12 étapes pour s’en foutre royalement du regard des autres

12 étapes pour s’en foutre royalement du regard des autres

On se retrouve pour parler d’un sujet sur lequel vous me questionnez constamment, que ce soit sur les réseaux sociaux, en séance individuelle ou dans les cercles de femmes, vous me demandez tout le temps comment on peut faire pour ne plus avoir peur du jugement de l’autre. Donc aujourd’hui, je vais vous livrer les 12 étapes pour s’en foutre royalement du regard des autres. 

  1. L’importance de bien se connaître 

Pour pouvoir s’en foutre du regard des autres, je pense que c’est très important de très bien se connaître. De connaître la différence entre la confiance en soi, l’amour de soi, la vision positive de soi et d’avoir une source intarissable d’amour inconditionnel. 

Mais, pour pouvoir commencer à s’en foutre, on est obligé de créer des bases solides en termes de connaissance de soi. Quels sont mes points faibles, quels sont mes points forts, où sont mes manquements, est-ce que je manque d’estime, est-ce que je manque de vision, est-ce que je manque d’amour inconditionnel, est-ce que je manque de confiance en ma capacité à rebondir en cas de problème ? Ça va être déterminant, on ne va pas du tout travailler de la même manière, même si c’est la même thématique. 

Pour certaines personnes, ça va être : “Si je perds l’estime des autres je ne vais plus m’aimer moi-même parce que je cherche ma valeur dans le regard des autres.” Donc on va aller travailler sur l’amour inconditionnel. 

Pour d’autres personnes ça va plutôt être le doute concernant leur capacité à rebondir en cas de conflit : “Je n’ai pas confiance en mes compétences pour gérer un désaccord si je m’affirme et que l’autre pense que je suis qu’une grosse connasse de m’affirmer.” 

Donc on ne va pas agir de la même manière, c’est très important de faire ce bilan de départ. 

  1. Aller débusquer les mécanismes psychiques bloquants qu’ils soient conscients ou inconscients. 

On va parler entre autres des croyances limitantes. Ce sont des sortes de règles rigides qu’on construit dès notre enfance et c’est un filtre à travers lequel on voit le monde et nos propres limitations. 

On va avoir besoin d’aller déjouer des mécanismes qui se sont construits alors qu’on était très jeune. Parfois ce sont des mécanismes qu’on nous a transmis, qu’on a modélisé chez un parent par exemple. Et ça c’est très important parce que réciter des mantras de psychologie positive ça ne suffit pas. Tu peux essayer, ça fait du bien sur le coup, mais dès que tu vas être dans une situation où tu vas être obligé de t’exposer au regard de l’autre, tes mécanismes bloquants, tes mécanismes de protection, tes croyances limitantes vont venir te jouer des tours. Parce que le problème est beaucoup plus profond, il est dans la partie non visible de l’iceberg. 

  1. Aller faire la paix avec son passé. 

Souvent on réagit en tant qu’enfant intérieur blessé et on n’est pas connecté à notre enfant intérieur créateur. Parce qu’on a vécu des blessures et des microblessures relationnelles, affectives, dont on a à peine conscience, mais qu’on a gardé de notre enfance, qu’on a gardé de nos relations aux autres, que ce soit nos parents, nos figures d’attachement, ou même on a pu vivre des choses dans notre adolescence, notre vie d’adulte, et on a été marqués par ces événements de vie. 

On peut s’en vouloir, on peut développer de la culpabilité, de la honte. On peut complètement se déconnecter de ses émotions et pour pouvoir s’en foutre de ce que pensent les autres, il faut avoir fait la paix avec soi-même, avec nos propres erreurs mais aussi nos propres blessures. 

  1. Apprendre à s’aimer inconditionnellement. 

C’est très important parce que souvent, quand on s’inquiète de ce que pensent les autres de nous, de nos choix, nos affirmations, nos valeurs, nos postures, et bien c’est qu’on va chercher dans le regard de l’autre notre valeur. Est-ce que je suis quelqu’un d’aimable, est-ce que je suis légitime , est-ce que je mérite d’être aimée telle que je suis ? 

Il y a beaucoup de personnes qui se construisent en faux self, qui font comme si elles avaient confiance en elles, qui font comme si elles s’en fichaient du regard des autres, mais à l’intérieur, il y a quelque chose qui sonne faux ou qui fait atrocement souffrir. Et je pense que c’est important de développer cet amour inconditionnel de soi. 

Vous savez, c’est cette petite voix auto-critique l’intérieur de nous. Cette petite voix, on ne veut pas totalement la supprimer parce qu’elle vous veut du bien, elle veut que vous fassiez autrement quand vous rencontrez ce type de problème. Mais il faut venir l’adoucir, il faut recréer un dialogue intérieur avec une voix un peu plus compatissante et bienveillante. 

Pourquoi c’est important d’avoir cet amour inconditionnel de soi quand on veut s’en foutre du regard des autres ? Parce que quand on va commencer à s’affirmer, quand on va commencer à vraiment montrer notre vraie personnalité, et que les autres vont nous renvoyer pour certains qu’on reste aimable, qu’ils continuent de nous aimer, même en montrant ces facettes de nous, puis certaines personnes qui vont nous renvoyer que c’est naze. Si vous n’avez pas appris à développer cette voix de compassion, ça va être extrêmement difficile de pouvoir être en amour avec vous, même quand vous déplaisez à certaines personnes. 

Et c’est essentiel de pouvoir être en amour avec soi-même même quand on est invalidé par une ou plusieurs personnes. Et bien évidemment tu t’en doutes ça ne se fait pas en deux minutes. Ça s’apprend, il y a plein d’exercices, la pause d’auto-compassion, le journal d’auto-compassion, il y a des outils comme des trousses de secours “SOS, je me traite comme ma pire ennemie” et on va pouvoir aller travailler en hypnose pour aller guérir l’enfant intérieur mais aussi faire cette rencontre avec l’amour inconditionnel. 

C’est important pour se libérer du regard des autres mais c’est important aussi pour devenir indépendante émotionnellement. Si vous pensez souffrir de dépendance affective, cette thématique-là est incontournable. Parce que du moment où on s’aime et qu’on n’a plus besoin d’être validé par les autres, on peut tout oser, on peut tout se permettre, et surtout on peut sortir des relations qu’on gardait uniquement pour aller chercher de la valeur à nos propres yeux. Je vous laisserai réfléchir à ça. 

  1. Aborder la connaissance de soi à un niveau beaucoup plus avancé. 

Là, on va vraiment aller oser se regarder en face, aller regarder nos failles. Si bien que quand les autres vont venir pointer nos vulnérabilités, on sera totalement en paix avec elles. Parce qu’on va être capable de s’aimer avec nos vulnérabilités et nos failles. On va être capable d’avoir confiance en nous dans le fait qu’on est capable de rebondir si on est invalidé, critiqué, humilié. 

Et je crois qu’on peut vraiment construire un curseur où on va aller comprendre dans nos relations : Est-ce que ça nous porte ? Est-ce que ça nous énergise ? Est-ce que ça nous permet de grandir ? 

Parce que certaines critiques sont constructives et nous permettent de nous améliorer et puis certaines pas du tout, elles nous coûtent, elles nous blessent et elles nous entravent. Ça va nous permettre d’aller explorer ça et pour faire cette démarche-là, on va notamment travailler sur les biais connectifs, sur le fait de se reconnecter à ses émotions, à nos propres vulnérabilités et on va aller les dépasser pour en faire quelque chose de très beau plutôt que quelque chose de fragile. 

6. S’exposer au regard des autres. 

Pour en avoir rien à foutre de ce qu’on pense de nous, on va être obligé de s’exposer au regard des autres. On va être obligé d’ouvrir un peu de nous petit à petit. Bien sûr, on va choisir des environnements dans lesquels on s’est en sécurité, mais on est obligé d’y aller étape par étape.

J’ai des exercices à propos de ça où j’enseigne la méthode des petits pas à travers l’exercice de la spirale vertueuse ou l’exercice de l’escalier où on fixe des objectifs qui sont réalistes, réalisables, mesurables dans lesquels on se maintient dans une spirale de motivation, de succès, de vision positive de soi et ça permet vraiment de poser un pas après l’autre chaque jour. Si on reste chez soi, notre peur ne change jamais

Quand j’explique ça aux enfants… J’ai une métaphore, la métaphore du monstre derrière la porte et ça marche très bien avec les adultes aussi. 

Parfois vous êtes chez vous et peut-être qu’avec l’expérience, avec la vie, avec les épreuves que vous avez vécues, vous êtes enfermé à double tour chez vous. Vous avez mis plein de verrous à la porte parce que vous avez trop peur d’ouvrir la porte, trop peur de voir qui pourrait se cacher derrière. Sauf que, si vous entrouvrez un tout petit peu la porte, juste pour apercevoir qui est là. 

Soit vous allez voir qu’effectivement c’est un monstre et donc vous aurez mieux fait de lui reclaquer la porte au nez. Ou bien vous allez pouvoir vous apercevoir qu’il y a un ami derrière cette porte. Peut-être une belle rencontre, une belle épreuve, une belle expérience de vie. 

Sauf que si vous gardez la porte fermée, vous vous privez également de belles rencontres, vous vous privez également de belles expériences de la vie, ça serait dommage. 

Donc, on va apprendre à se réexposer petit pas après petit pas. Et comme vous serez dans cette spirale vertueuse vous allez aussi prendre confiance dans le fait que si jamais vous entrouvrez la porte, vous avez à tout moment la capacité de refermer la porte. 

Vous n’êtes pas obligé d’ouvrir la porte à un monstre, de l’inviter chez vous et de le laisser chier sur votre tapis de salon. Il est toujours temps de réagir. Tu as toujours le temps de mettre le monstre à la porte et de refermer la porte à double tour, autant que tu en as besoin, le temps de récupérer. 

7. Oser s’affirmer pas à pas. 

Pour en avoir rien à faire de ce qu’on pense de nous, on est obligé d’aller expérimenter ce qu’est l’affirmation de soi : exprimer ses besoins, exprimer ses limites, ses opinions. 

Tu vas te rendre compte que le monde ne s’arrête pas de tourner, il ne s’effondre pas quand tu t’affirmes, même quand ça peut déplaire à certaines personnes, en fait ça va, tu continues d’être une bonne personne. 

8. Prendre des décisions sans douter de toi-même. 

Et quand tu commences à t’en foutre du regard des autres, tu peux prendre des décisions sans douter de toi-même, sans avoir besoin de prendre l’avis de mille personnes, sans avoir besoin de remettre sans cesse à demain tes décisions.

Parce que ce qui va se passer si tu remets dans les mains de quelqu’un d’autre tes choix, c’est que tu vas vivre la vie de quelqu’un d’autre et qu’à un moment donné, tu vas te lever un m​​atin et tu ne vas pas te reconnaître dans la glace, tu ne vas pas te reconnaître dans tes émotions, dans la vie que tu auras choisie, tu seras complètement à côté de tes pompes. 

Tu vas dire mais attends… Pourquoi je vis cette vie-là en fait ? Ça ne me plaît pas. Et c’est tellement difficile de faire marche arrière. 

Quand tu commences à faire des petits choix comme par exemple décider de faire des légumes à dîner parce que tu en as envie. Tu vas affronter le fait que peut-être tes enfants seront déçus, ils vont râler. C’est sûr, il y a des inconvénients. Mais de petits choix en petits choix, tu vas être capable de prendre des grandes décisions. 

9. Savoir dépasser les échecs et avoir confiance dans sa capacité à rebondir. 

On pourrait aussi faire le lien avec la résilience, c’est-à-dire que quoi qu’il arrive, même si tu passes pour une pétasse, pour une nulle, pour une moins que rien, tu as tellement bossé sur ton amour de toi, sur ta confiance en toi, que ça n’a plus d’importance. Ça ne veut pas dire que ça ne te touche plus. 

Parce que moi aujourd’hui, je pense pouvoir dire que j’ai tellement accompli mes projets et mes rêves que j’ai dit pendant le séjour femmes louves aux femmes qui participaient : “Je suis arrivé à un moment dans ma vie où je n’ai plus besoin que vous me validiez. Parce qu’en fait mes rêves je les accomplis pour moi.” Je n’ai plus besoin de cette validation extérieure. Parce qu’en fait aujourd’hui, quoi qu’il se passe, je sais que je vais pouvoir rebondir. Et ça m’a demandé du travail de faire ça, d’en arriver là. 

J’ai une théorie qui s’appelle la théorie des M&M’s. Imagine un paquet de M&M’s, tu le renverses sur la table, il y a des jaunes, des bleus, des verts, des marrons, des rouges, etc. Et la vie, c’est comme un paquet de M&M’s. Les rouges correspondent aux gens tu ne pourras pas leur revenir, ta tête leur reviendra jamais et ce sera épidermique. Les jaunes, ce sera neutre. Les verts, c’est wow ! Avec cette personne, le feeling passe tout de suite. 

Et tu sais très bien qu’à toi aussi ça t’arrive, tu vas à une soirée, tu connais personne, il y a des gens avec qui le contact passe hyper facilement, il y a des gens avec qui tu n’as pas trop d’affinités. Et puis il y a une nana ou un gars dans la soirée qui… À chaque fois que cette personne prend la parole, ça te hérisse le poil, tu ne sais peut-être même pas pourquoi.

Nous aussi on représente ça pour certaines personnes. Et c’est complètement OK, parce que ce n’est pas du jugement malveillant, il n’y a pas forcément d’intention de blesser derrière, on ne peut pas plaire à tout le monde. Ce n’est pas possible. 

