Cette semaine, j’ai invité Élodie sur le podcast pour nous parler de neuro-atypie. Spécialiste de l’hypersensibilité et des HPI. Dans cet épisode, Élodie nous parle de ce qu’est la neuro-atypie, elle apporte également des clés pour mieux comprendre son fonctionnement, mettre à profit son atypie et prendre sa place dans le monde quand on est neuro-atypique.
Bonjour Élodie, je suis très contente de t’accueillir sur le podcast, tu es une invitée que j’avais hâte de rencontrer. Je suis très honoré de passer ce temps avec toi et de pouvoir partager ton message avec les auditeur.rices. Pour te présenter, tu es atypique, tu as un parcours très riche. Tu as écrit des livres, tu as une maison d’édition, tu accompagnes les personnes à haut potentiel intellectuel et émotionnel, tu fais partie de l’observatoire national de la sensibilité. Bref, tu as mille cordes à ton arc, c’est vraiment très enrichissant.
Effectivement, je ne me suis pas toujours intéressée aux atypies, personnellement, ça a été un long cheminement. J’ai été au départ assistante sociale pendant des années tout en continuant mes études, puis j’ai fait de la médiation, puis des études psychologie / psychanalyste.
J’ai un parcours professionnel atypique, et je sais qu’en France, souvent les atypiques souffrent de ça parce qu’on peut les cataloguer comme instables. Sur le CV, je sais ce que c’est d’enlever des lignes parce qu’on va me demander “pourquoi vous avez fait ça, ça n’a pas de lien, etc”.
Mais vivant à l’étranger, je vois bien que par exemple la culture anglo-saxonne n’est pas du tout pareil. Bien au contraire, c’est plutôt valorisé de dire qu’on touche un peu à tout, qu’on a une grande curiosité et qu’on est passionnée. C’est ce qu’on appelle un Slasheur aujourd’hui pour dire qu’on a plusieurs cordes à notre arc et que c’est OK et qu’il faut peut-être arrêter avec l’élitisme de l’expertise. Bien que je n’aie rien contre les personnes qui s’orientent vers une seule thématique bien sûr. Mais ça permet aussi de décomplexer les personnes qui n’ont pas encore trouvé la passion de leur vie et qui touchent un petit peu à tout.
Complètement, et ça fait tellement du bien de te l’entendre dire. C’est vrai qu’en France, on ne retrouve pas forcément ça, encore plus dans le monde de l’entreprise donc merci, je crois que tu vas faire du bien à beaucoup de monde avec ce message.
Je trouve que ça tend à changer, les multipotentiels sont un peu plus valorisés. Et je vois aussi les grandes entreprises qui ont souvent des chercheurs de tête de profils atypiques et il n’y avait pas ça il y a quelques années. Je crois qu’il y a moyen de faire bouger les lignes si ça peut rassurer les personnes.
Je crois que c’est aussi lié à la confiance qu’on a en soi et en son potentiel. Alors, tu disais que ça a été un long cheminement pour toi. Est-ce que tu peux nous dire, pour les personnes qui nous écoutent et qui ne sont pas encore aguerris du sujet ou qui ont des doutes sur leur fonctionnement, de quoi on parle quand on parle de Neuroatypie et puis plus précisément après de haut potentiel intellectuel et multipotentiel, etc. ?
La Neuroatypie, c’est un fonctionnement du cerveau qui est différent ou structurellement différent, dans le cas de HPI, par son intensité, sa diversité, etc…
On recoupe donc dans les neuro-atypiques :
Les personnes hypersensibles, on va plutôt parler de haut potentiel sensible ou de haute sensibilité dans le domaine scientifique.
Les hauts potentiels intellectuels communément appelés surdoués ou philo cognitifs.
Les TDAH, qui fait qu’on peut avoir des difficultés de concentration ou de l’hyperactivité.
Les troubles DYS, ce qui concerne le trouble de l’apprentissage. On se rend compte que c’est souvent lié avec une autre Neuroatypie, donc il n’est pas rare d’être HPI et d’avoir des troubles DYS par exemple.
On retrouve aussi tout le spectre de l’autisme qui est très large.
Tout ça ce sont les neuroatypies, ça veut dire que d’un point de vue médical, on a estimé qu’il y avait une norme de fonctionnement pour notre cerveau et en dehors de cette norme et on est Neuro-Atypique.
Après ça ne veut pas dire qu’on se ressemble tous parce que chaque personne neuroatypique à ses propres particularités qui sont teintés par son histoire, son éducation, sa culture, par les expériences et par tout ce qu’elle va vivre au quotidien. Ainsi, même si une autre personne a la même neuro-atypie que vous, ça ne va pas se colorer du tout la même manière. Et il n’est pas rare d’avoir plusieurs neuro-atypies.
C’est vrai que parfois le fait d’avoir plusieurs neuro-atypies, peut aussi “fausser le repérage” je pense par exemple à des personnes à haut potentiel intellectuel qui sont DYS à qui on a répété toute leur vie qu’ils étaient bêtes parce que leurs apprentissage n’était pas normé ou normatif par rapport aux autres élèves.
Encore une fois cette norme qui revient sans arrêt. Je pense qu’on est assez mal formé en France pour repérer les neuro-atypies, heureusement de plus en plus de professionnels vont au-delà de leur cursus universitaire.
Parce que dans les études de psy, à ma connaissance, il n’y a pas vraiment quelque chose de poussé sur ce sujet-là. En général, il faut se former après, donc ça demande du temps, de l’investissement financier, de l’énergie, et tout le monde ne le fait pas. Ça demande aussi de vouloir se spécialiser dans ce domaine, malgré tout ça ne concerne pas la grande majorité de la population, ça peut s’entendre que ça peut ne pas intéresser tout le monde.
De ce fait, il y a des erreurs de diagnostics et les tests sont labellisés, et donc à mon sens un peu cloisonné, on peut alors passer à côté de certaines neuro-atypies. Et ça ne va pas permettre de bien comprendre le fonctionnement de l’enfant ou de l’adulte.
Après, le but, ce n’est pas de mettre dans des cases, c’est juste que si à un moment donné, une personne est en difficulté, le fait de comprendre d’où la difficulté provient, c’est plus simple pour l’accompagner. On est toujours légitime à essayer de se comprendre davantage notre fonctionnement.
Oui, complètement, je trouve que le test permet de mettre des mots, de comprendre sa souffrance, son fonctionnement, etc. Et je crois qu’en France, on est plus formés à évaluer à travers les tests qu’à accompagner. Parce qu’après une fois qu’on a le résultat de son test, on fait quoi avec ?
Il ne faut pas oublier que toutes les personnes neuro-atypiques ne souffrent pas, il y en a plein qui ne verront jamais de psy ou en tout cas pas pour ce sujet-là et il n’y a pas de soucis. Il y a un gros biais cognitifs de penser que ces personnes-là sont forcément malheureuses, absolument pas !
Les personnes qui vont consulter, elles, ont effectivement une souffrance, mais ça ne veut pas dire que toutes les personnes neuro-atypiques sont en souffrance.
Par contre, s’il y a une souffrance, il faut pouvoir la détecter, il faut comprendre que le fonctionnement neuro-atypique, amène des symptômes et des réactions totalement différents pour chaque personne.
Et comme tu le dis, faire le test juste pour le test, ça n’a pas vraiment d’intérêt. C’est ce qu’on va ressortir du test, l’analyse que le professionnel formé et compétent va faire de ce test pour pouvoir accompagner ou rediriger la personne.
Je pense que ça peut être aussi très perturbant pour les personnes qui apprennent à se connaître. Quand on vient pour apprendre à se connaître, qu’on passe un test et que le résultat du test ne laisse pas penser à un haut potentiel intellectuel, mais en entretien, on a beaucoup de signes qui vont nous faire penser que oui, on peut être dans du haut potentiel intellectuel. Ou alors le test n’est pas probant, mais il est peut-être influencé par le DYS ou autre chose.
Sur ce sujet, j’ai une posture assez fermée. Une personne qui va passer un test, c’est pour avoir une réponse. Il ne faut pas oublier que si une personne en arrive à passer le test, c’est qu’elle s’interroge sur son fonctionnement, qu’elle se sent en décalage. Donc, le fait de dire que c’est incalculable pour moi, c’est une faute professionnelle. On ne peut pas laisser quelqu’un comme ça en disant que c’est incalculable.
Si on a besoin de psychologues formés et compétents pour faire passer le test, c’est parce qu’on a besoin de leur expertise professionnelle pour interpréter le test, sinon n’importe qui pourrait faire passer un test de QI. Le test n’est pas là pour donner un chiffre, le chiffre, on s’en fiche.
