. (2016). Retrospective reports of parental feeding practices and emotional eating in adulthood : the role of food preoccupation. Appetite 105(4),10–5.