10. Aller tisser des relations saines. 

En avoir rien à foutre du regard des autres, une fois qu’on a bâti l’amour, la confiance, l’estime, la vision positive de soi, on est capable d’aller choisir des relations dans lesquelles on se sent respectés, dans lesquelles on se sent aimés pour qui on est, pour notre véritable nature, pas pour la personne qu’on fait croire qu’on est. Et ça renforce la spirale vertueuse parce qu’on est dans des relations positives dans lesquelles on peut encore plus s’autoriser à être soi-même. 

Et puis quand quelqu’un nous fait un feedback qui peut nous blesser, il sera fait avec une bonne intention, dans l’intention de faire grandir la relation. Et donc ça aura moins d’importance, ça prendra moins d’ampleur. 

Quand on a travaillé sur toutes ces étapes précédentes, on tisse des liens sains, on sort des relations toxiques. Et ça aide encore plus à s’en foutre de ce qu’on pense de nous parce qu’au pire on sait que ça vient d’une personne avec qui on n’a aucune affinité ou pour qui ça n’a pas d’importance et ça permet de prendre de la distance. 

11. [Spécial entrepreneurs] Oser se montrer de plus en plus telle que l’on est vraiment 

Ça nous demande d’affirmer nos positionnements, nos opinions, nos valeurs, nos limites, etc. Et plus on va le faire, plus on va être clivante dans la manière dont on va être perçue mais en même temps c’est ce qui va nous permettre d’aller travailler avec les personnes avec qui on va vibrer, qu’on va vraiment pouvoir aider, on va pouvoir mettre en place des collaborations de cœur. Et ça c’est extraordinaire. 

12. Être prête à devenir l’héroïne de votre propre vie

Quand tu acceptes qu’il y a deux faces à une pièce, que quand tu veux vraiment t’accomplir, oser avancer, faire des nouveaux projets, t’investir dans des nouvelles relations qu’elles soient professionnelles, amicales, tu acceptes que tu vas plaire à certaines personnes et déplaire à d’autres. 

Il y aura toujours des critiques, il y aura toujours quelqu’un qui aura quelque chose à dire. Et ce n’est pas grave parce que tu seras l’héroïne de ta propre vie, tu seras parfaitement aligné, tu te sentiras bien dans tes pompes et tu seras capable d’accueillir les moments où tu vas te sentir fragile.

Parce qu’évidemment il faut que ce soit clair dans votre tête, quand on s’en fout du regard des autres, ce n’est pas que ça nous blesse plus mais on peut avancer malgré ça et continuer à s’accomplir. Quand on commence à s’en foutre du regard des autres, on n’a pas plus d’émotion ni plus d’inconfort, mais on est capable de faire avec, on est capable de traverser, on est capable de dépasser cet inconfort pour continuer à être pleinement soi-même et s’accomplir. 

13. Exercice pratique 

Il est l’heure de faire un petit exercice et de passer au concret. J’aimerais que tu prennes un carnet et que dans ton quotidien, tu puisses noter à chaque fois que ta peur du regard des autres s’active.

Qu’est-ce que ça t’empêche de faire ? Et tu vas voir que c’est parfois en pilote automatique où tu es dans la fuite, où tu évites le conflit. 

Tu notes dans ton quotidien toutes les situations, tu notes les pensées qui sont associées à ces situations. Puis tu vas regarder, tu vas attendre quelques jours, et te demander “Ok, laquelle de ces situations je vais oser en premier ?”

Essaye de noter le niveau de difficulté de 1 à 10. Puis, commences par prendre des actions 1, 2, 3. Essaye de regarder comment tu peux les mettre en place dans ton quotidien. Si c’est trop dur que tu n’as que des choses qui sont à des niveaux au-dessus de 5, 6 jusqu’à 10, essaye de les décomposer en petites actions. 

Par exemple, si prendre la parole en réunion pour dire que tu n’es pas d’accord, c’est un niveau de difficulté 10, en termes d’affirmation de soi, commence par dire bonjour à la pause-café, difficulté 1 ou 2. 

Je te laisse réfléchir à ça, à mettre en application et surtout, n’hésite pas à venir me dire en privé en DM sur Instagram ou à laisser un commentaire si cet exercice t’a été utile. 

14. Visualisation d’ancrage

Maintenant je te propose une visualisation express à écouter directement dans l’épisode à partir de la minute 27:10. 

Maintenant, ce que je t’invite à faire, c’est à te poser avec tout ça, à prendre conscience que tout le savoir qui n’est pas suivi d’une action ne sert à rien. Si tu es prête à passer à l’action, et bien sache que mon programme Libre et Confiante ressort pour sa version 2.0 et en ce moment tu bénéficies du tarif de prévente et c’est une énorme réduction. Son prix augmentera quand les vidéos sortiront officiellement au mois de septembre. C’est un programme à faire en toute autonomie pour gagner en confiance en soi s’en foutre du regard des autres, sans passer par la casse thérapie

Tu accèdes à plus de 60 vidéos d’enseignement, 11 planches d’exercices concret implémentés dans ton quotidien et 11 hypnoses guidées. Dans ce programme, je vais te guider pas à pas pour dépasser tes peurs et commencer à passer à l’action même si tu n’as pas encore 100% confiance en toi

Tu auras aussi des exercices concrets à faire et des outils pour traquer tes progrès. Et évidemment, il y aura aussi des moments de célébration parce qu’il n’y a pas de petite victoire, elles comptent toutes. 

Ce programme est sous format de module d’enseignement vidéo, ça veut dire que tu avances à ton rythme. Tu vas passer plusieurs heures avec moi en vidéos préenregistrées et surtout tu auras des mises en action pour implémenter tous les enseignements que je t’aurai transmis. Il y aura des hypnoses pour intégrer en profondeur tous ces changements. C’est vraiment une méthode unique que j’ai créée qui allie exercice concret, autohypnose et enseignement. Tu vas tomber dans une spirale vertueuse pour améliorer ta confiance en toi.

Ce programme s’adresse aux personnes qui en ont marre de passer à côté de leur vie, de se faire marcher sur les pieds, qui ont l’ambition de se lancer dans de nouveaux projets mais qui sont bloqués par leur manque de confiance en soi. Ça s’adresse aux personnes qui veulent s’affirmer pour de vrai et qui sont prêtes à passer à l’action pour devenir cette personne qu’elles rêvent d’être depuis toujours. 

Par contre attention, ça ne s’adresse pas aux personnes qui souffrent d’une pathologie mentale sévère non stabilisée, typiquement dépression majeure avec un traitement lourd qui n’est pas stabilisé, ce n’est pas le moment. Parce que bien évidemment, ce programme-là ne remplace pas une thérapie, mais ça te un raccourci de malade. 

Ça va bouleverser tes relations, tes ambitions et la manière dont tu te vois et j’espère bien avoir un impact dans ta vie de tous les jours pour que tu puisses te sentir plus ancrée, plus solide et en même temps plus légère d’avancer. 

Je te laisse profiter de l’offre de prélancement, tu retrouves toutes les infos ici : https://bit.ly/3O8H8x5 

Si cet épisode vous a plu, vous pouvez le noter 5* ou me laisser un commentaire sur ta plateforme d’écoute. Cela m’encourage à développer ce podcast. Merci !

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Bâtir une entreprise à son image

Bâtir une entreprise à son image

Bonjour Lorena, bienvenue dans le podcast dédié aux entrepreneurs sensibles qui veulent faire de leur vulnérabilité une force. Aujourd’hui, je suis hyper contente de te recevoir. Je te dis un petit secret, c’est que ça fait vraiment un moment que je suis ton travail. Je suis très admirative de la force de communication que tu as. Je te le disais en préparant ce podcast, en fait, quand on tombe sur une publication que tu as réalisée, on sait que c’est toi. Et c’est tellement un gros morceau, le branding, la communication dans notre métier d’entrepreneur, que je me suis dit, c’est une évidence, Lorena, il faut que tu viennes parler aux auditrices. Donc merci infiniment d’être venu là, consacrer du temps à toutes ces questions que j’ai envie de te poser et qui, je suis sûre, vont apporter énormément de valeur aux entrepreneurs qui vont t’écouter. 

Si je devais te présenter, le mot qui me vient, tu es une experte qui accompagne les entrepreneurs à avoir une communication de badass. Et donc tu es stratège Instagram, réseau sociaux et tu aides les entrepreneurs à pimper leur communication. Est-ce que j’ai bien dit les choses ? 

Bonjour, merci de m’avoir invité, je suis très contente et très flattée. Oui, tu as exactement dit les termes. Le mot badass, effectivement, revient souvent et même dans mon nom. 

Du coup, je suis contente que ça se voit aussi en matière de communication et même sur certains visuels. Et du coup, effectivement, j’aide vraiment les gens à pimper leur communication sur les réseaux sociaux dont Instagram. 

C’est vraiment une force d’arriver à se démarquer et d’être reconnaissable sur les réseaux sociaux. Alors, je ne sais pas ce que tu en penses mais on entend beaucoup de monde dire que l’algorithme Instagram a changé, etc. Et, quand tu arrives vraiment à te démarquer, à aligner ton message à qui tu es, à comment tu as envie de vivre de ta passion d’entrepreneur. Là, je pense que tu as tout gagné et que c’est vraiment une étape importante. Comment en es-tu arrivée à faire ce métier ? 

Alors de base, moi j’ai fait mes premières études, j’ai fait un master en histoire de l’art. Donc rien à voir on va dire. J’ai fait un mémoire, j’ai fait une soutenance, etc. Donc c’est quelque chose qui m’a beaucoup appris, notamment au niveau de la culture générale donc c’est quelque chose qui m’a beaucoup aidé aussi aujourd’hui avec tout ce qui est les visuels, la créativité, etc. Parce que j’ai beaucoup de créativité et j’aime bien consommer beaucoup de choses et je suis assez éclectique dans ce que je consomme aussi.

Je vais vraiment être ouverte, que ce soit des reportages ou de la téléréalité ou je peux très bien aussi écouter du rap comme écouter de la musique classique. J’ai vraiment cette ouverture d’esprit. 

Donc après ce master en histoire de l’art, j’ai fait un stage à la galerie Perrotin, une galerie d’art, mais je l’ai fait au service communication. À partir de là, j’ai touché un peu le monde de la communication et j’ai beaucoup aimé ce que j’ai fait là-bas. Et j’ai décidé de me réorienter dans un master en communication digitale. J’ai refait cinq années d’études et j’ai terminé il y a deux ans. En parallèle, j’ai eu des expériences dans certaines entreprises. Et en fait, la petite histoire, c’est que de base, j’allai chercher un CDI dans une agence et j’ai toujours eu cette volonté d’être freelance, d’être autonome et d’être libre vraiment de faire ce que je veux. 

J’ai eu un petit, j’appelle ça un signe de l’univers. Mais en gros, je devais envoyer des CV, mais mon ordinateur s’est cassé. Je ne pouvais pas du tout l’utiliser du coup, j’ai dû le faire réparer et en fait les pièces venaient de Chine donc ça prenait du temps, j’essayais de faire sur mon portable mais c’était vraiment pas simple et une amie m’a dit “Profites-en pour te lancer sur Instagram et puis tu verras. Comme ça tu gagnes du temps, tu n’es pas là à rien faire.” Et c’est ce que j’ai fait en décembre 2021. 

Donc je me suis lancée, j’ai créé mon compte de zéro. J’avais hésité d’ailleurs à être sur mon compte perso ou pas, mais j’ai préféré vraiment raser tout ça et faire tout depuis le début. Puis, on va dire que j’ai tout de suite vu que ça marchait et que ça pouvait marcher. Donc je me suis dit, je vais me lancer dedans vraiment à 100% et ne plus chercher de CDI et vraiment tenter le tout pour le tout maintenant. 

Donc ça fait à peine plus d’un an, un an et demi en fait. Et au moment où on se parle, tu as plus de 25 000 abonnés. 

Oui, ça fait trop bizarre de dire ça. Je suis super contente. Et en fait, je ne réalise pas. 

C’est vrai que quand on est entrepreneur, en fonction des personnes, bien évidemment, on se dit, bon, on va passer le cap des 10K. Ce n’est pas forcément un objectif, mais ça fait quelque chose. Tu dis, waouh, 10 000 abonnés. Et là, donc 25 000. Donc je suis super contente, mais en vrai ça ne change pas forcément grand chose. Enfin, j’étais super contente, mais après je restais toujours moi-même. Donc c’est juste un chiffre. Mais bien sûr que c’est aussi le fruit d’un travail et donc je suis contente par rapport à ça.

Ton canal Telegram, c’est vraiment quelque chose que j’aime énormément lire. Je trouve que tu as vraiment cette puissance de t’adresser aux gens, de leur proposer des choses qui sont utiles, qui font réfléchir aussi. J’avais été très touchée par un de tes partages assez récent où tu montrais un peu les coulisses, c’est-à-dire là où tu vis, et où tu disais voilà c’est ça ma réalité aujourd’hui, parce qu’on va se dire la vérité quand tu vois des Instapreneurs, où t’as l’impression qu’ils vivent leur meilleure vie, où tout est parfait, tout est presque lisse. Et donc tu nous partageais ton lieu de vie avec tout le vis-à-vis de la banlieue et où tu disais finalement voilà d’où tu viens et voilà où tu veux aller. Et en fait c’était très inspirant que tu nous le partage. En tout cas moi c’est vraiment quelque chose que j’aime énormément lire.