Et si le chiffre n’est pas probant, c’est dans sa posture, sa déontologie et son éthique professionnelle d’aller chercher pourquoi. Qu’est-ce qui fait baisser certains points, pourquoi dans son observation clinique, on peut repérer de la douance, mais que dans le test ça ne se voit pas.
Parce que le test de QI est un test de performance, ne l’oublions pas. Il y a un timing, il faut répondre rapidement et avoir une bonne réponse. Donc, il y a pleins de choses qui peuvent biaiser un test pareil : la fatigue, la crainte, les fausses croyances qu’on a sur soi, l’anxiété de performance, etc.
Ça me met en colère et j’ai plein de témoignages autour de moi où le/la psy a dit que ce n’était pas calculable donc il ne pouvait pas se prononcer. Mais enfin, elle est là son expertise professionnelle. C’est ce qu’on lui demande. Un test de QI c’est entre 300 € voire 700 € chez certains professionnels, c’est un coût qui n’est pas remboursé donc si je débourse cet argent-là pour qu’on me dise “je ne sais pas”, ce n’est pas possible.
Je suis entièrement d’accord avec toi, là où j’exerce, je récupère beaucoup de patients qui ont fait un test auquel on n’a pas su leur dire le résultat et donc on reprend tout à zéro. Parce que pour moi, le test, c’est un chiffre qui n’a aucun sens en dehors de l’observation clinique. Et après, on cherche à comprendre et surtout à accompagner. Mais je crois que c’est quand même très perturbant pour les personnes de déconstruire ce qui a été dit. Comme tu le disais, c’est un cheminement parce qu’on a aussi encore cette idée que le haut potentiel intellectuel, c’est être surdoué, ça veut donc dire être plus doué que les autres dans la croyance collective. Et en fait ça n’a rien à voir, c’est un fonctionnement qui est différent.
Exactement, c’est pour ça que souvent les surdoués eux-mêmes n’aiment pas trop ce terme. Il a été traduit comme ça parce qu’on avait médiatisé le génie de la douance et c’est encore l’image médiatique de ces enfants qui ont le bac à 13 ans, qui ont une calculette dans la tête, etc. Ce n’est pas du tout ça la douance, on peut parler de spectre de douance par exemple, tant, c’est large.
Alors certes, dans le cerveau, on repère un taux de myéline plus important, ce qui va générer une plus grande rapidité de pensée. Mais ça ne veut pas dire qu’il y a une plus grande intelligence. Ça ne veut pas dire qu’elle est utilisé tout le temps, dans tous les domaines. Quand on parle de neuro-atypie au sens large, on va plutôt parler de récepteurs qui captent le monde de manière différente. On l’interprète de manière différente et donc on y vit de manière différente.
Bien entendu, ça ne veut pas dire qu’on est toujours à côté de la plaque, on peut s’y adapter. Mais, ça génère une manière de voir les choses, de les interpréter et de les vivre différemment. Dans la douance, il y a effectivement ce côté intellect, on va dire plutôt cognitif, que tous les atypiques n’ont pas. Il y a plein d’intelligences possible et donc il y a plein de manières de développer sa douance cognitive.
Généralement, je me rends compte que les gens cherchent le truc dans lequel ils seront meilleurs. Le souci, c’est que c’est biaisé par notre société, par ce côté de performance sans arrêt et dans un seul domaine. Qu’il faudrait que ça se voit, alors même que des fois, ce n’est pas palpable et on a des compétences dont on ne se rend pas compte. Et c’est très compliqué de se rendre compte de ses propres compétences parce qu’on est compétent du moment où on y arrive, mais quand on y arrive, on trouve ça normal. C’est un peu le cercle vicieux, on se dit que c’est normal qu’on y arrive puisque c’est facile, mais c’est facile pour nous, peut-être pas pour quelqu’un d’autre.
Il y a aussi ça, le surdoué a une exigence très particulière parce qu’il a cette capacité à voir ses propres limites sans cesse. Donc forcément, il va se dire qu’il ne peut pas être surdoué, puisqu’il n’arrive pas à faire certaines choses. Ce terme peut effectivement mettre mal à l’aise et en même temps, je trouve quand même qu’il est intéressant parce qu’il y a ce côté “sûr” au niveau de la sphère cognitive.
Il y en a beaucoup qui vont me dire : “Où est le bouton OFF ?”. Et c’est très important de leur dire : “Il n’y en a pas, mais ce n’est pas un problème parce que votre cerveau est câblé pour”. Il faut arrêter de lutter contre ça, car c’est comme si on disait “mon cœur me fatigue, il bat tout le temps, comment je peux l’arrêter ?” Il ne vaut mieux pas quand même. Il ne faut pas l’arrêter, il faut le comprendre et l’apprivoiser.
Le souci, c’est que les neuro-atypiques ont tendance à se comparer aux neurotypiques parce que ce monde est fait pour et par des neurotypiques puisqu’ils sont majoritaires. Il faut repenser notre norme quand on est neuroatypique et se dire qu’on fonctionne différemment.
C’est quand on se pose toutes ces questions et qu’on est perdus que je trouve l’intérêt de voir un professionnel et de passer le test. Parce que l’observation clinique ne suffit pas toujours et le test peut apporter des indications en plus au psy. Ça va lui permettre de voir la globalité de la personne, son fonctionnement cognitif et aussi émotionnel puisqu’on ne peut pas différencier l’un et l’autre. Et c’est là où l’accompagnement est hyper intéressant.
Oui tout à fait. Il y a un point que tu soulevais, c’est le fait de se comparer aux neurotypiques. Ça fait tellement de bien quand des neuroatypiques se rencontrent pour se rendre compte que lorsque tu es dans le “bon contexte » tu es tout à fait normal.
C’est vrai que ce terme de philo cognitif est intéressant parce qu’il amène cette réflexion sociale. Cette envie de toujours vouloir pousser la réflexion, de philosopher sur pleins de choses qu’on ne trouve pas chez tout le monde. On peut se sentir un peu seul à vouloir refaire sans cesse le monde et ça peut faire du bien de trouver des semblables.
Après, attention aussi au fantasme et à l’idéal qu’on se fait, parce que beaucoup cherchent d’autres neuro-atypiques comme eux pour discuter, pour échanger et peuvent être déçus parce que ça ne suffit pas. Comme je l’ai dit, la neuro atypie est colorée par notre personnalité et tout notre parcours de vie. On peut ne pas avoir les mêmes valeurs et se faire du mal et être toxiques les uns pour les autres sans méchanceté aucune.
Tout à l’heure, tu parlais de se sur-adapter au monde, de construire un faux self, est-ce que tu veux bien nous en dire quelques mots ?
On appelle ça le syndrome du caméléon, comme l’animal qui change de couleur selon son environnement. Les personnes neuro-atypiques peuvent ressentir, et ce, dès le plus jeune âge, cette sensation de décalage. C’est vraiment inconscient et pour ne pas se sentir rejetés, parce que tout être humain a besoin d’aimer et d’être aimé, il va s’adapter à ce qu’il ressent, ce qu’on attend de lui. Que ce soit avec les parents, à l’école, avec les groupes d’amis, il peut plus ou moins y arriver de manière maladroite ou pas.
Et pour les femmes atypiques, c’est très particulier, on se rend compte qu’elles vont plutôt utiliser leur intelligence pour cacher leur intelligence. Parce que dans le sexisme ordinaire de notre société actuelle, ce n’est pas forcément très bien vu, de se mettre en avant en tant que femme. Il vaut mieux être à la seconde place, être dans l’ombre de quelqu’un. Ça, c’est vraiment très particulier aux femmes, ça ne veut pas dire qu’aucun homme n’y est confronté, mais c’est une majorité de femmes.
Et petit à petit, les atypiques vont tellement s’adapter qu’ils vont tomber dans la sur-adaptation. Et cette différence, elle est très intéressante et importante parce que s’adapter c’est bien, c’est une vraie compétence, mais, la sur-adaptation nous prend beaucoup d’énergie mentale et émotionnelle. On peut se sentir vidés ou épuisés par exemple à la fin d’une journée.
Mais aussi, on peut totalement se noyer dans ce que j’appelle le faux self, c’est-à-dire le faux soi. C’est comme si on portait un masque et on peut ne plus savoir l’enlever ou ne plus se rendre compte qu’on a un masque. Chez les personnes neuro atypique, ça génère beaucoup de burn-out et de dépression.
C’est souvent ça qui fait qu’elles explosent et qu’elles viennent consulter en nous disant “Je ne sais pas ce que j’ai, je n’y arrive plus, je n’ai plus goût à rien.”. Et en général, c’est parce que ça les a complètement épuisés au point où elles ne savent même plus qui elles sont. Et elles cherchent à redevenir quelqu’un qu’elles n’étaient pas.
Là, il y a un énorme travail d’accompagnement à faire. C’est long parce que ça demande une déconstruction de la croyance qu’ils ont d’eux même et de cette peur d’être rejeté.
Il y a aussi, après la passation du test, cette remise en question de toute leur vie. Je rappelle souvent aux gens : attention, on donne juste une pièce de puzzle supplémentaire, ça ne remet pas en question toute votre personnalité non plus. On reste quand même soi avec nos valeurs et nos passions. C’est important de rappeler que la neuro-atypie n’arrive pas d’un coup, on l’est de naissance et on vit avec toute notre vie. Donc, je pense que les gens ne se plantent pas totalement de vie même s’ils ne le savent pas.
Je suis entièrement d’accord. Souvent, on se demande aussi si on doit le dire à son entourage. Des fois, c’est à double tranchant.
Je pense qu’il y a un d’abord un travail de légitimité personnelle à faire. Ça peut être intéressant de demander à la personne pourquoi elle veut le dire, qu’est-ce qu’elle attend.
Souvent, c’est dans l’ordre de la reconnaissance face aux autres et je trouve intéressant de le travailler déjà pour soi. La neuro-atypie, c’est d’abord s’assumer. S’assumer, ça ne veut pas dire qu’on porte un T-shirt avec écrit “Je suis neuro-atypique” c’est se laisser le temps de digérer l’information.
Après, je comprends qu’on ait envie de le partager avec des personnes de confiance et c’est ce que je propose, mais ces personnes-là est-ce qu’elles connaissent un peu le sujet ?
Parce qu’on a tous des préjugés et ça peut être très douloureux, même si ce n’est pas méchant, de se confronter à quelqu’un qui va dire “Ah bon ? Mais t’es sûr, c’est bizarre quand même ! C’est encore un effet de mode, etc.”. Ce genre de phrases clichées qui peuvent être extrêmement douloureuses.
En tant que professionnel, il faut préparer à ça. Mais en soi, oui, je trouve ça bien et beau que les personnes neuro-atypiques parlent. Parce que je trouve que sur les réseaux et dans les médias, les personnes qui parlent le plus de ce sujet, sont des personnes qui ne le connaissent pas et qui ne le vivent pas et ça m’agace.
C’est vrai que c’est un sujet délicat à aborder. Tu parlais des femmes et ça faisait partie des points que j’avais envie d’aborder. Je ne sais pas d’où ça vient, mais j’ai l’impression que les femmes ont plus de difficultés à se reconnaître ou à accepter leur neuro-atypie.
Ça dépend des neuro-atypies, alors que les neuro-atypies ne sont absolument pas genrées. Je me rends compte que les femmes arrivent facilement à dire qu’elles sont potentiellement hautement sensibles, c’est quelque chose qui ne les dérange pas, par contre parler de la douance, là, c’est plus compliqué.
À l’inverse pour les hommes, la douance n’est pas forcément un sujet qui va les mettre mal à l’aise, par contre l’hyper sensibilité beaucoup plus.
Pour les femmes, je pense que 80-90 % d’entre-elles s’interrogent sur leurs douances lorsqu’elles ont un enfant qui a été détecté surdoué. Elles vont aller consulter pour leurs enfants, le/la psychologue va leur dire que leur enfant est certainement surdoué et va poser la question de savoir si elle / le papa / quelqu’un dans la famille l’est également et dans 100 % des cas, elles disent que c’est forcément le papa.
On le voit à la passation du test aussi, la majorité des hommes vont être soulagé après le test, ça va apporter des réponses, même s’il y a bien sûr beaucoup d’émotion derrière. Tandis que la femme va être paniquée, dans beaucoup de cas, elle va mettre du temps à accepter. Parfois même des années, elle peut remettre en question l’expertise du professionnel. Il y a vraiment quelque chose chez la femme qui va bloquer l’acceptation.
Et ce n’est pas pour rien, elle va mettre toute son énergie et son intelligence à cacher son intelligence. Et dans les faits, on peut le comprendre parce qu’on lit beaucoup de femmes qui disent que par exemple, une fois qu’elles ont su qu’elles sont surdoués, leur mari les ont quittés. À l’inverse, on ne lit pas de témoignages de femmes qui quittent leur mari, car il est surdoué. Je pense qu’il est important de se rendre compte qu’elles savent l’impact que ça peut avoir sur leur vie et qu’elles peuvent faire face au rejet. Et je me questionne, pourquoi on rejetterait une femme surdouée ? Il y a une vraie question sociale à se poser.
Je pense que les femmes le savent inconsciemment et c’est pour ça que beaucoup ne veulent pas passer le test. Parce qu’elles savent que ça peut changer beaucoup de choses et elles ne sont pas prêtes.
Je trouve ça beau quand les femmes assument leur atypie. Et c’est pour ça que j’ai lancé le hashtag #femmeatypique sur les réseaux sociaux suite à mon livre et j’aimerais que les femmes l’utilisent de plus en plus. Je trouve que c’est justement à elles de porter ça et de montrer que c’est OK d’être atypique.
C’est génial ! Alors, on passe le message, utilisez le #FemmeAtypique comme ça on va contaminer le monde avec notre atypisme. En plus, tout le monde y gagne, les atypiques et les typiques parce que ce n’est pas mieux l’un ou l’autre, ce sont juste différents fonctionnements.
Exactement et on est des milliards sur cette planète, et chaque atypique a son propre fonctionnement, sa propre histoire.
Souvent, dans le monde du travail, la question, c’est : “Je ne sais pas quelle est ma place”. Et je crois que beaucoup trop d’atypiques attendent qu’on leur donne une place. Ce n’est pas comme ça que le monde fonctionne, personne ne va te dire où est ta place, chaque individu se doit de construire sa propre place.
C’est là tout le travail de l’accompagnement.
Quand on parle d’accompagnement, il faut rappeler qu’on n’accompagne pas les personnes neuro-atypiques de la même manière que les neurotypiques parce qu’elles vont très vite. Elles ont une grande introspection personnelle et auront besoin de plus d’autonomie. C’est pour ça que ça ne veut pas dire qu’il faut forcément consulter un psy spécialisé, c’est plus une question de feeling.
Et, le psy n’es pas là pour donner des réponses, ce n’est pas un magicien. Il ne vous connaît pas, il va pouvoir aider avec ce que vous lui apportez.
Complètement, je dis tout le temps “J’éclaire vos pieds, vous faites le chemin”. Parce qu’on peut faire un bout de chemin ensemble, mais le but, c’est que la personne fasse son propre chemin selon ses valeurs et selon ce qu’elle a envie de réaliser.
Je crois qu’à un moment, il ne faut pas hésiter si on est bloqué et qu’on est un peu perdu. Il ne faut pas se dire qu’on peut le faire seul. Surtout que les thérapies avec les neuro-atypiques durent beaucoup moins longtemps. En général, ils ont besoin d’un petit coup de pouce et ils repartent, ce sont des vraies locomotives.
Tout à l’heure, tu parlais de l’expérience des mamans qui découvrent que leur enfant peut être concerné par la douance. Donc, il y a un caractère héréditaire à la douance. Est-ce qu’on le sait vraiment aujourd’hui ?
Scientifiquement, non. Mais pour moi la science ça reste une croyance comme tant d’autres et ça évolue. Avant qu’on prouve les choses de manière scientifique, il y a souvent des observations cliniques de plusieurs professionnels et elles sont aussi à légitimer.
Alors, on ne peut pas dire que c’est à 100 % sûr, mais, tous les experts dans le domaine relèvent qu’en général quand il y a un enfant surdoué, un ou les deux parents ou peut-être un des grands-parents est également surdoué, donc je trouve que c’est intéressant de le garder en tête. Ça ne veut pas dire que c’est automatique, ça ne veut pas dire qu’il y a une preuve scientifique comme certains voudrait, mais c’est quand même une piste à explorer.
Et je trouve que ça amène aussi de la compréhension et de la compassion par rapport à nos propres relations familiales quand on va comprendre le fonctionnement de l’autre, comment ça a pu être transmis, etc. Ça permet aussi parfois d’apaiser les choses.
Oui totalement, et puis c’était aussi une autre époque, je suis peut-être un peu optimiste, mais je pense qu’on tend quand même à s’améliorer sur la bienveillance, l’écoute de soi, les émotions, la communication, etc. De génération en génération, on a beaucoup plus d’outils en ce sens.
Même si encore aujourd’hui, je trouve qu’il y a du chemin à faire, avant, c’était encore pire. Donc être neuro-atypiques avec toute l’intensité émotionnelle que ça peut engendrer, ils ont fait ce qu’ils ont pu avec ce qu’ils avaient.