T’as cette façon de parler aux gens qui fait qu’on a envie de te lire. On a envie de savoir la suite, on sait qu’il va y avoir des choses pour nous. Et c’est très inspirant. 

Tu as réussi à faire ce que tous les entrepreneurs qui vivent de leur activité en ligne, ce qu’on souhaite pour eux, c’est-à-dire que les gens, quand ils ouvrent leur réseau social le matin, ils ont envie de venir voir ce que tu as à raconter aujourd’hui. Je trouve que c’est un pari plutôt bien réussi que tu as fait. J’imagine que c’est le fruit de beaucoup de travail.

Ouais, je suis contente de ce que tu me dis, c’est très touchant. Le canal Telegram, c’est vrai que je l’ai créé avec un objectif de 1000 abonnés, là on a dépassé les 1000 et c’était vraiment un lieu où je me suis dit, il y aura des personnes qui veulent en savoir plus sur moi et où je vais être un peu plus libre parce que j’ai un peu ce côté introverti. Je ne vais pas forcément dire les mêmes choses sur mon Instagram que sur mon canal de Telegram, même si je mets des petits appels à l’action pour que les gens viennent voir, mais je ne vais pas forcément dire exactement la même chose, notamment ce que j’ai partagé récemment par rapport à là où je vis. 

Et, pour revenir aussi à cette façon de parler, j’ai un peu ce côté où je parle cru, dans le sens où  je suis assez cash sans être dans de la méchanceté, etc. Mais j’aime bien dire les choses et dire les termes tout en arrondissant parfois les angles parce que je suis sensible, donc je sais que la manière dont on dit les choses, c’est important aussi par rapport aux gens. Mais, c’est vrai que je fais attention à ce que je dis dans le sens où je vais réfléchir aux mots que je choisis, donc ça peut jouer, je pense, sur l’impact qu’ils ont parce que je reste moi-même, mais c’est ce que je dis d’ailleurs à certaines personnes qui me suivent, c’est qu’on peut être soi-même sans forcément être dans ce truc instinctif où on va être trop spontané. 

Ce côté un peu direct, etc. c’est lié aussi à ma personnalité et c’est ce que je donne comme conseils aux personnes que je suis, c’est vraiment d’être authentique, mais de faire attention à pas être trop spontané dans le sens où, garder ses limites, après bien sûr chacun voit les choses différemment, dans le sens où j’estime que quand on est entrepreneur et qu’on n’est pas dans de l’influence ou dans du lifestyle, etc., on n’a pas forcément besoin de montrer tout parce que ça peut être ennuyeux, parce que ça peut perdre notre cible, notre audience, etc. Donc vraiment garder ce côté authenticité où on est ce qu’on est et on le montre. Mais pas non plus, et c’est ce que j’essaye de faire, pas non plus trop en dire. J’essaye de partager des choses un peu privées et de raconter un peu mon parcours, etc. Mais sans forcément dire le nom de mon copain, le nom de mes parents, enfin des choses qui ne sont pas forcément intéressantes et que je ne vois pas utiles de partager avec les autres. 

Tu veux dire que rester authentique et en même temps pas diluer l’information non plus parce que du coup, les personnes qui nous suivent pourraient s’y perdre, c’est ça ? Ça aide à gagner en impact finalement. Alors je ne sais pas ce que tu en penses, moi je suis une très grande fan d’écriture et je suis assez passionnée par le storytelling et de l’idée de comment finalement quand tu vas raconter ta propre histoire ou l’histoire d’une cliente, tu vas pouvoir aussi créer une structure, une histoire qui va être inspirante pour les gens qui vont la lire ou l’écouter. Et finalement, j’ai l’impression qu’il y a un peu de ça, c’est-à-dire utiliser les éléments que tu as envie de partager pour faire une sorte de pont avec ton activité. C’est ça ? 

Ouais, c’est exactement ça. Tu l’as bien dit. Mais oui, c’est exactement, c’est faire le tri. Alors je t’avoue, quand je partage quelque chose, je ne me mets pas en mode storytelling, je le fais, on va dire, de manière intuitive du coup pour le coup. Mais… Effectivement, je fais le tri sur les éléments que je souhaite partager, ce que je souhaite dire. Est-ce que je vais aller dans les détails pour ce point-ci ou pas? Il y avait une citation, je ne sais plus laquelle, qui disait que mieux on réfléchit avant de parler, plus le message est clair et plus il est impactant. Et moi, c’est ce que je fais souvent, c’est que je vais essayer de me mettre dans la peau de quelqu’un qui va ouvrir mon message ou qui va regarder ma story pour voir si c’est clair, s’il n’y a pas trop de blabla. Pareil pour les newsletters, tout ce qui est écrit en tout cas. Je fais attention à ça. 

Ouais, moi c’est un travail que j’ai eu beaucoup à faire. Tu l’entends, vous l’entendez toutes et tous. C’est que j’aime beaucoup parler et j’aime beaucoup écrire, j’aime beaucoup raconter. J’ai dû vraiment faire un travail de synthèse pour clarifier le message. Et parfois, ce que je vois chez les entrepreneurs que j’accompagne, c’est que le message est dilué et qu’aujourd’hui, ça va tellement vite sur les réseaux sociaux que si tu n’es pas impactant, les gens passent à côté. Et je trouve que c’est vraiment une compétence. Même moi aujourd’hui, mais ça fait trois ans que je suis dans l’entrepreneuriat. Je suis obligée d’aller contre mon naturel pour me dire « OK, comment mon message peut gagner en clarté? » Est-ce que tu es d’accord avec ça ou est-ce que tu as quelque chose à nous partager ? 

Je suis entièrement d’accord. C’est ce que je répète souvent, c’est vraiment réussir à capter l’attention des personnes, soit qui nous suivent ou même celles qui ne nous suivent pas, si on part du format réel par exemple. C’est vraiment hyper important. Aujourd’hui, il y a tellement d’informations, d’autres comptes qui sont créés dans notre même niche, etc. Qu’on doit se démarquer, ce n’est pas la seule manière. Mais en tout cas, c’est vrai qu’avec les nouvelles générations qui arrivent, etc., il y a le zapping qui est vraiment hyper présent. Je le remarque souvent, même moi, quand je suis sur les réseaux. 

Et, c’est pour ça que j’essaye de faire attention. Il y a peut-être des gens qui naissent avec ça en fonction du caractère comme on a pu en parler donc forcément si t’es plutôt une grande gueule tu vas peut-être avoir plus cette facilité à capter l’attention que si t’es un peu plus timide. 

Mais, je pense que ça s’apprend et qu’on s’entraîne. Moi par exemple je n’hésite pas à consommer de manière spontanée plein de contenu comme je te disais et sur les vidéos etc. Et ce que je me dis, c’est que si moi j’ai réussi à être captivée par cette vidéo ou par cette story ou par ce post, c’est qu’il y a quelque chose qui m’a attirée et j’essaye de comprendre quoi, comment la personne a fait et à partir de là je me dis ok je peux reprendre, m’inspirer de ce qu’elle a fait pour essayer de me l’approprier et de le faire à ma sauce. 

Oui, garder tout le temps une inspiration, une veille sur ce qui existe. Qu’est-ce que tu as envie de dire aux gens, ce que j’évoquais tout à l’heure, qui peuvent souffrir de l’algorithme d’Instagram ou de cette difficulté à être visible malgré une présence tous les jours, des Reels qui sont faits tout le temps et qui n’apportent pas de résultats finalement ? Ou pas à la hauteur de ce qu’ils veulent ? 

Alors déjà que je les comprends, parce qu’on est tous passés par là. C’est vrai que quand on regarde comme ça, et si on ne m’a pas suivi à mes débuts, c’est souvent ce que l’on a quand on regarde des gens, que ce soit en termes de followers ou même de CA, etc. Quand on voit qu’ils ont 500 000 euros ou 100K, on se dit que c’est facile. 

Sauf qu’on est tous passés par la case 0. Donc par rapport à Instagram, moi je suis déjà passée par là, et c’est vrai que c’est dur. Il y a des gens qui vont avoir tendance à dire que c’est à cause de l’algorithme, ou en tout cas à blâmer quelque chose. Mais moi ce que j’aurais envie de leur dire, outre le fait que l’algorithme n’est pas forcément le problème, alors je vais dire que c’est le contenu. Alors quand je dis contenu, ça ne veut pas dire que ce qu’ils font c’est pas bien, ou que c’est moche, ou que c’est laid, ou que leur business est nul, et qu’ils doivent arrêter, c’est pas du tout ça. 

C’est plus dans le sens où il faut vraiment s’approprier les codes. Ce que je dis, c’est que la plupart des personnes, elles ont leur contenu qui est top et je le vois dans des coachings, les contenus sont top, les idées sont vraiment ouf, ou les designs, ou leur image, ou leurs produits, tu vois, leurs bijoux ou autres. Elles ont vraiment des designs au top, etc. Mais c’est juste qu’elles n’ont pas les codes et c’est normal puisque les codes évoluent tellement rapidement. Donc en fait on est obligé de s’adapter et d’apprendre sur le tas. Et du coup, à mon sens, c’est plus un problème de s’approprier les codes. 

Et ce que je dis souvent, c’est que si on est sur Instagram, déjà, c’est sûrement par choix dans le sens où il y a d’autres plateformes et on peut se faire connaître même si c’est Instagram le numéro un. Mais en fait, on n’a pas le choix, c’est-à-dire qu’on est sur Instagram il y a des codes, il y a des règles, il y a aussi la consommation qui est différente, c’est-à-dire que comme on l’a vu tout à l’heure, les gens ont besoin qu’on leur capte l’attention, donc il faut être direct, il faut parler, il faut faire des hooks, enfin des messages vraiment qui attirent la curiosité ou qui suscitent une émotion. Et c’est comme ça en fait, on n’y peut rien, malheureusement. Et du coup, la seule chose à faire, c’est vraiment de s’approprier des codes et d’essayer après… Si on pense avoir les codes, ça va être aussi regarder objectivement ce qu’on fait et se demander si ce qu’on propose est bien, est-ce que le sujet est intéressant, est-ce que c’est qualitatif, est-ce que je ne fais pas juste copier mes concurrents. 

Il n’y a pas de secret et pour moi je pense que tout le monde peut réussir et que même aujourd’hui à partir de zéro on peut réussir mais oui effectivement c’est dur mais il ne faut pas être dans le négatif, ça avancera à rien. 

Et c’est ce que tu fais dans tes accompagnements, parce que tu parlais de tes coachings? Je sais que tu proposes des templates, que tu crées des templates personnalisés pour tes clientes pour améliorer leur communication, et donc tu proposes des coachings aussi ?

Oui, je propose des coachings audit. Je ne fais pas d’accompagnement sur le long terme où je suis les personnes, je l’ai fait à mes débuts, mais ça m’épuise beaucoup. C’est très énergivore et ce n’est pas quelque chose qui me plaît énormément. Mais du coup, aujourd’hui, c’est vraiment des coachings audit d’1h30/2h où on va voir vraiment un thème précis. Je m’ adapte en fonction de la personne, de son niveau et de sa problématique. 

Et finalement, si on devait parler des Reels, puisque c’est quand même quelque chose qui est assez propulsé par Instagram. Ce serait quoi les ingrédients d’un bon réel ? 

Alors les ingrédients d’un bon réel, je dirais que le premier ça va être vraiment le hook, donc, la phrase d’accroche que l’on va mettre, soit qui est écrite, soit que l’on dit soi-même. 

Ça pour moi c’est vraiment le plus important parce que c’est à partir de là qu’on décide ou pas de rester et de regarder la vidéo en entier. 

La deuxième chose qui est un peu sous-estimée, je trouve, c’est au niveau du montage, c’est-à-dire de vraiment couper les blancs au maximum pour garder ce côté dynamique. Et aussi le dynamisme au niveau de la voix, bien sûr, les mouvements, l’intonation, montrer qu’on est sûr de soi si on parle en facecam et qu’on parle de notre sujet par exemple, même si c’est pas forcément le cas, mais en tout cas “fake it until you make it” comme on dit. 

Et le troisième après, ça va être le sujet qui est forcément, parce que du coup tu peux avoir un bon hook, mais si c’est un sujet qui parle pas forcément au gens, ou qui est pas assez vulgarisé aussi. Puisqu’il y a des personnes qui vont peut-être utiliser des mots trop compliqués, trop complexes. Si c’est trop lourd, si c’est trop compliqué à comprendre, on ne va pas forcément engager parce qu’on n’aura rien compris. 

Ouais, c’est hyper intéressant et tu sais… Alors, je sais pas comment fonctionne la majorité des gens. Je sais que moi dans ma consommation personnelle, parce que comme toi, je regarde des choses pour m’inspirer, pour regarder ce qui fonctionne. Et en fait, je suis très sensible à la beauté d’un réel, par exemple. C’est-à-dire la dynamique du montage, les plans qui sont choisis, etc. Ce que je trouve un peu ingrat. Mais c’est une croyance limitante et je l’assume complètement. C’est que parfois, si je prends mon exemple personnel tu vois cette semaine j’en ai fait un qui m’a pris dix secondes, qui a eu pas mal de vues, j’en ai fait un qui m’a pris une heure de montage et qui a été un bide total. Et là tu te dis… mince quoi! Mais je pense qu’effectivement c’est comme un muscle à venir travailler de comprendre comment ces ingrédients vont ensemble. Et c’est pour ça que c’est un métier. Et toutes les entrepreneures que j’accompagne dans les cercles business, je leur donne moi mon cheminement, où j’en suis, etc. Ce que je fais, ce qui fonctionne pour moi. Mais dans mes cercles, j’ai des expertes qui interviennent chaque mois. Donc des expertes en com, en storytelling, en productivité, stratégie, etc. parce que c’est un métier, en fait. Donc, j’ai envie de dire aussi aux personnes qui nous écoutent. C’est normal que quand vous mettez les mains dans le cambouill au début c’est la merde ! C’est dur en fait de comprendre ces codes-là. C’est pas intuitif pour tout le monde. 