Complètement et ils ont transmis ça parce qu’on leur avait eux-mêmes transmis. J’observe qu’il y a beaucoup de personnes neuro-atypiques qui manquent de confiance en eux et qui se disent “Je n’ai pas le droit de montrer mes faiblesses, mes vulnérabilités, parce que je dois être fort”. C’est juste de venir déconstruire ça, de comprendre comment c’est venu colorer notre propre fonctionnement, et construire qu’on peut fonctionner aussi autrement.
Ça, ce sont vraiment des croyances culturelles, sociales, éducatives à déconstruire.
C’est pour ça que je trouve que c’est intéressant de se faire accompagner par une personne qui va mettre ça en exergue. Parce que même si lorsqu’on le dit ça nous parle, on ne se rend pas toujours compte des croyances qu’on a dans nos discours.
Et les neuro-atypiques ont souvent beaucoup de croyances sur eux-mêmes. Et comme ils se remettent beaucoup en question et qu’ils ont une grande introspection, ils se remettent mal en question, ils s’autoflagellent en permanence.
Ça je le retrouve aussi beaucoup chez les femmes. D’ailleurs, quand elles vont consulter, c’est souvent dans cette optique :“Je sais que ça ne va pas, je veux m’améliorer, ça ne va pas comme je suis”. Et en fait, peut-être que tout va bien et que c’est l’environnement et le contexte qui n’est pas adapté à qui vous êtes.
Il y a une phrase qui circule sur les réseaux et que j’aime beaucoup, c’est que quand une plante ne pousse pas, on ne lui en veut pas. On se dit juste qu’on l’a certainement mal arrosé, ou pas donné ce qu’il lui fallait dans son environnement pour qu’elle pousse. On ne se dit pas que la plante à un problème. Donc c’est la même chose pour les neuro-atypiques. Vous n’avez pas forcément de problème, la meilleure connaissance de soi-même permet d’adapter l’environnement à qui on est.
Complètement, et pour faire le pont avec les enfants neuro-atypiques, les enfants surdoués ou haut potentiel intellectuel. Finalement, est-ce qu’il y a un intérêt à poser un diagnostic, à faire passer un test à un enfant, notamment un enfant chez qui ça pourrait générer de la souffrance, des difficultés scolaires, etc.
Moi, je ne suis pas contre, je crois que c’est important. Ça dépend l’âge de l’enfant, en général, on dit qu’avant 6 ans ça peut être délicat. J’aime bien savoir que l’enfant est acteur de la démarche et qu’il comprend pourquoi il va passer un test.
Je pense qu’il faut comprendre la demande derrière, si le parent à vraiment des difficultés d’accompagnement de son enfant. Est-ce que c’est vraiment ça qu’il recherche. Et c’est le travail du professionnel de comprendre la demande et la souffrance derrière. Comme on l’a dit, ce n’est pas juste faire passer le test, c’est pour aider à quelque chose.
Mais je pense que oui, beaucoup d’enfants ressentent le décalage très jeunes. Si on interroge les enfants de 3-4 ans qui sont surdoués, ils le disent avec leurs mots. Par exemple : “Je n’aime pas rester avec les autres enfants, je n’aime pas faire comme les autres enfants, je crois que j’ai un problème parce que je ne veux pas jouer avec leurs jeux, etc.”.
Ça peut déclencher beaucoup d’angoisses chez l’enfant, donc le fait de pouvoir lui expliquer, que c’est parce que son cerveau fonctionne différemment et qu’il a des besoins différents. Ça peut rassurer l’enfant, les parents et puis on peut s’adapter, il y a de plus en plus d’écoles ou des classes spécialisées pour les enfants atypiques. Et on voit l’impact positif sur ces enfants en fait de comprendre qu’ils sont différents et que c’est OK d’avoir cette différence. Je pense qu’on les sauve d’un gros syndrome de la sur-adaptation pour plus tard.
Après, ce n’est pas obligatoire, le test n’est pas obligatoire. Il y a énormément d’enfants et d’adultes qui ne savent pas qu’ils sont neuro-atypiques et il n’y a pas de problème avec ça. Mais s’il y a une souffrance, je pense que ça peut être important et ça peut soulager tout le monde.
Oui et puis ça aide aussi à accompagner son enfant. Surtout si les parents sont eux-mêmes HPI, comprendre comment ils fonctionnent et s’autoriser à enlever le masque, permet ensuite de créer une belle connexion avec l’enfant.
On ouvre une porte incroyable à ce moment-là. Je dis souvent que c’est un moyen de se reconnecter à sa propre enfance, de faire le deuil d’un certain nombre de choses.
Alors il y a des peurs à accompagner à ce moment-là, parce qu’on se dit “Pour moi, ça a été tellement compliqué d’être différent, je n’ai pas envie de ça pour mon enfant”. Oui, mais justement vous vous ne le saviez pas, c’est ça qui était compliqué, de ne pas savoir, de ne pas comprendre, de ne pas mettre des mots dessus en fait.
Tandis que là, l’enfant le sait, le professionnel va pouvoir expliquer son fonctionnement, vous rassurez et vous allez faire ce chemin à deux. Il y a une chanson que j’aime beaucoup Mon p’tit gars – Drôles de dames. C’est une chanson que j’aime beaucoup, et je pense que la chanteuse, c’est peut-être sa situation. Elle chante en tant que maman d’un petit garçon qui va trop vite et lui explique, ne t’inquiète pas, c’est normal, vas-y cours aussi vite que tu veux parce que, je cours à la même vitesse que toi. Je la trouve puissante cette chanson parce que je pense qu’on peut rassurer ces parents qui ont fait la démarche de ne pas laisser leur enfant comme ça. Et c’est le plus beau message qu’on peut dire à un enfant.
Je suis émue rien qu’en t’écoutant, ça transmet tellement d’amour et je crois que plus on va sensibiliser le monde à ce sujet-là, plus on va pouvoir courir tous ensemble. Chacun à son rythme, chacun à sa façon en créant du lien. Et donc plus on va accompagner les enfants et les adultes à se découvrir et à assumer cette part d’eux-mêmes plus tout le monde aura à y gagner.
Et comme je dis souvent aux parents quand ils viennent avec leurs enfants, moi je vois l’enfant quelques séances 3 ou 4 de toute manière après, on perd sa concentration. Et on travaille par problématique, on n’est plus dans les formes de thérapie ou on se voit toutes les semaines. On est dans une forme active où le patient à sa place d’acteurs ou actrice et c’est très bien comme ça.
Merci Élodie, c’était un vrai plaisir et puis j’espère que ça vous fera du bien à tous de vous rendre compte que tout est OK, vous êtes normal.
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Aujourd’hui, on va parler de dévalorisation de soi. C’est une thématique dont j’entends énormément parler dans mon quotidien en tant que psychologue et hypnothérapeute. Dans cet épisode, je vais donc vous partager les mécanismes de la dévalorisation de soi, d’où ça vient, comment ça marche, pourquoi est-ce qu’on fait ça alors que ça nous fait vraiment du mal. Je vais également vous donner les clés pour commencer à sortir de ce cercle vicieux et un petit exercice à faire chez vous.
1. Qu’est-ce que la dévalorisation de soi ?
En général, votre premier réflexe quand il y a quelque chose que vous n’arrivez pas à faire ou même que vous vivez des situations inconfortables, c’est de vous traiter de tous les noms. Dès que vous sentez que vous ne faites pas ce qu’il faut ou que vous n’êtes pas comme il faut, c’est votre petite voix critique qui s’active. C’est l’autre nom de la dévalorisation ; l’autocritique. Cette petite voix sévère à l’intérieur de vous ne vous laisse jamais tranquille.
La dévalorisation vient de cette voix critique qu’on essaye de chasser, mais qui vient nous dire des petits mots comme “t’es trop nul”, “t’es grosse”, “ce que t’as à dire n’est pas intéressant”, etc. Bref, vous voyez le topo. Je suis sûre que plusieurs fois par jour, cette petite voix critique vient vous casser les oreilles. Et le problème, c’est que vous êtes persuadé qu’elle vous raconte la vérité et vous prenez ça pour une réalité. Pire, avec le temps, elle peut même vous définir. Et c’est vraiment une spirale infernale, plus vous vous critiquez plus vous vous sentez incapable, moins vous vous appréciez et moins vous vous appréciez, moins vous avez envie de tenter de nouvelles choses. Et donc là, vous êtes dans un cercle vicieux. Bien souvent, on ne se rend même plus compte à quel point on nourrit des pensées qui vont nous amener vers la dévalorisation et la perte de confiance en soi. Et comme on perd confiance en soi et qu’on a nourri inconsciemment ces pensées-là, on a plus envie d’oser et on reste dans ce cercle vicieux.
2. D’où vient cette dévalorisation de soi ?
Cette voix critique peut venir de différentes choses, je vais vous donner des pistes, mais je vous invite à prendre de la hauteur parce que les causes peuvent être très différentes d’une personne à une autre.
Cette voix autocritique peut venir de normes qu’on nous a transmises, c’est-à-dire qu’on a développé des exigences élevées et quand notre réalité ne correspond pas à ces exigences, on va ressentir de l’insatisfaction, on va être mécontent de nous, de ce que l’on est, de ce que l’on fait. Donc c’est peut-être des standards qu’on vous a transmis.
Ça peut aussi être ce qu’on appelle dans le jargon psychologique une stratégie de coping que vous avez modélisé d’un parent qui lui-même se dévalorisait. C’est une stratégie de défense, et si on la choisit, c’est parce qu’elle nous permet de nous protéger ou de nous éloigner de l’effort qu’on a à fournir pour sortir de ce mécanisme-là. Quand on a grandi avec un parent anxieux ou qui avait tendance à se dévaloriser, en tant qu’enfant, on a appris que c’était une bonne stratégie quand on n’arrive pas à faire quelque chose.
L’autre possibilité, c’est que vous avez développé une exigence élevée envers vous-même. Souvent, quand on est exigeant envers soi-même, on est exigeant envers les autres et ça peut nous être transmis à travers notre éducation, mais aussi des expériences avec notre environnement social. Dans notre jargon psychologie, on appelle ça le perfectionnisme, c’est le fait de ressentir de l’insatisfaction quand il existe une différence entre notre standard élevé et le résultat non atteint. Cette marge fait que comme nos exigences sont très élevées, elles sont très peu atteignables, donc on est peu content, on est démotivé et on entre dans cette spirale de dévalorisation puisque de toute façon, on n’atteindra jamais le résultat qu’on a envie d’attendre. Mais le problème, ce n’est pas le résultat, le problème, c’est l’exigence qu’on s’est fixé. Si on se fixe des objectifs trop élevés ou inatteignables, on ne les atteint jamais et donc on n’est pas content et ça peut faire partie des choses qui peuvent entretenir la dévalorisation.
Aussi, je pense que c’est important de le mentionner, la dévalorisation de soi peut se retrouver quand on vit ou qu’on a fait une dépression. Si c’est votre cas, ne restez pas seul, parlez-en à un professionnel de santé. Si vous sentez que ça prend des proportions énormes et que ça vous empêche de fonctionner normalement, de vous nourrir, d’aller travailler, de sortir de votre lit, ou même que ça vous empêche d’avoir des relations épanouies. Parlez-en à votre médecin traitant ou à un.e psychologue.
C’est également important de faire la différence entre la dévalorisation de soi et la confiance en soi. La dévalorisation, c’est vraiment le fait d’entretenir une mauvaise image de soi, d’avoir des pensées, des ruminations à propos de la “mauvaise personne” qu’on est à nos yeux. La confiance en soi, c’est plus se dire “Est-ce que j’ai les capacités d’oser, de tenter des nouvelles choses ?”, “Est-ce que je me sens avoir les capacités de traverser la vie quand je fais face à une épreuve difficile ?”. Ce sont des choses différentes. Donc si vous n’arrivez pas trop à vous positionner, n’hésitez pas à demander de l’aide, parfois faire le clair là-dessus peut prendre seulement 2 ou 3 séances et vous permettra d’avancer.
3. L’erreur que vous faites face à l’autocritique
Maintenant, passons à quelque chose de primordial, la pire erreur que vous faites, c’est que vous essayez de virer votre voix critique. Vous venez me voir en consultation ou participez à un cercle et vous dites que vous ne voulez plus de ces pensées, vous voulez qu’elles vous laissent tranquille et vous souhaitez chasser votre voix critique. C’est pourtant une grave erreur de vouloir faire taire ses pensées.
Cette voix critique a une fonction et ce qu’on veut faire, c’est faire de la place pour une autre voix, celle de l’auto-compassion. Pour ainsi créer un dialogue intérieur entre votre voix critique et votre voix compassion.
Ce qui se passe, c’est qu’en voulant faire taire votre voix critique, vous critiquez votre voix critique et vous restez dans l’autocritique. C’est un cercle sans fin donc c’est vraiment essentiel de comprendre que notre voix critique intérieure a une importance essentielle dans votre fonctionnement. (Si vous voulez en savoir plus, allez-vous référer aux travaux de la psychologue chercheuse américaine Kristin Neff qui était elle-même inspirée par les travaux de Paul Gilbert, le pionnier de l’auto-compassion.).
Cette voix critique nous permet de faire face notamment à des dangers qu’on perçoit à l’intérieur de nous ou à l’extérieur dans notre environnement. Par exemple, si vous avez passé une sale journée au travail, vous rentrez du travail et vous mangez une boite entière de cookies pour vous remonter le moral. Et, derrière, vous vous dites que vous êtes nulle, que vous ne savez pas gérer vos émotions autrement, etc. Votre premier réflexe, c’est que vous ne voulez plus penser comme ça. Mais en fait, votre voix critique, elle vous veut du bien, ce qu’elle veut, c’est le meilleur pour votre santé et si on essayait de la supprimer, on supprimerait sa fonction.
Votre voix critique peut vous protéger de vos propres comportements, elle peut aussi vous motiver. Et en développant le dialogue entre la voix critique et la voix compassion, vous allez réussir à sortir de la spirale infernale.
4. La voix de l’auto-compassion
Il y a plusieurs facettes à l’auto-compassion et plusieurs énergies dont nous parle notamment Kristin Neff : l’énergie Yin et l’énergie Yang de l’auto-compassion.
La plus connue, c’est celle de l’énergie Yin, c’est le fait que l’auto-compassion nous aide à prendre soin, à apporter de la douceur et de la bienveillance à notre quotidien. Alors que, l’énergie Yang de l’auto-compassion, va nous permettre de nous protéger d’un danger ou de répondre à nos propres besoins.
La démarche d’auto compassion nous permet de répondre à notre voix critique, mais ça va tellement plus loin que ça. Elle nous permet de traverser la vie. Il faut comprendre que notre voix critique va nous permettre de nous informer sur les besoins que l’on a et notre auto-compassion va nous permettre d’y répondre. Donc, si on essaye de taire cette voix critique, on passerait complètement à côté de la fonction de l’auto-compassion qui est essentielle, voire vitale pour fonctionner et mener une vie sereine.
Et c’est d’autant plus important de développer ce dialogue entre la voix critique et la voix compassion, parce qu’on sait que l’auto-compassion améliore la confiance et l’estime de soi. Si ça vous intéresse, vous pouvez lire le livre de Kristin Neff – “S’aimer : Comment se réconcilier avec soi-même”.
5. Les clés pour sortir de l’autocritique et la dévalorisation de soi
Maintenant passons aux clés que j’ai envie de vous livrer pour traverser des moments difficiles quand la voix critique vous assaille.
Quand vous sentez votre voix critique vous assaillir, la première étape, c’est prendre un temps pour l’observer avant d’essayer de la chasser.
Vous pouvez prendre un petit carnet si ça vous aide. Kristin Neff appelle ça le journal d’auto-compassion et vous allez noter :
Ce que vous dit votre voix critique,
Ce qu’elle raconte de vous,
Est-ce que c’est un mécanisme qui est là depuis toujours ?
Est-ce que c’est déjà des choses que vous avez eues l’habitude de vous dire ?
Qu’essaye-t-elle de faire votre voix critique ? Est-ce qu’elle essaye de vous protéger, de vous motiver et de vous réconforter ?
La première étape est donc d’observer avant de chasser et de noter ce que votre voix critique essaye de vous enseigner.
La deuxième étape est de définir quelle est l’émotion à l’origine. Est-ce que c’est de la honte ? Est-ce que c’est de la peur ? Est-ce que c’est l’anxiété ? C’est vraiment important que vous repartiez à la base : Qu’est-ce qui a déclenché l’apparition de votre voix critique ? Quelle situation vous venez de vivre ?
Et puis notez l’émotion. En thérapie cognitivo-comportementale, on parle de six grandes familles d’émotions : la joie, la tristesse, la peur, la colère, la surprise et le dégoût. Souvent, dans les émotions inconfortables qui reviennent le plus souvent, c’est la tristesse, la peur et la colère. Donc, essayez de nommer ça.
La troisième étape, c’est de vous demander à quel moment de votre vie cette voix critique vous a été utile.
Ensuite, la quatrième étape, c’est de vous apporter de la douceur, et il y a plusieurs façons de faire. Ça peut être ce que Kristin Neff nomme la pause auto-compassion. Personnellement, j’aime bien l’auto-câlin : se prendre soi-même dans ses bras. Sinon, si vous préférez, vous pouvez poser la main sur votre cœur, sur votre ventre, etc. Essayez de trouver le geste avec lequel vous êtes le plus à l’aise.