Ouais, c’est exactement, je pense exactement la même chose, c’est que c’est normal, effectivement c’est bien de le dire. C’est normal d’être perdue, de se sentir perdue, parce que en fonction de l’âge, en fonction aussi des appétences, il y a des gens ce n’est pas trop leur truc et c’est ok, il n’y a pas de soucis. Donc oui c’est normal. 

Et même moi j’ai ma nièce qui a 15 ans, du coup elle, elle est TikTok, Be Real, tous les nouveaux trucs et… Et moi par exemple TikTok quand j’ai commencé il y a 3 ans, c’était un peu plus privé, j’était en mode, je comprends rien quoi, comment ça marche, c’est quoi ces feeds, les tendances, les trends, enfin bon, tous les codes que j’avais pas. 

Mais après comme je disais je pense qu’en se formant avec quelqu’un ou seul, en essayant en tout cas et en s’entraînant, c’est comme tous, comme tu disais, c’est un muscle. 

Donc peu importe le réseau social, on peut arriver à saisir les codes, à mieux comprendre ce qui marche et ce qui ne marche pas, parce que chaque plateforme a ses codes. 

Les vidéos courtes sont de plus en plus présentes parce qu’il y a une demande. Donc si il y a une demande, on n’est pas obligé de faire des réels, ça chacun fait comme il veut. Mais en tout cas, si on en fait, essayez de voir ce qui marche chez les autres pour se le réapproprier.

Et en soi, t’as pas besoin de dépenser 10 000 euros pour faire un bon réel. Il te suffit de juste travailler ton hook, ton sujet, et d’avoir une bonne qualité, on va dire, au niveau de la luminosité et un portable qui ne soit pas un Nokia 3310 pour faire quelque chose qui est bien. C’est pour ça que je pense que c’est quand même à la portée de tous en se donnant un peu les moyens et en investissant un peu de son temps. 

Tu parlais d’un point qui me paraît forcément essentiel. Tu as évoqué que quand on se montre, on essaie d’être sûr de soi, de son sujet, de sa compétence. Est-ce que tu as des clés ou quelque chose qui te semble vraiment important pour ces personnes justement. En tout cas pour ma part j’ai accompagné beaucoup d’entrepreneurs dans ce cas là. Comment on fait pour développer son branding, son image de marque quand on manque un peu de confiance en soi en fait ou en ses débuts ? 

Alors la confiance en soi je pense que on peut l’acquérir au fur et à mesure. Moi par exemple, pour une anecdote, quand j’ai fait mon premier TikTok, il a tout de suite marché, j’étais vraiment choquée. Et en fait moi au début j’avais beaucoup de mal à faire du facecam. Même en story, j’en fais quasiment pas sur Insta, et en vidéo etc. je voulais pas trop en faire parce que j’étais gênée par rapport à ma voix, par rapport à ce que j’allais dire, les mots que j’allais utiliser, à mon apparence, enfin des petits trucs qui peuvent jouer justement dans la confiance en soi. 

Et la première fois où j’ai fait une facecam c’était sur TikTok, et j’avais hyper peur, parce que j’avais pas confiance en moi. Et j’avais hyper peur, c’était des critiques, surtout sur TikTok qui sont un peu plus virulents que sur Insta. Surtout que c’est des critiques en général qui sont sur le physique ou qui peuvent être sur ce que tu dis, etc. Donc ça peut être blessant quand on n’est pas préparé. 

Et, j’avais vraiment peur et je l’ai fait. Ce que je me suis dit, c’est qu’on n’a qu’une vie. Je consomme énormément de vidéos de motivation, un peu à l’américaine, etc. Ça me motive de voir le parcours des gens, de voir les avant-après. C’est quelque chose que j’admire, les gens qui avaient moins 500, qui ont un million, ou les gens qui ont commencé de zéro, qui étaient dans une usine, ça me motive et ça me donne envie de faire également comme eux, c’est vraiment des sources d’inspiration. Et en suivant ce genre de compte, au fur et à mesure je me dis “c’est ta vie, tu t’en fous de ce que les gens peuvent dire, c’est pas eux qui payent tes factures, ce n’est pas eux qui vont réaliser ton rêve, etc. Il n’y a que toi.” 

Et on se rend compte qu’une fois qu’on surmonte la peur et qu’on sort de sa zone de confort, que ce n’était pas si horrible que ça. 

Ça fait très peur d’être vu par des centaines de personnes, de parler d’un sujet qui a été peut-être repris par quelqu’un qui s’y connaît un peu mieux, etc. Mais je vous assure qu’une fois que c’est fait, ce n’est pas si énorme que ça. Et les gens qui vont regarder votre vidéo ne vont pas parler de vous pendant trois semaines. À la limite, ils vont laisser un com ou alors ils vont penser quelque chose, donc s’ils pensent quelque chose vous ne le savez pas, mais vous n’allez pas être en top tweet. 

Essayez de vraiment enlever ce truc et d’être un peu plus “sur terre”, dans le sens où c’est pas la fin du monde, c’est pas si grave que ça, parce qu’au final il y a très peu de choses qui se passent par rapport à ce que l’on pense et ce qui se réalise vraiment. Ce n’est pas du tout la même chose. 

Le pire des scénarios existe souvent uniquement dans notre tête. 

Encore une fois, c’est le fake it until you make it. Moi, les premières vidéos de TikTok, je sais pas si ça se voit quand on les regarde, mais j’étais vraiment pas du tout à l’aise. Mais, j’ai fait semblant, j’ai fait en sorte que ça se voit pas ou le moins possible et j’ai fait en sorte vraiment de montrer que je bégaye pas, que je sais de quoi je parle, que je me suis renseignée, que je suis une experte, etc. Et au bout d’un moment à force de faire semblant, on prend confiance en soi parce qu’on se rend compte qu’on a des retours, des gens qui nous disent, ah c’est trop bien ce que tu as mis, j’aime trop ton compte, j’aime trop tes conseils, et ça fait un petit cercle vertueux. 

Et c’est comme ça que tu gagnes de plus en plus confiance en toi et que tu oses plus de choses. Donc commencez maintenant ! 

Et aussi, j’ai eu beaucoup cette question sur Insta de savoir comment faire par rapport au regard de nos proches. Ce qui peut être plus ou moins difficile en fonction des personnes qui vont avoir du mal parce que forcément nos proches nous connaissent donc ils ont une vision de nous qui peut être différente de celle qu’on va montrer ou ils vont se moquer, en fonction des personnes. 

Moi le conseil que je donne notamment pour les réseaux sociaux, c’est de bloquer et d’éliminer les proches pour éviter que ça nous prenne la tête. 

Moi je sais qu’il y a certaines personnes proches de moi où j’ai masqué mes stories parce que j’avais pas envie qu’ils les voient parce que je sais que dans mon cas je ressens la peur de certains de mes proches par rapport au fait d’être freelance, de ne peut-être pas avoir de chômage si ça s’arrête, de ne pas avoir la retraite, enfin tu vois tout ce qu’il y a autour de ça et je comprends leur peur. Mais je suis une éponge donc si je commence à les écouter et à entendre ça H24 ça va vraiment jouer sur mon moral, sur ma créativité, sur mon Insta, sur ce que je fais. 

Donc si vous savez que les gens, ils ne sont pas dans une attitude positive et qu’ils sont plus négatifs, même si c’est pour votre bien selon eux, mais qu’en tout cas, vous, ça ne vous fait pas du bien, vous pouvez les bloquer ou les supprimer sur Insta et de ne pas en parler avec eux. De vraiment bien vous entourer. 

Je pense que l’entourage et ce que l’on consomme c’est hyper important par rapport à la réussite, par rapport aux croyances qu’on a. C’est pour ça que je regarde beaucoup de vidéos de motivation et j’en vois beaucoup plus chez les américains où ils osent montrer ce qu’ils ont, leur avant-après malgré les critiques, leur argent aussi. Et je pense que ce que vous consommez, les gens que vous suivez, joue énormément aussi sur les peurs que vous pouvez avoir, sur le fait de ne pas se lancer, sur le fait de dire certaines choses ou pas, donc c’est hyper important de faire le tri par rapport à ça. 

Et puis finalement, moi ce que je dis souvent à mes clientes, il peut y avoir beaucoup d’amour. Par contre, si elles ne sont pas entrepreneurs à succès, peut-être qu’on peut laisser leur avis de côté. Je veux garder la relation d’amour et d’attachement sans pour autant prendre toutes ces critiques d’une réalité que ces personnes ne peuvent pas forcément comprendre. Je ne dis pas qu’elles sont toutes mauvaises, mais il faut faire la part des choses. 

Je suis entièrement d’accord avec ça. Ça me fait penser à une phrase qui est souvent dite, et que j’essaie de faire. J’essaie de consommer et de m’inspirer de gens qui sont là où je veux être. Parce qu’ils ont forcément des choses à m’apprendre, que ça soit en termes de mindset, d’organisation, de conseils, de tips. 

Et du coup, pour en revenir à ce que tu disais, forcément si la personne n’est pas entrepreneur, surtout avec le décalage des générations pour nos familles, c’est encore plus compliqué, elle n’arrivera pas à comprendre. Donc ça ne sert à rien de dépenser son énergie, essayer de la convaincre, essayer de se justifier, parce que ça peut vraiment vous mettre dans un bad mood. 

Complètement. Donc prendre soin de soi, de son entourage, de son environnement, et se faire confiance en osant un peu plus chaque jour. Ce qu’il y a à retenir, c’est vraiment d’y aller étape par étape, d’essayer de comprendre, de garder cette posture de curiosité. Qu’est-ce qui fonctionne, qu’est-ce qui ne fonctionne pas, on reste ouvert et puis on essaye de s’améliorer un petit peu chaque jour. Et puis à un moment donné, de toute façon, on va apprendre aussi de nos erreurs, de ce qui n’a pas été ou ce qui n’a pas fonctionné pour nous, tout simplement. 

Merci beaucoup Lorena, c’était vraiment très précieux, on sent que tu es vraiment passionnée par ce que tu fais, j’espère que ça vous plaira, n’hésitez pas à poser vos questions à Lorena, à revenir vers nous et puis à réécouter aussi autant de fois que vous en avez besoin. Merci Lorena pour ce temps très agréable qu’on a passé ensemble. 

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J’arrête de procrastiner !

J’arrête de procrastiner !

Aujourd’hui je réponds à une question qui me semble essentielle. Cette question m’a été posée la semaine dernière dans le challenge confiance en soi et c’est également quelque chose qu’on me demande régulièrement en consultation.

La question, c’est la suivante : “Comment réussir à faire le premier pas vers un changement pour qu’il soit vraiment significatif, car c’est toujours celui sur lequel je bloque ?” 

Dans ces moments-là, si tu procrastines, si tu as du mal à t’y mettre ou à continuer tes efforts, déjà, il est important d’aller regarder les freins. Qu’est-ce qui bloque ? Qu’est-ce qui fait que tu n’arrives pas à faire ce premier pas ?

Bien souvent, soit le premier pas est trop grand et donc c’est démotivant d’avance, soit il te manque la vision moyen-long terme, c’est-à-dire pourquoi tu vas faire ce changement, pourquoi est-ce que tu vas faire ce premier pas, et qu’est-ce que ça va t’apporter comme positif, comme bienfait, comme avantage dans les semaines, les mois, voire les années à venir ? 

Souvent, notre cerveau se concentre sur l’effort que l’on a à faire pour poser ce premier pas, et on oublie pourquoi on le fait. On n’est pas connecté à ça, et notre cerveau, lui, ne veut pas fournir d’efforts, il veut juste nous ramener dans notre zone de confort et de sécurité, dans nos bonnes petites habitudes.

  1. Fixer un objectif

Premièrement, j’aimerais t’inviter à fixer ton objectif. Qu’est-ce que tu souhaites changer ou désirer ? Est-ce que c’est poser plus de limites ? Est-ce que c’est oser t’exprimer quand tu en ressens le besoin, de partager tes émotions ou tes opinions ? Est-ce que c’est oser prendre des risques et te lancer dans de nouveaux projets qui te font vibrer ?

Et en fonction de cet objectif, je vais t’inviter à commencer tout petit. Parce que souvent, on se fixe des premiers pas beaucoup trop grands. 

Par exemple, si tu veux te mettre à la course à pied, tu te dis « allez, j’y vais pour 5 km ». Sauf qu’au bout de 500 m, tu as un point de côté, mal aux articulations, etc. Et donc tu te sens en échec. Et tu n’as donc plus du tout envie de retourner courir. 

Si tu veux te mettre à la course à pied, commence juste par mettre ta tenue de sport chez toi. Ce n’est pas grave si tu passes une heure à faire le ménage en tenue de sport, mais tu auras fait ce premier pas. Et puis, la fois d’après, tu mets ta tenue de sport, tu ouvres ta porte, et puis tu vas marcher 10 minutes. Et la fois d’après, tu mets ta tenue de sport, tu vas marcher 5 minutes, tu fais une minute de course, 5 minutes de marche et une minute de course. Et comme tu seras dans une énergie de croissance, de propulsion, tu auras envie d’y retourner. Cela est valable pour tous tes autres objectifs.