Pour la cinquième étape, vous pouvez utiliser la respiration : inspirez par le nez, soufflez par la bouche très légèrement entrouverte et essayer d’allonger votre expiration, vous allez ainsi activer le système parasympathique, c’est cette partie de votre système nerveux central qui vous permet d’activer la détente. Vous pouvez répéter ce mouvement 5 ou 6 fois pour vous permettre un retour au calme.
Et puis la sixième étape, c’est de faire la place à l’auto-compassion, de développer ce dialogue intérieur et pour cela, je vous livre un exercice avec lequel vous pouvez commencer. Je vous invite à prendre votre carnet papier crayon et à noter ce que vous dites dans votre tête. Qu’est-ce qu’elle vous raconte cette voix critique ? Quels sont les mots qui viennent ? Quel est le ton que vous employez ?
Prenez le temps d’écrire tous les mots qui vous viennent quand vous êtes en train de vous auto flageller ou de vous autocritiquer. Et ce que je trouve intéressant, c’est de se poser la question suivante : à qui elle ressemble cette voix critique ? Est-ce que vous avez l’impression d’entendre la voix ou le discours de quelqu’un d’autre ? Parce que parfois, on a tellement internalisé les mots qu’on a entendus quand on était plus petit qu’on se les ait appropriés.
Posez-vous la question, est-ce que ce discours ressemble à quelque chose que j’ai déjà entendu dans le passé ? Est-ce que cette voix m’appartient vraiment ou est-ce que finalement, elle ne m’appartient pas et je peux faire la paix avec elle ?
Ensuite, j’aimerais vous proposer un exercice que vous retrouvez dans le livre de Kristin Neff : l’exercice de la bonne amie. Quand vous vous trouvez face à une situation difficile dans laquelle vous êtes en train de vous auto critiquer, imaginez que c’est votre meilleure copine qui vous appelle et qui vous la raconte. Qu’allez-vous lui répondre ? Notez dans votre carnet ce que vous lui diriez et une fois que vous avez fait ça, relisez-le en essayant de vous envoyer à vous-même ce discours. Observez le ton que vous employez comme il est beaucoup plus chaleureux et soutenant. Observez comment vous vous sentez quand vous vous adressez ce discours-là.
Kristin Neff appelle ça le journal d’auto-compassion et je vous conseille de remplir ce journal pendant 21 jours tous les jours, au moins une fois par jour. Ce n’est pas facile, mais après ces 21 jours, ça deviendra naturel dès que vous aurez une pensée dévalorisante. Donc, entraînez-vous et si vous vous sentez mal à l’aise dans ce processus, c’est tout à fait normal, par contre si vous sentez que ce n’est pas le bon moment pour vous, c’est OK aussi, vous pouvez y revenir plus tard ou y aller petit à petit.
En résumé, même si vous mourez d’envie de chasser votre voix critique, apprenez à l’écouter, n’essayez pas de la dompter. Elle est en train de vous raconter une histoire sur vos besoins, sur votre passé et la compassion vous apportera la sagesse pour vivre un présent et un avenir beaucoup plus doux.
Si vous avez envie d’avancer rapidement dans ce processus et d’enfin vous traiter avec bienveillance plutôt que d’attendre que ça vienne de l’extérieur, je peux vous accompagner pas à pas lors du séjour Femmes Louves qui aura lieu en Bourgogne du 22 au 25 juin 2023.
Ce processus d’auto-compassion et de bienveillance envers soi-même est facilité par la force du groupe parce que vous bénéficier d’un environnement bienveillant, on est là pour partager les mêmes envies et ça va vraiment vous porter dans cet apprentissage.
Ce séjour s’adresse aux âmes qui sont prêtes à avancer même si ça fait peur. Et, la surprise que j’ai gardée pour la fin : si vous voulez accéder à un code de réduction de 30 % pour le séjour Femmes Louves, vous pouvez cliquer ici, rentrer votre e-mail et vous allez recevoir directement dans votre boîte mail le code de réduction de 30 %. Si vous avez des questions, vous pouvez également réserver un appel gratuit 20 minutes avec moi en cliquant ici.
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Quand on débute son activité, ce n’est pas toujours facile de se lancer sur les réseaux sociaux et de parler de son activité. On ne sait pas par quoi commencer, comment parler de soi ou même comment développer une entreprise qui nous ressemble vraiment.
J’ai invité Betty Rise sur le podcast pour nous parler de ce sujet. Coach en marketing pour les coachs qui veulent rester elles-mêmes, s’amuser et attirer des clients, Betty nous raconte comment elle s’est lancée, ses premiers pas sur les réseaux, ses conseils pour oser se lancer et se montrer malgré la peur du regard des autres, et ses conseils pour construire des offres et une image de marque BADASS.
Hello Betty ! Est-ce que tu peux te présenter et présenter ton parcours
Je suis maman de trois enfants, je suis mariée, j’habite en Suisse à Lausanne, j’ai travaillé 14 ans dans une multinationale et puis je me suis reconverti dans le coaching après avoir passé une certification de coach. Ça fait donc maintenant trois ans que je suis dans le business et deux ans dans le business en ligne et je m’éclate dans ce que je fais.
La communication et le fait de monter un business faisaient partie de ton parcours avant de devenir entrepreneur ?
Absolument pas, j’étais acheteuse en multinationale, je négociais les contrats, les conditions d’achat, les livraisons extérieures avec les fournisseurs pour l’entreprise. Et la communication ou le business, ça n’était pas du tout un truc dans lequel je m’imaginais évoluer.
Et puis une épreuve de la vie est arrivée, j’ai perdu ma tante, c’était le premier deuil de quelqu’un de proche que j’ai vécu, c’était presque ma deuxième maman, elle comptait énormément pour moi. Et j’ai eu une réalisation, à ce moment-là, que je n’allais pas attendre la retraite pour vivre ma vie et pour vivre mes rêves. Elle est partie 6 mois avant sa retraite, ça a été un coup dur pour moi. Et, ça m’a boosté à aller chercher ce qui m’animait dans mon travail et j’ai choisi de me faire coacher.
L’aspect entrepreneurial m’est venu aussi à cette période-là, j’ai lancé un premier business en parallèle de mon travail. Et j’ai remarqué que lancer le business, mettre en place le site internet, choisir le branding, etc. Ça a été la partie qui m’a le plus excitée. J’ai vraiment déjà pris goût à lancer un business.
J’ai laissé tomber ce premier projet parce que j’avais mon job à côté, mes enfants, etc. Et puis à l’arrivée de mon troisième enfant, les questionnements sont revenus. Je me demandais comment je pouvais faire pour avoir un quotidien qui ait plus de sens pour moi.
Là encore, le coaching m’a aidé à trouver ma voie. Et j’ai pris le courage de me lancer et j’ai tout appris sur le tas. La communication, comment appréhender les réseaux sociaux ou même comment créer des posts, j’ai tout appris au fur et à mesure, je me suis également beaucoup formée pour arriver là où j’en suis aujourd’hui.
C’est une période qui fait assez peur. On a peur de sortir de notre sécurité et forcément ça fait aussi peur à nos proches parce qu’ils nous aiment et n’ont pas envie qu’on se plante en prenant la mauvaise direction. C’est une période très déstabilisante. Mais je n’ai jamais regretté d’aller dans cette direction et si c’était à refaire, je referais tout pareil.
Comment tu as fait justement pour oser prendre ce chemin-là malgré les peurs ? Sur quoi tu t’es appuyé ?
Dans les peurs que j’avais, il y avait par exemple la peur financière. Je suis donc allé clarifier des choses, car quand je suis partie, je ne suis pas partie sans rien. J’ai aussi fait une période où j’étais au chômage de qui m’a soutenu dans mon projet. Au début, je ne m’imaginais même pas aller au chômage, je n’imaginais pas que c’était une option.
Et souvent, c’est ce qu’il se passe quand on a peur, on n’imagine pas. Alors qu’en se demandant : “Comment je peux gérer ? Quelles sont les solutions qui sont à ma disposition aujourd’hui ?” On peut débloquer certaines choses.
Aussi, je me suis dit que je ne voulais pas arriver à la fin de ma vie et regretter de ne pas avoir essayé. C’est ça qui était le plus grand moteur. Au-delà de toutes ces peurs que j’avais sur pleins de choses, la peur de passer à côté de quelque chose a été plus forte.
Et c’est ce qui me faisait me dire “Ok, j’essaye et je verrais bien ce que ça donne. Au pire, que peut-il m’arriver ? Je reviens là où j’étais avant, ce n’est pas une catastrophe, je ne vais pas finir sous les ponts.” Ça a calmé tous les scénarios catastrophes que j’avais en tête.
Et aujourd’hui, tu as fait beaucoup de chemin et finalement, tu es ta propre marque, est-ce qu’on peut dire ça comme ça ?
Oui, je pense que j’ai pris conscience de ça l’année dernière. Avec les retours venus de l’extérieur, on me disait qu’on pensait à moi quand je n’étais pas là, que certaines choses que je faisais étaient très reconnaissables sans même voir mon nom, etc. C’est assez fou.
Et, effectivement, c’est aussi quelque chose sur lequel je fonde mon marketing et mon business. Quand on est dans le domaine du coaching, on est vraiment en proximité avec nos clients, en plus, on a envie que les clients qui viennent soient les bons clients pour nous et d’être la bonne personne pour eux. Et cela nous demande d’oser se montrer, d’oser enlever les filtres et les masques qu’on a tendance à mettre pour paraître parfaite ou professionnelle et d’être naturel et nous-mêmes.
Comment on pourrait aider aujourd’hui les femmes qui nous écoutent, qui ont envie d’entreprendre, mais qui n’osent pas se montrer ? Est-ce que tu aurais des astuces ou points importants à leur partager aujourd’hui ?
Personne n’est parfait et personne ne peut atteindre la personne perfection, en tout cas moi, je ne connais personne. Et justement cette imperfection fait que les autres se reconnaissent en nous.
Il y a le regard des autres qui est un gros point aussi. Se détacher du regard des autres, c’est facile à dire. Il va forcément y avoir des retours, des jugements, mais ce sont les filtres qui appartiennent aux autres, ça ne veut jamais rien dire à propos de nous. Nous, on suit notre rêve, une ambition, si c’est à l’intérieur de toi, c’est juste.
Les gens vont venir, regarder et critiquer, et tout ça on peut y survivre. Je ne dis pas que le chemin est simple et je ne dis pas que les gens vont tout de suite être à 100 % être derrière vous. On peut survivre à ça quand on revient à soi. Quand on revient à pourquoi on le fait, à sa vision et a ce qui nous donne envie d’aller jusqu’au bout.
Vous êtes beaucoup plus résilientes que ce que vous imaginez. Avec tout ce que vous avez déjà vécu dans votre vie, vous êtes encore debout, ça veut dire qu’on peut survivre à tout dans notre vie. Ça peut même parfois être un moteur.
Je t’ai entendu dire plusieurs fois : “Je me suis planté, je me suis relevé, je me suis re-planter, je me suis re-relevé.”. Ça m’intéresse de savoir à la fois, c’était quoi ces moments cruciaux et comment tu as fait pour te relever justement et ne pas baisser les bras ?
Je pense que déjà, il y a quelque chose qui est très important pour moi, c’est une citation qui me porte : “soit je gagne, soit j’apprends” de Nelson Mandela. Quelque soit l’expérience qu’on est en train de vivre, on ne perd jamais.
Oui, ça va nous arriver de nous tromper dans notre façon de faire, de gérer notre business, de nous comporter. Il va arriver des moments, où on va dire là, je n’ai pas fait la bonne chose, je me suis plantée. Admettre qu’on s’est planté, c’est déjà un grand pas. Et c’est toujours intéressant de se pardonner nos erreurs, ça arrive, à ce moment-là, on a fait du mieux qu’on pouvait.
J’ai vraiment aussi ce mindset de tester les choses. La première fois que j’ai lancé l’atelier IKIGAÏ, il coûtait 90 € pour 12 heures de coaching et les personnes venaient dans une salle, avaient des cahiers et des snacks. Je perdais de l’argent. Et en même temps, mon idée derrière ça, c’était d’apprendre ce qui fonctionnait, ce qu’il fallait modifier, etc. Et ça m’a permis d’ajuster.
C’est cette méthodologie-là qui me drive dans mon business, apprendre continuellement et me dire qu’on a toujours la possibilité d’améliorer les choses. De rendre l’expérience de plus en plus belle, de plus en plus mémorable, et de plus en plus impactante pour nos clients.Et c’est comme ça que je me lance dans les actions. J’essaye, si ça marche, c’est cool, si ça ne marche pas, c’est ok, on essaye autre chose.
Il peut y avoir parfois un sentiment de déception, mais en faisant du Test and Learn, ça m’apprend à me détacher émotionnellement de mes résultats et de mes actions. Parce que finalement, ce n’est pas ça qui veut dire quoi que ce soit à propos de qui on est profondément et ça n’enlève rien à la valeur de ce qu’on amène, à l’énergie qu’on va transmettre, etc.
Et il faut aussi trouver l’équilibre, parce que parfois, un client ne sera pas content et une des premières choses qu’on va faire, c’est s’autoflageller. Et se dire qu’on peut modifier des choses pour s’améliorer, alors que finalement, on va se focaliser sur l’expérience d’une seule personne pour remettre en question toutes les fondations. Ce n’est pas l’idée non plus. Il faut faire la part des choses et puis aller actionner là où on pense que c’est juste d’actionner.
D’où l’intérêt d’avoir des fondations solides. Ce que ça m’évoque, c’est aussi quand tu as des retours clients ou des expériences où tu sens que ça coince un peu, c’est aussi d’aller regarder si ça nous appartient ou pas. Et est-ce que finalement, on était fait pour travailler ensemble parce que je suis convaincu qu’on ne peut pas travailler avec tout le monde ou être la bonne personne pour tout le monde.
Oui, c’est vrai. Et ces personnes-là viennent nous amener à un niveau de conscience supplémentaire pour se demander avec qui on a envie de travailler, avec qui on n’a pas envie de travailler. Et qu’est-ce qu’il y a dans ma communication qui a continué d’attirer ce type de personne avec qui je n’ai pas envie de travailler.
Donc c’est plein de choses comme ça qu’on va pouvoir apprendre au fur et à mesure sur notre communication, sur notre façon d’attirer cette personne, dans notre magnétisme, pour aller de plus en plus vers quelque chose qui est le plus vrai pour nous. Et qui fait en sorte qu’on évite de plus en plus les erreurs de casting.
Je pense que ce qu’on ne réalise pas suffisamment sur les réseaux sociaux, c’est qu’un post, ce n’est pas juste un post. Derrière, il y a eu des fondations, il y a eu des réflexions, il y a eu tout un truc sur lequel on avait beaucoup de clarté comme notre message, notre vision, nos valeurs, nos clients idéaux, etc.
Et après, tu as le joli post que tu vas faire sur Instagram et qui peut soit tomber à plat parce qu’il est totalement vide parce que derrière, il n’y a pas le travail de fond. Soit quelque chose de plus profond qui va peut-être avoir moins de like ou qui peut avoir moins d’engagement, mais qui va toucher les bonnes personnes pour toi.
Il y a aussi cette course parfois sur les réseaux sociaux aux abonnés, à la viralité, etc. Trouver sa reconnaissance à travers les réseaux, c’est aussi tomber dans l’ego.
Donc c’est important d’aller affiner ça et se rappeler que justement, on ne veut pas que ça plaise à tout le monde, mais que ça touche que les bonnes personnes pour nous.
Justement, par curiosité, comment est ton rapport à ton image sur les réseaux sociaux, est-ce que ça a toujours été naturel ou c’est quelque chose que tu as eu besoin de travailler ?
Ça n’as pas du tout toujours été naturel. Mes premières vidéos pour des stories sur les réseaux sociaux, je les faisais avec l’application téléprompteur. Et j’avais eu des retours qui me disaient que ça ne me ressemblait pas. Je parlais comme un robot, je n’étais pas du tout naturelle, ça n’avait aucun intérêt.
Après, j’ai lâché le prompteur et j’y suis allé sans filet. Et puis il y a eu plein d’ajustements, par exemple la lumière, le cadre, là où je fais mes photos et vidéos, etc. Il y a toujours un truc qui reste compliqué, c’est quand mon mari écoute mes story et que je m’entends. Donc me réécouter c’est un peu compliqué quand quelqu’un d’autre m’écoute.
Autrement, j’ai vraiment fait l’exercice d’apprivoiser mon image et ma voix en réécoutant mes vidéos, en réécoutant des vocaux et en essayant de prendre du recul. Et voir si je suis claire, mes tics de langages, si mon discours est structuré, etc. Ça m’a permis de prendre confiance et améliorer ma façon de communiquer au fur et à mesure.
C’est de l’entraînement pour apprivoiser son image au fur et à mesure et faire en sorte que ça deviennent une banalité, quelque chose de facile et naturel. Je vous garantis qu’avec de l’entraînement tout peux devenir naturel.
Effectivement, je crois que ce qui personnellement m’a le plus aidé, c’est d’accepter ma posture de débutante. Donc Test and Learn et laisse-toi le potentiel d’évoluer.