Si tu veux commencer à dire non ou à mettre des limites, bien évidemment, tu ne vas pas commencer par le faire avec, par exemple, ton père, de qui tu as peur parce que tu as été terrorisé quand tu étais petite. Ni par ton patron tyrannique.

Tu vas commencer par dire à ton chéri, “Non, ce soir je n’ai pas envie de manger des pâtes, j’ai envie de faire cuire du riz.” Ça peut peut-être te paraître bête ce que je suis en train de dire, mais c’est important de commencer petit et de fixer ses petits pas là, en rapport avec tes plus grands objectifs. 

Bien souvent, on est trop exigeant envers nous-mêmes. On se fixe des objectifs beaucoup trop hauts, inatteignables, et du coup, on n’avance pas. C’est démotivant, c’est démoralisant. On n’a même pas envie d’y aller parce que c’est comme si tu imaginais faire une randonnée sur une montagne à 600 mètres de dénivelé. Tu es fatigué avant de partir. Par contre, si tu t’en vas faire une petite marche, ça te semble faisable, puis en y allant, tu auras peut-être la motivation de faire plus. 

L’image qui me vient, c’est soit tu as une grosse montagne devant toi, soit tu as dix petites montagnes que tu vas gravir les unes après les autres. Comme tu auras l’entraînement de gravir les petites montagnes, au bout d’un moment, tu pourras gravir la grosse montagne. 

Et ça va se faire naturellement, mais on doit remettre de la conscience sur ce qu’on veut, pourquoi on le veut, comment sera notre vie quand on aura atteint ces objectifs-là. Ensuite, on veut miser petit, et ce qui va compter, c’est la régularité de tes efforts.

  1. Regarder si tu as des blocages inconscients

Ensuite, il est important d’aller regarder s’il y a des blocages inconscients dans le fait d’aller faire ce premier petit pas. 

Par exemple, tu as peut-être envie de rencontrer un nouvel amoureux ou une nouvelle amoureuse, mais en même temps, tu as beaucoup souffert en amour, et donc ce premier pas d’aller faire de nouvelles sorties à la rencontre de nouvelles personnes, c’est juste pas possible parce que derrière, en blocage inconscient, tu as peur de souffrir à nouveau. Et c’est important d’aller regarder son histoire, ses croyances limitantes, les blocages qui se sont construits à travers le temps et à travers les expériences, mais parfois, c’est dur de le faire toute seule.

  1. Être bien entouré

Ce qui m’amène à mon point suivant, l’importance d’être bien entouré. Ton environnement va être capital dans ta réussite. 

On le sait très bien, si on va à la salle de sport ou à la course à pied et qu’on a une copine qui est hyper motivée, ça va être beaucoup plus facile. Si on a un environnement qui soutient notre croissance personnelle, qui accepte d’écouter nos limites, alors ça va être plus facile. 

Par moment, on ne peut pas faire les choses toutes seules, on peut avoir besoin de l’aide de notre environnement, de notre entourage, mais aussi avoir besoin de l’aide d’un professionnel. 

Si, à un moment donné, tout ce que tu as essayé n’a pas fonctionné toute seule, c’est que tu es face à un blocage qui est enfoui, qui est ancré, qui a été internalisé. 

J’ai plein de personnes qui me disent quand je les vois en consultation : “J’ai un peu honte de venir parce que je n’ai jamais rien vécu de grave, j’ai rien, je n’ai pas de traumatismes, de grandes blessures émotionnelles. » Sauf qu’en fait, ce sont des petits événements de rien du tout qu’on internalise, et qui font qu’après, on continue de fonctionner en fonction de ces événements, dont on a peut-être même plus conscience

C’est quand on en discute qu’on arrive à remettre de la lumière dessus, et finalement, c’est comme s’il y avait un nœud qui s’était formé. Et moi, mon travail, c’est de vous aider à le défaire, à le détricoter. Et moi, j’adore faire ça, dénouer des choses. 

Donc, dans l’accompagnement individuel ou de groupe, j’adore ces moments où on met le doigt sur le nœud, et on arrive à le défaire. Ça fait tellement gagner d’espace dans le cœur, dans le mental, dans le corps, et ça ouvre le champ des possibles.

Ce moment où le temps s’arrête, où on a compris la mécanique du problème qui est en train de se jouer, et on va pouvoir commencer à fonctionner de manière différente et beaucoup plus sereine et confiante. 

Donc, choisir ton environnement, ça commence par là. Ça commence par peut-être accepter de demander de l’aide, si c’est ton cas, et que tu sens que t’as besoin d’aller plus loin

Ça peut être avec un professionnel, avec un.e psychologue. C’est peut-être avec moi, si tu en as envie tu peux réserver un rdv en cliquant ici. 

Et sache aussi que Le Cercle des Louves ouvre à nouveau ses portes à l’automne, fin septembre, et il n’y aura que quelques places. Si tu veux réserver ta place dans le cercle,  il te suffit de prendre un rendez-vous découverte avec moi, qui est 100% gratuit, où je te donne toutes les infos et où on définit justement tes intentions, ton plan d’action, et on voit ensemble si ce cercle est fait pour toi. 

Donc, j’aimerais que tu prennes le temps de te poser, prends ton petit carnet et prends le temps de noter ton but, les avantages que tu pourras obtenir dans quelques semaines, quelques mois, voire quelques années, à faire ce premier pas et tous les pas suivants. Décompose au maximum les pas que tu as à faire, pour rester dans une dynamique de mouvement. Choisis bien ton environnement, un environnement qui soutient tes efforts, qui croit en toi, qui te pousse à t’élever, et va découvrir les blocages inconscients qui t’empêchent d’avancer et qui te font procrastiner, qui font que tu n’arrives pas à faire ce premier pas. 

Et si tu n’arrives pas à le faire seul, et bien sache que c’est normal. Nous, les psychologues, on a minimum cinq ans de formation, et on se forme tout au long de la vie, parce que la conscience, l’esprit, c’est une affaire complexe. Donc, c’est normal que tu puisses avoir besoin d’un petit peu de recul et d’aide pour dénouer ce qui est noué. 

Si cet épisode vous a plu, vous pouvez le noter 5* ou me laisser un commentaire sur ta plateforme d’écoute. Cela m’encourage à développer ce podcast. Merci !

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Haut Potentiel, zèbres, hypersensibles et neuro atypie – De quoi parle t-on vraiment?

Haut Potentiel, zèbres, hypersensibles et neuro atypie – De quoi parle t-on vraiment?

Cette semaine, j’ai invité Élodie sur le podcast pour nous parler de neuro-atypie. Spécialiste de l’hypersensibilité et des HPI. Dans cet épisode, Élodie nous parle de ce qu’est la neuro-atypie, elle apporte également des clés pour mieux comprendre son fonctionnement, mettre à profit son atypie et prendre sa place dans le monde quand on est neuro-atypique.

Bonjour Élodie, je suis très contente de t’accueillir sur le podcast, tu es une invitée que j’avais hâte de rencontrer. Je suis très honoré de passer ce temps avec toi et de pouvoir partager ton message avec les auditeur.rices. Pour te présenter, tu es atypique, tu as un parcours très riche. Tu as écrit des livres, tu as une maison d’édition, tu accompagnes les personnes à haut potentiel intellectuel et émotionnel, tu fais partie de l’observatoire national de la sensibilité. Bref, tu as mille cordes à ton arc, c’est vraiment très enrichissant.

Effectivement, je ne me suis pas toujours intéressée aux atypies, personnellement, ça a été un long cheminement. J’ai été au départ assistante sociale pendant des années tout en continuant mes études, puis j’ai fait de la médiation, puis des études psychologie / psychanalyste. 

J’ai un parcours professionnel atypique, et je sais qu’en France, souvent les atypiques souffrent de ça parce qu’on peut les cataloguer comme instables. Sur le CV, je sais ce que c’est d’enlever des lignes parce qu’on va me demander “pourquoi vous avez fait ça, ça n’a pas de lien, etc”. 

Mais vivant à l’étranger, je vois bien que par exemple la culture anglo-saxonne n’est pas du tout pareil. Bien au contraire, c’est plutôt valorisé de dire qu’on touche un peu à tout, qu’on a une grande curiosité et qu’on est passionnée. C’est ce qu’on appelle un Slasheur aujourd’hui pour dire qu’on a plusieurs cordes à notre arc et que c’est OK et qu’il faut peut-être arrêter avec l’élitisme de l’expertise. Bien que je n’aie rien contre les personnes qui s’orientent vers une seule thématique bien sûr. Mais ça permet aussi de décomplexer les personnes qui n’ont pas encore trouvé la passion de leur vie et qui touchent un petit peu à tout. 

Complètement, et ça fait tellement du bien de te l’entendre dire. C’est vrai qu’en France, on ne retrouve pas forcément ça, encore plus dans le monde de l’entreprise donc merci, je crois que tu vas faire du bien à beaucoup de monde avec ce message.

Je trouve que ça tend à changer, les multipotentiels sont un peu plus valorisés. Et je vois aussi les grandes entreprises qui ont souvent des chercheurs de tête de profils atypiques et il n’y avait pas ça il y a quelques années. Je crois qu’il y a moyen de faire bouger les lignes si ça peut rassurer les personnes.

Je crois que c’est aussi lié à la confiance qu’on a en soi et en son potentiel. Alors, tu disais que ça a été un long cheminement pour toi. Est-ce que tu peux nous dire, pour les personnes qui nous écoutent et qui ne sont pas encore aguerris du sujet ou qui ont des doutes sur leur fonctionnement, de quoi on parle quand on parle de Neuroatypie et puis plus précisément après de haut potentiel intellectuel et multipotentiel, etc. ?

La Neuroatypie, c’est un fonctionnement du cerveau qui est différent ou structurellement différent, dans le cas de HPI, par son intensité, sa diversité, etc… 

On recoupe donc dans les neuro-atypiques : 

  • Les personnes hypersensibles, on va plutôt parler de haut potentiel sensible ou de haute sensibilité dans le domaine scientifique.
  • Les hauts potentiels intellectuels communément appelés surdoués ou philo cognitifs. 
  • Les TDAH, qui fait qu’on peut avoir des difficultés de concentration ou de l’hyperactivité.
  • Les troubles DYS, ce qui concerne le trouble de l’apprentissage. On se rend compte que c’est souvent lié avec une autre Neuroatypie, donc il n’est pas rare d’être HPI et d’avoir des troubles DYS par exemple.
  • On retrouve aussi tout le spectre de l’autisme qui est très large. 

Tout ça ce sont les neuroatypies, ça veut dire que d’un point de vue médical, on a estimé qu’il y avait une norme de fonctionnement pour notre cerveau et en dehors de cette norme et on est Neuro-Atypique. 

Après ça ne veut pas dire qu’on se ressemble tous parce que chaque personne neuroatypique à ses propres particularités qui sont teintés par son histoire, son éducation, sa culture, par les expériences et par tout ce qu’elle va vivre au quotidien. Ainsi, même si une autre personne a la même neuro-atypie que vous, ça ne va pas se colorer du tout la même manière. Et il n’est pas rare d’avoir plusieurs neuro-atypies. 

C’est vrai que parfois le fait d’avoir plusieurs neuro-atypies, peut aussi “fausser le repérage” je pense par exemple à des personnes à haut potentiel intellectuel qui sont DYS à qui on a répété toute leur vie qu’ils étaient bêtes parce que leurs apprentissage n’était pas normé ou normatif par rapport aux autres élèves. 

Encore une fois cette norme qui revient sans arrêt. Je pense qu’on est assez mal formé en France pour repérer les neuro-atypies, heureusement de plus en plus de professionnels vont au-delà de leur cursus universitaire.

Parce que dans les études de psy, à ma connaissance, il n’y a pas vraiment quelque chose de poussé sur ce sujet-là. En général, il faut se former après, donc ça demande du temps, de l’investissement financier, de l’énergie, et tout le monde ne le fait pas. Ça demande aussi de vouloir se spécialiser dans ce domaine, malgré tout ça ne concerne pas la grande majorité de la population, ça peut s’entendre que ça peut ne pas intéresser tout le monde. 

De ce fait, il y a des erreurs de diagnostics et les tests sont labellisés, et donc à mon sens un peu cloisonné, on peut alors passer à côté de certaines neuro-atypies. Et ça ne va pas permettre de bien comprendre le fonctionnement de l’enfant ou de l’adulte. 

Après, le but, ce n’est pas de mettre dans des cases, c’est juste que si à un moment donné, une personne est en difficulté, le fait de comprendre d’où la difficulté provient, c’est plus simple pour l’accompagner. On est toujours légitime à essayer de se comprendre davantage notre fonctionnement.

Oui, complètement, je trouve que le test permet de mettre des mots, de comprendre sa souffrance, son fonctionnement, etc. Et je crois qu’en France, on est plus formés à évaluer à travers les tests qu’à accompagner. Parce qu’après une fois qu’on a le résultat de son test, on fait quoi avec ?

Il ne faut pas oublier que toutes les personnes neuro-atypiques ne souffrent pas, il y en a plein qui ne verront jamais de psy ou en tout cas pas pour ce sujet-là et il n’y a pas de soucis. Il y a un gros biais cognitifs de penser que ces personnes-là sont forcément malheureuses, absolument pas ! 

Les personnes qui vont consulter, elles, ont effectivement une souffrance, mais ça ne veut pas dire que toutes les personnes neuro-atypiques sont en souffrance.

Par contre, s’il y a une souffrance, il faut pouvoir la détecter, il faut comprendre que le fonctionnement neuro-atypique, amène des symptômes et des réactions totalement différents pour chaque personne. 

Et comme tu le dis, faire le test juste pour le test, ça n’a pas vraiment d’intérêt. C’est ce qu’on va ressortir du test, l’analyse que le professionnel formé et compétent va faire de ce test pour pouvoir accompagner ou rediriger la personne.

Je pense que ça peut être aussi très perturbant pour les personnes qui apprennent à se connaître. Quand on vient pour apprendre à se connaître, qu’on passe un test et que le résultat du test ne laisse pas penser à un haut potentiel intellectuel, mais en entretien, on a beaucoup de signes qui vont nous faire penser que oui, on peut être dans du haut potentiel intellectuel. Ou alors le test n’est pas probant, mais il est peut-être influencé par le DYS ou autre chose.

Sur ce sujet, j’ai une posture assez fermée. Une personne qui va passer un test, c’est pour avoir une réponse. Il ne faut pas oublier que si une personne en arrive à passer le test, c’est qu’elle s’interroge sur son fonctionnement, qu’elle se sent en décalage. Donc, le fait de dire que c’est incalculable pour moi, c’est une faute professionnelle. On ne peut pas laisser quelqu’un comme ça en disant que c’est incalculable. 

Si on a besoin de psychologues formés et compétents pour faire passer le test, c’est parce qu’on a besoin de leur expertise professionnelle pour interpréter le test, sinon n’importe qui pourrait faire passer un test de QI. Le test n’est pas là pour donner un chiffre, le chiffre, on s’en fiche.

Et si le chiffre n’est pas probant, c’est dans sa posture, sa déontologie et son éthique professionnelle d’aller chercher pourquoi. Qu’est-ce qui fait baisser certains points, pourquoi dans son observation clinique, on peut repérer de la douance, mais que dans le test ça ne se voit pas. 

Parce que le test de QI est un test de performance, ne l’oublions pas. Il y a un timing, il faut répondre rapidement et avoir une bonne réponse. Donc, il y a pleins de choses qui peuvent biaiser un test pareil : la fatigue, la crainte, les fausses croyances qu’on a sur soi, l’anxiété de performance, etc.

Ça me met en colère et j’ai plein de témoignages autour de moi où le/la psy a dit que ce n’était pas calculable donc il ne pouvait pas se prononcer. Mais enfin, elle est là son expertise professionnelle. C’est ce qu’on lui demande. Un test de QI c’est entre 300 € voire 700 € chez certains professionnels, c’est un coût qui n’est pas remboursé donc si je débourse cet argent-là pour qu’on me dise “je ne sais pas”, ce n’est pas possible.

Je suis entièrement d’accord avec toi, là où j’exerce, je récupère beaucoup de patients qui ont fait un test auquel on n’a pas su leur dire le résultat et donc on reprend tout à zéro. Parce que pour moi, le test, c’est un chiffre qui n’a aucun sens en dehors de l’observation clinique. Et après, on cherche à comprendre et surtout à accompagner. Mais je crois que c’est quand même très perturbant pour les personnes de déconstruire ce qui a été dit. Comme tu le disais, c’est un cheminement parce qu’on a aussi encore cette idée que le haut potentiel intellectuel, c’est être surdoué, ça veut donc dire être plus doué que les autres dans la croyance collective. Et en fait ça n’a rien à voir, c’est un fonctionnement qui est différent.

Exactement, c’est pour ça que souvent les surdoués eux-mêmes n’aiment pas trop ce terme. Il a été traduit comme ça parce qu’on avait médiatisé le génie de la douance et c’est encore l’image médiatique de ces enfants qui ont le bac à 13 ans, qui ont une calculette dans la tête, etc. Ce n’est pas du tout ça la douance, on peut parler de spectre de douance par exemple, tant, c’est large. 

Alors certes, dans le cerveau, on repère un taux de myéline plus important, ce qui va générer une plus grande rapidité de pensée. Mais ça ne veut pas dire qu’il y a une plus grande intelligence. Ça ne veut pas dire qu’elle est utilisé tout le temps, dans tous les domaines. Quand on parle de neuro-atypie au sens large, on va plutôt parler de récepteurs qui captent le monde de manière différente. On l’interprète de manière différente et donc on y vit de manière différente.

Bien entendu, ça ne veut pas dire qu’on est toujours à côté de la plaque, on peut s’y adapter. Mais, ça génère une manière de voir les choses, de les interpréter et de les vivre différemment. Dans la douance, il y a effectivement ce côté intellect, on va dire plutôt cognitif, que tous les atypiques n’ont pas. Il y a plein d’intelligences possible et donc il y a plein de manières de développer sa douance cognitive. 

Généralement, je me rends compte que les gens cherchent le truc dans lequel ils seront meilleurs. Le souci, c’est que c’est biaisé par notre société, par ce côté de performance sans arrêt et dans un seul domaine. Qu’il faudrait que ça se voit, alors même que des fois, ce n’est pas palpable et on a des compétences dont on ne se rend pas compte. Et c’est très compliqué de se rendre compte de ses propres compétences parce qu’on est compétent du moment où on y arrive, mais quand on y arrive, on trouve ça normal. C’est un peu le cercle vicieux, on se dit que c’est normal qu’on y arrive puisque c’est facile, mais c’est facile pour nous, peut-être pas pour quelqu’un d’autre. 

Il y a aussi ça, le surdoué a une exigence très particulière parce qu’il a cette capacité à voir ses propres limites sans cesse. Donc forcément, il va se dire qu’il ne peut pas être surdoué, puisqu’il n’arrive pas à faire certaines choses. Ce terme peut effectivement mettre mal à l’aise et en même temps, je trouve quand même qu’il est intéressant parce qu’il y a ce côté “sûr” au niveau de la sphère cognitive. 

Il y en a beaucoup qui vont me dire : “Où est le bouton OFF ?”. Et c’est très important de leur dire : “Il n’y en a pas, mais ce n’est pas un problème parce que votre cerveau est câblé pour”. Il faut arrêter de lutter contre ça, car c’est comme si on disait “mon cœur me fatigue, il bat tout le temps, comment je peux l’arrêter ?” Il ne vaut mieux pas quand même. Il ne faut pas l’arrêter, il faut le comprendre et l’apprivoiser. 

Le souci, c’est que les neuro-atypiques ont tendance à se comparer aux neurotypiques parce que ce monde est fait pour et par des neurotypiques puisqu’ils sont majoritaires. Il faut repenser notre norme quand on est neuroatypique et se dire qu’on fonctionne différemment. 

C’est quand on se pose toutes ces questions et qu’on est perdus que je trouve l’intérêt de voir un professionnel et de passer le test. Parce que l’observation clinique ne suffit pas toujours et le test peut apporter des indications en plus au psy. Ça va lui permettre de voir la globalité de la personne, son fonctionnement cognitif et aussi émotionnel puisqu’on ne peut pas différencier l’un et l’autre. Et c’est là où l’accompagnement est hyper intéressant.

Oui tout à fait. Il y a un point que tu soulevais, c’est le fait de se comparer aux neurotypiques. Ça fait tellement de bien quand des neuroatypiques se rencontrent pour se rendre compte que lorsque tu es dans le “bon contexte » tu es tout à fait normal. 

C’est vrai que ce terme de philo cognitif est intéressant parce qu’il amène cette réflexion sociale. Cette envie de toujours vouloir pousser la réflexion, de philosopher sur pleins de choses qu’on ne trouve pas chez tout le monde. On peut se sentir un peu seul à vouloir refaire sans cesse le monde et ça peut faire du bien de trouver des semblables.

Après, attention aussi au fantasme et à l’idéal qu’on se fait, parce que beaucoup cherchent d’autres neuro-atypiques comme eux pour discuter, pour échanger et peuvent être déçus parce que ça ne suffit pas. Comme je l’ai dit, la neuro atypie est colorée par notre personnalité et tout notre parcours de vie. On peut ne pas avoir les mêmes valeurs et se faire du mal et être toxiques les uns pour les autres sans méchanceté aucune.

Tout à l’heure, tu parlais de se sur-adapter au monde, de construire un faux self, est-ce que tu veux bien nous en dire quelques mots ? 

On appelle ça le syndrome du caméléon, comme l’animal qui change de couleur selon son environnement. Les personnes neuro-atypiques peuvent ressentir, et ce, dès le plus jeune âge, cette sensation de décalage. C’est vraiment inconscient et pour ne pas se sentir rejetés, parce que tout être humain a besoin d’aimer et d’être aimé, il va s’adapter à ce qu’il ressent, ce qu’on attend de lui. Que ce soit avec les parents, à l’école, avec les groupes d’amis, il peut plus ou moins y arriver de manière maladroite ou pas. 

Et pour les femmes atypiques, c’est très particulier, on se rend compte qu’elles vont plutôt utiliser leur intelligence pour cacher leur intelligence. Parce que dans le sexisme ordinaire de notre société actuelle, ce n’est pas forcément très bien vu, de se mettre en avant en tant que femme. Il vaut mieux être à la seconde place, être dans l’ombre de quelqu’un. Ça, c’est vraiment très particulier aux femmes, ça ne veut pas dire qu’aucun homme n’y est confronté, mais c’est une majorité de femmes. 

Et petit à petit, les atypiques vont tellement s’adapter qu’ils vont tomber dans la sur-adaptation. Et cette différence, elle est très intéressante et importante parce que s’adapter c’est bien, c’est une vraie compétence, mais, la sur-adaptation nous prend beaucoup d’énergie mentale et émotionnelle. On peut se sentir vidés ou épuisés par exemple à la fin d’une journée. 

Mais aussi, on peut totalement se noyer dans ce que j’appelle le faux self, c’est-à-dire le faux soi. C’est comme si on portait un masque et on peut ne plus savoir l’enlever ou ne plus se rendre compte qu’on a un masque. Chez les personnes neuro atypique, ça génère beaucoup de burn-out et de dépression.

C’est souvent ça qui fait qu’elles explosent et qu’elles viennent consulter en nous disant “Je ne sais pas ce que j’ai, je n’y arrive plus, je n’ai plus goût à rien.”. Et en général, c’est parce que ça les a complètement épuisés au point où elles ne savent même plus qui elles sont. Et elles cherchent à redevenir quelqu’un qu’elles n’étaient pas. 

Là, il y a un énorme travail d’accompagnement à faire. C’est long parce que ça demande une déconstruction de la croyance qu’ils ont d’eux même et de cette peur d’être rejeté. 

Il y a aussi, après la passation du test, cette remise en question de toute leur vie. Je rappelle souvent aux gens : attention, on donne juste une pièce de puzzle supplémentaire, ça ne remet pas en question toute votre personnalité non plus. On reste quand même soi avec nos valeurs et nos passions. C’est important de rappeler que la neuro-atypie n’arrive pas d’un coup, on l’est de naissance et on vit avec toute notre vie. Donc, je pense que les gens ne se plantent pas totalement de vie même s’ils ne le savent pas.

Je suis entièrement d’accord. Souvent, on se demande aussi si on doit le dire à son entourage. Des fois, c’est à double tranchant.

Je pense qu’il y a un d’abord un travail de légitimité personnelle à faire. Ça peut être intéressant de demander à la personne pourquoi elle veut le dire, qu’est-ce qu’elle attend.

Souvent, c’est dans l’ordre de la reconnaissance face aux autres et je trouve intéressant de le travailler déjà pour soi. La neuro-atypie, c’est d’abord s’assumer. S’assumer, ça ne veut pas dire qu’on porte un T-shirt avec écrit “Je suis neuro-atypique” c’est se laisser le temps de digérer l’information.

Après, je comprends qu’on ait envie de le partager avec des personnes de confiance et c’est ce que je propose, mais ces personnes-là est-ce qu’elles connaissent un peu le sujet ? 

Parce qu’on a tous des préjugés et ça peut être très douloureux, même si ce n’est pas méchant, de se confronter à quelqu’un qui va dire “Ah bon ? Mais t’es sûr, c’est bizarre quand même ! C’est encore un effet de mode, etc.”. Ce genre de phrases clichées qui peuvent être extrêmement douloureuses. 

En tant que professionnel, il faut préparer à ça. Mais en soi, oui, je trouve ça bien et beau que les personnes neuro-atypiques parlent. Parce que je trouve que sur les réseaux et dans les médias, les personnes qui parlent le plus de ce sujet, sont des personnes qui ne le connaissent pas et qui ne le vivent pas et ça m’agace.

C’est vrai que c’est un sujet délicat à aborder. Tu parlais des femmes et ça faisait partie des points que j’avais envie d’aborder. Je ne sais pas d’où ça vient, mais j’ai l’impression que les femmes ont plus de difficultés à se reconnaître ou à accepter leur neuro-atypie.

Ça dépend des neuro-atypies, alors que les neuro-atypies ne sont absolument pas genrées. Je me rends compte que les femmes arrivent facilement à dire qu’elles sont potentiellement hautement sensibles, c’est quelque chose qui ne les dérange pas, par contre parler de la douance, là, c’est plus compliqué. 

À l’inverse pour les hommes, la douance n’est pas forcément un sujet qui va les mettre mal à l’aise, par contre l’hyper sensibilité beaucoup plus. 

Pour les femmes, je pense que 80-90 % d’entre-elles s’interrogent sur leurs douances lorsqu’elles ont un enfant qui a été détecté surdoué. Elles vont aller consulter pour leurs enfants, le/la psychologue va leur dire que leur enfant est certainement surdoué et va poser la question de savoir si elle / le papa  / quelqu’un dans la famille l’est également et dans 100 % des cas, elles disent que c’est forcément le papa. 

On le voit à la passation du test aussi, la majorité des hommes vont être soulagé après le test, ça va apporter des réponses, même s’il y a bien sûr beaucoup d’émotion derrière. Tandis que la femme va être paniquée, dans beaucoup de cas, elle va mettre du temps à accepter. Parfois même des années, elle peut remettre en question l’expertise du professionnel. Il y a vraiment quelque chose chez la femme qui va bloquer l’acceptation. 

Et ce n’est pas pour rien, elle va mettre toute son énergie et son intelligence à cacher son intelligence. Et dans les faits, on peut le comprendre parce qu’on lit beaucoup de femmes qui disent que par exemple, une fois qu’elles ont su qu’elles sont surdoués, leur mari les ont quittés. À l’inverse, on ne lit pas de témoignages de femmes qui quittent leur mari, car il est surdoué. Je pense qu’il est important de se rendre compte qu’elles savent l’impact que ça peut avoir sur leur vie et qu’elles peuvent faire face au rejet. Et je me questionne, pourquoi on rejetterait une femme surdouée ? Il y a une vraie question sociale à se poser. 

Je pense que les femmes le savent inconsciemment et c’est pour ça que beaucoup ne veulent pas passer le test. Parce qu’elles savent que ça peut changer beaucoup de choses et elles ne sont pas prêtes. 

Je trouve ça beau quand les femmes assument leur atypie. Et c’est pour ça que j’ai lancé le hashtag #femmeatypique sur les réseaux sociaux suite à mon livre et j’aimerais que les femmes l’utilisent de plus en plus. Je trouve que c’est justement à elles de porter ça et de montrer que c’est OK d’être atypique. 

C’est génial ! Alors, on passe le message, utilisez le #FemmeAtypique comme ça on va contaminer le monde avec notre atypisme. En plus, tout le monde y gagne, les atypiques et les typiques parce que ce n’est pas mieux l’un ou l’autre, ce sont juste différents fonctionnements.

Exactement et on est des milliards sur cette planète, et chaque atypique a son propre fonctionnement, sa propre histoire. 

Souvent, dans le monde du travail, la question, c’est : “Je ne sais pas quelle est ma place”. Et je crois que beaucoup trop d’atypiques attendent qu’on leur donne une place. Ce n’est pas comme ça que le monde fonctionne, personne ne va te dire où est ta place, chaque individu se doit de construire sa propre place.

C’est là tout le travail de l’accompagnement. 

Quand on parle d’accompagnement, il faut rappeler qu’on n’accompagne pas les personnes neuro-atypiques de la même manière que les neurotypiques parce qu’elles vont très vite. Elles ont une grande introspection personnelle et auront besoin de plus d’autonomie. C’est pour ça que ça ne veut pas dire qu’il faut forcément consulter un psy spécialisé, c’est plus une question de feeling. 

Et, le psy n’es pas là pour donner des réponses, ce n’est pas un magicien. Il ne vous connaît pas, il va pouvoir aider avec ce que vous lui apportez.

Complètement, je dis tout le temps “J’éclaire vos pieds, vous faites le chemin”. Parce qu’on peut faire un bout de chemin ensemble, mais le but, c’est que la personne fasse son propre chemin selon ses valeurs et selon ce qu’elle a envie de réaliser. 

Je crois qu’à un moment, il ne faut pas hésiter si on est bloqué et qu’on est un peu perdu. Il ne faut pas se dire qu’on peut le faire seul. Surtout que les thérapies avec les neuro-atypiques durent beaucoup moins longtemps. En général, ils ont besoin d’un petit coup de pouce et ils repartent, ce sont des vraies locomotives. 

Tout à l’heure, tu parlais de l’expérience des mamans qui découvrent que leur enfant peut être concerné par la douance. Donc, il y a un caractère héréditaire à la douance. Est-ce qu’on le sait vraiment aujourd’hui ? 

Scientifiquement, non. Mais pour moi la science ça reste une croyance comme tant d’autres et ça évolue. Avant qu’on prouve les choses de manière scientifique, il y a souvent des observations cliniques de plusieurs professionnels et elles sont aussi à légitimer. 

Alors, on ne peut pas dire que c’est à 100 % sûr, mais, tous les experts dans le domaine relèvent qu’en général quand il y a un enfant surdoué, un ou les deux parents ou peut-être un des grands-parents est également surdoué, donc je trouve que c’est intéressant de le garder en tête. Ça ne veut pas dire que c’est automatique, ça ne veut pas dire qu’il y a une preuve scientifique comme certains voudrait, mais c’est quand même une piste à explorer. 

Et je trouve que ça amène aussi de la compréhension et de la compassion par rapport à nos propres relations familiales quand on va comprendre le fonctionnement de l’autre, comment ça a pu être transmis, etc. Ça permet aussi parfois d’apaiser les choses. 

Oui totalement, et puis c’était aussi une autre époque, je suis peut-être un peu optimiste, mais je pense qu’on tend quand même à s’améliorer sur la bienveillance, l’écoute de soi, les émotions, la communication, etc. De génération en génération, on a beaucoup plus d’outils en ce sens. 

Même si encore aujourd’hui, je trouve qu’il y a du chemin à faire, avant, c’était encore pire. Donc être neuro-atypiques avec toute l’intensité émotionnelle que ça peut engendrer, ils ont fait ce qu’ils ont pu avec ce qu’ils avaient. 

Complètement et ils ont transmis ça parce qu’on leur avait eux-mêmes transmis. J’observe qu’il y a beaucoup de personnes neuro-atypiques qui manquent de confiance en eux et qui se disent “Je n’ai pas le droit de montrer mes faiblesses, mes vulnérabilités, parce que je dois être fort”. C’est juste de venir déconstruire ça, de comprendre comment c’est venu colorer notre propre fonctionnement, et construire qu’on peut fonctionner aussi autrement. 

Ça, ce sont vraiment des croyances culturelles, sociales, éducatives à déconstruire. 

C’est pour ça que je trouve que c’est intéressant de se faire accompagner par une personne qui va mettre ça en exergue. Parce que même si lorsqu’on le dit ça nous parle, on ne se rend pas toujours compte des croyances qu’on a dans nos discours. 

Et les neuro-atypiques ont souvent beaucoup de croyances sur eux-mêmes. Et comme ils se remettent beaucoup en question et qu’ils ont une grande introspection, ils se remettent mal en question, ils s’autoflagellent en permanence. 

Ça je le retrouve aussi beaucoup chez les femmes. D’ailleurs, quand elles vont consulter, c’est souvent dans cette optique :“Je sais que ça ne va pas, je veux m’améliorer, ça ne va pas comme je suis”. Et en fait, peut-être que tout va bien et que c’est l’environnement et le contexte qui n’est pas adapté à qui vous êtes. 

Il y a une phrase qui circule sur les réseaux et que j’aime beaucoup, c’est que quand une plante ne pousse pas, on ne lui en veut pas. On se dit juste qu’on l’a certainement mal arrosé, ou pas donné ce qu’il lui fallait dans son environnement pour qu’elle pousse. On ne se dit pas que la plante à un problème. Donc c’est la même chose pour les neuro-atypiques. Vous n’avez pas forcément de problème, la meilleure connaissance de soi-même permet d’adapter l’environnement à qui on est.

Complètement, et pour faire le pont avec les enfants neuro-atypiques, les enfants surdoués ou haut potentiel intellectuel. Finalement, est-ce qu’il y a un intérêt à poser un diagnostic, à faire passer un test à un enfant, notamment un enfant chez qui ça pourrait générer de la souffrance, des difficultés scolaires, etc.

Moi, je ne suis pas contre, je crois que c’est important. Ça dépend l’âge de l’enfant, en général, on dit qu’avant 6 ans ça peut être délicat. J’aime bien savoir que l’enfant est acteur de la démarche et qu’il comprend pourquoi il va passer un test. 

Je pense qu’il faut comprendre la demande derrière, si le parent à vraiment des difficultés d’accompagnement de son enfant. Est-ce que c’est vraiment ça qu’il recherche. Et c’est le travail du professionnel de comprendre la demande et la souffrance derrière. Comme on l’a dit, ce n’est pas juste faire passer le test, c’est pour aider à quelque chose.

Mais je pense que oui, beaucoup d’enfants ressentent le décalage très jeunes. Si on interroge les enfants de 3-4 ans qui sont surdoués, ils le disent avec leurs mots. Par exemple : “Je n’aime pas rester avec les autres enfants, je n’aime pas faire comme les autres enfants, je crois que j’ai un problème parce que je ne veux pas jouer avec leurs jeux, etc.”. 

Ça peut déclencher beaucoup d’angoisses chez l’enfant, donc le fait de pouvoir lui expliquer, que c’est parce que son cerveau fonctionne différemment et qu’il a des besoins différents. Ça peut rassurer l’enfant, les parents et puis on peut s’adapter, il y a de plus en plus d’écoles ou des classes spécialisées pour les enfants atypiques. Et on voit l’impact positif sur ces enfants en fait de comprendre qu’ils sont différents et que c’est OK d’avoir cette différence. Je pense qu’on les sauve d’un gros syndrome de la sur-adaptation pour plus tard.

Après, ce n’est pas obligatoire, le test n’est pas obligatoire. Il y a énormément d’enfants et d’adultes qui ne savent pas qu’ils sont neuro-atypiques et il n’y a pas de problème avec ça. Mais s’il y a une souffrance, je pense que ça peut être important et ça peut soulager tout le monde.

Oui et puis ça aide aussi à accompagner son enfant. Surtout si les parents sont eux-mêmes HPI, comprendre comment ils fonctionnent et s’autoriser à enlever le masque, permet ensuite de créer une belle connexion avec l’enfant. 

On ouvre une porte incroyable à ce moment-là. Je dis souvent que c’est un moyen de se reconnecter à sa propre enfance, de faire le deuil d’un certain nombre de choses. 

Alors il y a des peurs à accompagner à ce moment-là, parce qu’on se dit “Pour moi, ça a été tellement compliqué d’être différent, je n’ai pas envie de ça pour mon enfant”. Oui, mais justement vous vous ne le saviez pas, c’est ça qui était compliqué, de ne pas savoir, de ne pas comprendre, de ne pas mettre des mots dessus en fait. 

Tandis que là, l’enfant le sait, le professionnel va pouvoir expliquer son fonctionnement, vous rassurez et vous allez faire ce chemin à deux. Il y a une chanson que j’aime beaucoup Mon p’tit gars – Drôles de dames. C’est une chanson que j’aime beaucoup, et je pense que la chanteuse, c’est peut-être sa situation. Elle chante en tant que maman d’un petit garçon qui va trop vite et lui explique, ne t’inquiète pas, c’est normal, vas-y cours aussi vite que tu veux parce que, je cours à la même vitesse que toi. Je la trouve puissante cette chanson parce que je pense qu’on peut rassurer ces parents qui ont fait la démarche de ne pas laisser leur enfant comme ça. Et c’est le plus beau message qu’on peut dire à un enfant. 

Je suis émue rien qu’en t’écoutant, ça transmet tellement d’amour et je crois que plus on va sensibiliser le monde à ce sujet-là, plus on va pouvoir courir tous ensemble. Chacun à son rythme, chacun à sa façon en créant du lien. Et donc plus on va accompagner les enfants et les adultes à se découvrir et à assumer cette part d’eux-mêmes plus tout le monde aura à y gagner. 

Et comme je dis souvent aux parents quand ils viennent avec leurs enfants, moi je vois l’enfant quelques séances 3 ou 4 de toute manière après, on perd sa concentration. Et on travaille par problématique, on n’est plus dans les formes de thérapie ou on se voit toutes les semaines. On est dans une forme active où le patient à sa place d’acteurs ou actrice et c’est très bien comme ça. 

Merci Élodie, c’était un vrai plaisir et puis j’espère que ça vous fera du bien à tous de vous rendre compte que tout est OK, vous êtes normal. 

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“Je me dévalorise trop !” – Comment s’en sortir grâce à l’auto-compassion ?

“Je me dévalorise trop !” – Comment s’en sortir grâce à l’auto-compassion ?

Aujourd’hui, on va parler de dévalorisation de soi. C’est une thématique dont j’entends énormément parler dans mon quotidien en tant que psychologue et hypnothérapeute. Dans cet épisode, je vais donc vous partager les mécanismes de la dévalorisation de soi, d’où ça vient, comment ça marche, pourquoi est-ce qu’on fait ça alors que ça nous fait vraiment du mal. Je vais également vous donner les clés pour commencer à sortir de ce cercle vicieux et un petit exercice à faire chez vous.

1. Qu’est-ce que la dévalorisation de soi ? 

En général, votre premier réflexe quand il y a quelque chose que vous n’arrivez pas à faire ou même que vous vivez des situations inconfortables, c’est de vous traiter de tous les noms. Dès que vous sentez que vous ne faites pas ce qu’il faut ou que vous n’êtes pas comme il faut, c’est votre petite voix critique qui s’active. C’est l’autre nom de la dévalorisation ; l’autocritique. Cette petite voix sévère à l’intérieur de vous ne vous laisse jamais tranquille. 

La dévalorisation vient de cette voix critique qu’on essaye de chasser, mais qui vient nous dire des petits mots comme “t’es trop nul”, “t’es grosse”, “ce que t’as à dire n’est pas intéressant”, etc. Bref, vous voyez le topo. Je suis sûre que plusieurs fois par jour, cette petite voix critique vient vous casser les oreilles. Et le problème, c’est que vous êtes persuadé qu’elle vous raconte la vérité et vous prenez ça pour une réalité. Pire, avec le temps, elle peut même vous définir. Et c’est vraiment une spirale infernale, plus vous vous critiquez plus vous vous sentez incapable, moins vous vous appréciez et moins vous vous appréciez, moins vous avez envie de tenter de nouvelles choses. Et donc là, vous êtes dans un cercle vicieux. Bien souvent, on ne se rend même plus compte à quel point on nourrit des pensées qui vont nous amener vers la dévalorisation et la perte de confiance en soi. Et comme on perd confiance en soi et qu’on a nourri inconsciemment ces pensées-là, on a plus envie d’oser et on reste dans ce cercle vicieux. 

2. D’où vient cette dévalorisation de soi ? 

Cette voix critique peut venir de différentes choses, je vais vous donner des pistes, mais je vous invite à prendre de la hauteur parce que les causes peuvent être très différentes d’une personne à une autre.

Cette voix autocritique peut venir de normes qu’on nous a transmises, c’est-à-dire qu’on a développé des exigences élevées et quand notre réalité ne correspond pas à ces exigences, on va ressentir de l’insatisfaction, on va être mécontent de nous, de ce que l’on est, de ce que l’on fait. Donc c’est peut-être des standards qu’on vous a transmis. 

Ça peut aussi être ce qu’on appelle dans le jargon psychologique une stratégie de coping que vous avez modélisé d’un parent qui lui-même se dévalorisait. C’est une stratégie de défense, et si on la choisit, c’est parce qu’elle nous permet de nous protéger ou de nous éloigner de l’effort qu’on a à fournir pour sortir de ce mécanisme-là. Quand on a grandi avec un parent anxieux ou qui avait tendance à se dévaloriser, en tant qu’enfant, on a appris que c’était une bonne stratégie quand on n’arrive pas à faire quelque chose.

L’autre possibilité, c’est que vous avez développé une exigence élevée envers vous-même. Souvent, quand on est exigeant envers soi-même, on est exigeant envers les autres et ça peut nous être transmis à travers notre éducation, mais aussi des expériences avec notre environnement social. Dans notre jargon psychologie, on appelle ça le perfectionnisme, c’est le fait de ressentir de l’insatisfaction quand il existe une différence entre notre standard élevé et le résultat non atteint. Cette marge fait que comme nos exigences sont très élevées, elles sont très peu atteignables, donc on est peu content, on est démotivé et on entre dans cette spirale de dévalorisation puisque de toute façon, on n’atteindra jamais le résultat qu’on a envie d’attendre. Mais le problème, ce n’est pas le résultat, le problème, c’est l’exigence qu’on s’est fixé. Si on se fixe des objectifs trop élevés ou inatteignables, on ne les atteint jamais et donc on n’est pas content et ça peut faire partie des choses qui peuvent entretenir la dévalorisation. 

Aussi, je pense que c’est important de le mentionner, la dévalorisation de soi peut se retrouver quand on vit ou qu’on a fait une dépression. Si c’est votre cas, ne restez pas seul, parlez-en à un professionnel de santé. Si vous sentez que ça prend des proportions énormes et que ça vous empêche de fonctionner normalement, de vous nourrir, d’aller travailler, de sortir de votre lit, ou même que ça vous empêche d’avoir des relations épanouies. Parlez-en à votre médecin traitant ou à un.e psychologue.

C’est également important de faire la différence entre la dévalorisation de soi et la confiance en soi. La dévalorisation, c’est vraiment le fait d’entretenir une mauvaise image de soi, d’avoir des pensées, des ruminations à propos de la “mauvaise personne” qu’on est à nos yeux. La confiance en soi, c’est plus se dire “Est-ce que j’ai les capacités d’oser, de tenter des nouvelles choses ?”, “Est-ce que je me sens avoir les capacités de traverser la vie quand je fais face à une épreuve difficile ?”. Ce sont des choses différentes. Donc si vous n’arrivez pas trop à vous positionner, n’hésitez pas à demander de l’aide, parfois faire le clair là-dessus peut prendre seulement 2 ou 3 séances et vous permettra d’avancer.

3. L’erreur que vous faites face à l’autocritique 

Maintenant, passons à quelque chose de primordial, la pire erreur que vous faites, c’est que vous essayez de virer votre voix critique. Vous venez me voir en consultation ou participez à un cercle et vous dites que vous ne voulez plus de ces pensées, vous voulez qu’elles vous laissent tranquille et vous souhaitez chasser votre voix critique. C’est pourtant une grave erreur de vouloir faire taire ses pensées. 

Cette voix critique a une fonction et ce qu’on veut faire, c’est faire de la place pour une autre voix, celle de l’auto-compassion. Pour ainsi créer un dialogue intérieur entre votre voix critique et votre voix compassion. 

Ce qui se passe, c’est qu’en voulant faire taire votre voix critique, vous critiquez votre voix critique et vous restez dans l’autocritique. C’est un cercle sans fin donc c’est vraiment essentiel de comprendre que notre voix critique intérieure a une importance essentielle dans votre fonctionnement. (Si vous voulez en savoir plus, allez-vous référer aux travaux de la psychologue chercheuse américaine Kristin Neff qui était elle-même inspirée par les travaux de Paul Gilbert, le pionnier de l’auto-compassion.).

Cette voix critique nous permet de faire face notamment à des dangers qu’on perçoit à l’intérieur de nous ou à l’extérieur dans notre environnement. Par exemple, si vous avez passé une sale journée au travail, vous rentrez du travail et vous mangez une boite entière de cookies pour vous remonter le moral. Et, derrière, vous vous dites que vous êtes nulle, que vous ne savez pas gérer vos émotions autrement, etc. Votre premier réflexe, c’est que vous ne voulez plus penser comme ça. Mais en fait, votre voix critique, elle vous veut du bien, ce qu’elle veut, c’est le meilleur pour votre santé et si on essayait de la supprimer, on supprimerait sa fonction. 

Votre voix critique peut vous protéger de vos propres comportements, elle peut aussi vous motiver. Et en développant le dialogue entre la voix critique et la voix compassion, vous allez réussir à sortir de la spirale infernale. 

4. La voix de l’auto-compassion

Il y a plusieurs facettes à l’auto-compassion et plusieurs énergies dont nous parle notamment Kristin Neff : l’énergie Yin et l’énergie Yang de l’auto-compassion.

La plus connue, c’est celle de l’énergie Yin, c’est le fait que l’auto-compassion nous aide à prendre soin, à apporter de la douceur et de la bienveillance à notre quotidien. Alors que, l’énergie Yang de l’auto-compassion, va nous permettre de nous protéger d’un danger ou de répondre à nos propres besoins.

La démarche d’auto compassion nous permet de répondre à notre voix critique, mais ça va tellement plus loin que ça. Elle nous permet de traverser la vie. Il faut comprendre que notre voix critique va nous permettre de nous informer sur les besoins que l’on a et notre auto-compassion va nous permettre d’y répondre. Donc, si on essaye de taire cette voix critique, on passerait complètement à côté de la fonction de l’auto-compassion qui est essentielle, voire vitale pour fonctionner et mener une vie sereine. 

Et c’est d’autant plus important de développer ce dialogue entre la voix critique et la voix compassion, parce qu’on sait que l’auto-compassion améliore la confiance et l’estime de soi. Si ça vous intéresse, vous pouvez lire le livre de Kristin Neff – “S’aimer : Comment se réconcilier avec soi-même”.

5. Les clés pour sortir de l’autocritique et la dévalorisation de soi 

Maintenant passons aux clés que j’ai envie de vous livrer pour traverser des moments difficiles quand la voix critique vous assaille. 

Quand vous sentez votre voix critique vous assaillir, la première étape, c’est prendre un temps pour l’observer avant d’essayer de la chasser. 

Vous pouvez prendre un petit carnet si ça vous aide. Kristin Neff appelle ça le journal d’auto-compassion et vous allez noter : 

  • Ce que vous dit votre voix critique, 
  • Ce qu’elle raconte de vous, 
  • Est-ce que c’est un mécanisme qui est là depuis toujours ?
  • Est-ce que c’est déjà des choses que vous avez eues l’habitude de vous dire ? 
  • Qu’essaye-t-elle de faire votre voix critique ? Est-ce qu’elle essaye de vous protéger, de vous motiver et de vous réconforter ? 

La première étape est donc d’observer avant de chasser et de noter ce que votre voix critique essaye de vous enseigner.

La deuxième étape est de définir quelle est l’émotion à l’origine. Est-ce que c’est de la honte ? Est-ce que c’est de la peur ? Est-ce que c’est l’anxiété ? C’est vraiment important que vous repartiez à la base : Qu’est-ce qui a déclenché l’apparition de votre voix critique ? Quelle situation vous venez de vivre ? 

Et puis notez l’émotion. En thérapie cognitivo-comportementale, on parle de six grandes familles d’émotions : la joie, la tristesse, la peur, la colère, la surprise et le dégoût. Souvent, dans les émotions inconfortables qui reviennent le plus souvent, c’est la tristesse, la peur et la colère. Donc, essayez de nommer ça.

La troisième étape, c’est de vous demander à quel moment de votre vie cette voix critique vous a été utile.

Ensuite, la quatrième étape, c’est de vous apporter de la douceur, et il y a plusieurs façons de faire. Ça peut être ce que Kristin Neff nomme la pause auto-compassion. Personnellement, j’aime bien l’auto-câlin : se prendre soi-même dans ses bras. Sinon, si vous préférez, vous pouvez poser la main sur votre cœur, sur votre ventre, etc. Essayez de trouver le geste avec lequel vous êtes le plus à l’aise.

Pour la cinquième étape, vous pouvez utiliser la respiration : inspirez par le nez, soufflez par la bouche très légèrement entrouverte et essayer d’allonger votre expiration, vous allez ainsi activer le système parasympathique, c’est cette partie de votre système nerveux central qui vous permet d’activer la détente. Vous pouvez répéter ce mouvement 5 ou 6 fois pour vous permettre un retour au calme. 

Et puis la sixième étape, c’est de faire la place à l’auto-compassion, de développer ce dialogue intérieur et pour cela, je vous livre un exercice avec lequel vous pouvez commencer. Je vous invite à prendre votre carnet papier crayon et à noter ce que vous dites dans votre tête. Qu’est-ce qu’elle vous raconte cette voix critique ? Quels sont les mots qui viennent ? Quel est le ton que vous employez ? 

Prenez le temps d’écrire tous les mots qui vous viennent quand vous êtes en train de vous auto flageller ou de vous autocritiquer. Et ce que je trouve intéressant, c’est de se poser la question suivante : à qui elle ressemble cette voix critique ? Est-ce que vous avez l’impression d’entendre la voix ou le discours de quelqu’un d’autre ? Parce que parfois, on a tellement internalisé les mots qu’on a entendus quand on était plus petit qu’on se les ait appropriés. 

Posez-vous la question, est-ce que ce discours ressemble à quelque chose que j’ai déjà entendu dans le passé ? Est-ce que cette voix m’appartient vraiment ou est-ce que finalement, elle ne m’appartient pas et je peux faire la paix avec elle ? 

Ensuite, j’aimerais vous proposer un exercice que vous retrouvez dans le livre de Kristin Neff : l’exercice de la bonne amie. Quand vous vous trouvez face à une situation difficile dans laquelle vous êtes en train de vous auto critiquer, imaginez que c’est votre meilleure copine qui vous appelle et qui vous la raconte. Qu’allez-vous lui répondre ? Notez dans votre carnet ce que vous lui diriez et une fois que vous avez fait ça, relisez-le en essayant de vous envoyer à vous-même ce discours. Observez le ton que vous employez comme il est beaucoup plus chaleureux et soutenant. Observez comment vous vous sentez quand vous vous adressez ce discours-là.

Kristin Neff appelle ça le journal d’auto-compassion et je vous conseille de remplir ce journal pendant 21 jours tous les jours, au moins une fois par jour. Ce n’est pas facile, mais après ces 21 jours, ça deviendra naturel dès que vous aurez une pensée dévalorisante. Donc, entraînez-vous et si vous vous sentez mal à l’aise dans ce processus, c’est tout à fait normal, par contre si vous sentez que ce n’est pas le bon moment pour vous, c’est OK aussi, vous pouvez y revenir plus tard ou y aller petit à petit. 

En résumé, même si vous mourez d’envie de chasser votre voix critique, apprenez à l’écouter, n’essayez pas de la dompter. Elle est en train de vous raconter une histoire sur vos besoins, sur votre passé et la compassion vous apportera la sagesse pour vivre un présent et un avenir beaucoup plus doux. 

Si vous avez envie d’avancer rapidement dans ce processus et d’enfin vous traiter avec bienveillance plutôt que d’attendre que ça vienne de l’extérieur, je peux vous accompagner pas à pas lors du séjour Femmes Louves qui aura lieu en Bourgogne du 22 au 25 juin 2023. 

Ce processus d’auto-compassion et de bienveillance envers soi-même est facilité par la force du groupe parce que vous bénéficier d’un environnement bienveillant, on est là pour partager les mêmes envies et ça va vraiment vous porter dans cet apprentissage. 

Ce séjour s’adresse aux âmes qui sont prêtes à avancer même si ça fait peur. Et, la surprise que j’ai gardée pour la fin : si vous voulez accéder à un code de réduction de 30 % pour le séjour Femmes Louves, vous pouvez cliquer ici, rentrer votre e-mail et vous allez recevoir directement dans votre boîte mail le code de réduction de 30 %. Si vous avez des questions, vous pouvez également réserver un appel gratuit 20 minutes avec moi en cliquant ici.

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