Est-ce qu’il y a des dernières choses que tu aurais envie d’ajouter pour insuffler cette dose de courage aux femmes pour oser être elle-même dans leur entreprise ?
L’autre jour, on m’a dit : on ne peut pas être l’entrepreneur de l’année et la maman de l’année et la femme de l’année et la copine de l’année, etc.
Et j’ai trouvé ça très intéressant. Parce qu’effectivement, dans la société et sur les réseaux sociaux, on véhicule beaucoup l’image de la femme ambitieuse, qui réussit dans tous les domaines, qui a une vie parfaite et des accomplissements dans tous les sens. Et la réalité, c’est qu’on ne peut pas tout faire, on n’est pas des robots et j’ai envie de vous inviter à peut-être faire descendre la pression à vouloir être au top du top partout.
Peut-être que cette année votre focus sera plus dirigé vers le développement de votre business, et peut-être que l’année prochaine, ce sera plus de revenir la maman avec une maison bien rangée. On va travailler ces différents rôles au long de notre vie, pas à 100 % en même temps.
Essayons d’être sympa avec nous même, de se donner de l’amour et de se dire qu’on est en chemin sur toutes ces différentes dimensions et que là où on est aujourd’hui c’est parfait. C’est aussi ça d’être humaine finalement avec nos propres limites qu’à un moment, il est important d’accepter. Puis quand on a accepté ça, ça nous permet d’aller plus vite dans certains domaines.
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Dans l’épisode du jour, on va parler des émotions, cette chose que tu essayes d’éviter au maximum et surtout que tu aimerais apprendre à gérer.
La chose que j’entends le plus dans mes consultations, c’est : “Je veux gérer mes émotions. Je ne veux plus les ressentir et je voudrais me sentir sereine tout le temps.”
Malheureusement, tout comme on ne peut pas se prémunir des petits virus qui traînent malgré la prévention, les vitamines, etc. C’est exactement la même chose pour les émotions. Tu peux prendre soin de ta santé mentale, tu peux faire tout ce qu’il faut pour prendre soin de toi, mais à un moment donné, il va falloir accepter que les émotions font partie de la vie. Une vie sans émotions, c’est une vie sans vie, ça n’existe pas, ce n’est pas possible.
J’aime beaucoup cette métaphore de François Lemay qui dit de regarder un électrocardiogramme – qui représente les tracés du cœur - si le tracé est plat, c’est très mauvais signe, ça veut dire que vous n’êtes plus en vie. Et, comme sur un électrocardiogramme, dans la vie, il y a des hauts et des bas. Et la vie, c’est ça, c’est pouvoir avoir la résilience nécessaire, non pas pour ne plus ressentir ses émotions, mais pouvoir continuer d’avancer avec, en étant capable de comprendre à quoi elles servent et comment en tirer parti.
Sauf que, la plupart du temps, ce n’est pas ce que vous faites. Il y a des erreurs que vous commettez avec vos émotions qui vous empêchent de développer votre résilience. Pour rappel, la résilience, ce n’est pas en avoir plus rien à faire et ne plus souffrir quand on vit quelque chose de difficile. C’est avoir la confiance qu’on peut traverser ce moment difficile et qu’on va continuer à arriver d’avancer malgré ça.
Et il y a des moments où nos émotions sont plus ou moins intenses et douloureuses. Mais chaque émotion qui est là à une fonction.
Mais, selon votre vécu, votre enfance, ce qu’on vous a transmis, si on vous a appris à inhiber vos émotions par exemple. En tant qu’adulte, vous avez tendance à les minimiser, à ne pas vouloir les ressentir et donc vous n’entendez pas et ne comprenez pas le message de vos émotions et vous passez à côté de quelque chose d’essentiel.
Mais, je vous rassure, ce n’est pas une fatalité, la régulation émotionnelle, c’est quelque chose qu’on peut travailler tout au long de sa vie, tout comme la résilience.
Dans cet épisode, je vous partage les 6 erreurs que vous commettez quand vous cherchez à gérer vos émotions.
1. Vous cherchez à contrôler ou supprimer vos émotions
Une des premières et pas des moindres, c’est que vous voulez contrôler ou supprimer vos émotions. En voulant faire ça, c’est comme si vous souhaitiez vous priver de messages essentiels de votre corps, de la vie, de votre cœur, de votre âme.
Et quand vous essayez de contrôler ou supprimer vos émotions, ce qu’il se passe, c’est l’effet cocotte-minute. Vous essayez de contenir vos émotions sauf qu’à un moment donné, elles vous explosent à la figure, à celle de vos proches, de votre entourage, etc.
Plus vous contrôlez une émotion, plus elle va prendre de place. Vous allez commencer à vous poser des questions, vous allez inconsciemment ne pas réussir à la digérer. Elle va rester là et elle va durer plus longtemps.
Alors que si vous étiez en capacité de l’accueillir, de la nommer, de lui donner ce dont elle a besoin. Ça s’apaiserait beaucoup plus vite, ça prendrait moins de place ou moins d’intensité.
2. Être dans la réaction et non pas dans la réponse
La deuxième erreur qu’on peut faire, c’est d’être dans la réaction et non pas dans la réponse.
Bien souvent, quand on a une émotion, notamment quand elle est intense, on va se laisser contrôler par notre émotion, c’est elle qui va nous mener à la baguette. Parce qu’on ne prend pas le temps de l’écouter : Qu’est-elle en train de nous raconter ? Quel besoin elle est en train de nommer ? Quelles valeurs ne sont pas respectées ?
Et comme on décide de ne pas écouter notre émotion, on va être dans la réaction. Par exemple, vous êtes en colère et vous insultez l’automobiliste qui vient de vous faire une queue de poisson. Parce que la colère, elle aussi, elle a une fonction, c’est de rétablir des limites.
Donc finalement ce qui est intéressant, c’est de pouvoir accueillir l’émotion, la nommer et la vivre pleinement sans la contrôler. Ça veut dire qu’on ne fait rien, juste, on l’observe et on la laisse vivre sa vie. On sait qu’on ne prend pas de bonnes décisions sous l’émotion, on attend que l’émotion soit passée et après, on va pouvoir répondre à notre émotion.
Pour la colère par exemple, vous pouvez vous dire : Ok, je suis en colère, mes limites ont été dépassées, je vais d’abord aller me calmer. Mettez en place une stratégie pour faire redescendre la colère : écouter de la musique, sortir vous promener, discuter avec une amie, danser, etc.
Après, utilisez cette colère pour pouvoir dire à la personne qui vient de dépasser vos limites : “Écoute, je comprends pourquoi tu as fait ce que tu as fait, mais je ne suis pas d’accord. Et je ne veux pas que ça se reproduise.” Vous allez pouvoir l’exprimer d’une manière beaucoup plus posée, mais tout aussi ferme.
Apprenez à vous laisser traverser par l’émotion, ce n’est pas une mauvaise chose. Ce qui va changer la donne, c’est comment vous allez répondre à votre émotion.
Et c’est pareil pour toutes les émotions, même si elles n’ont pas les mêmes fonctions, que ce soit la peur, la joie, la surprise, le dégoût, la honte, la culpabilité, etc. Vous pouvez prendre le temps de comprendre l’histoire qu’elle vous raconte et d’y répondre plus tard.
3. Croire que la colère est une mauvaise émotion
La troisième erreur que j’observe, c’est de croire que la colère est une mauvaise émotion, la colère, c’est très sain. Le problème, ce n’est pas l’émotion de la colère, c’est ce qu’on en fait et comment on l’exprime.
Et je crois que dans notre société, encore aujourd’hui, malgré tous nos efforts, on porte les stigmates de toutes les années qui nous précèdent. On porte l’empreinte de l’idée que les petites filles doivent être dans la négociation, la douceur, la bienveillance et les petits garçons dans la ténacité, le combat et l’adversité.
En tant que femme, on a donc intégré le fait de devoir faire passer nos messages avec beaucoup de douceur et de bienveillance. Alors qu’en fait pour être ferme, on a besoin d’écouter notre colère et on a besoin de la laisser s’exprimer. Ça ne veut pas dire qu’on doit se mettre à crier sur tout le monde. Ça veut juste dire ne plus inhiber notre colère, être à l’écoute de ce qu’on doit poser comme limite, et pouvoir sentir cette énergie qui nous permet de le faire.
La colère, c’est sain, tout dépend de comment vous allez l’exprimer. Donc, écoutez là.
4. Refouler ses émotions
Parce que plus tu vas les refouler, plus elles vont te revenir en pleine face et pas de la manière la plus agréable, ni au moment le plus opportun.
Typiquement avec les angoisses, plus on va essayer de limiter la place que va prendre son anxiété, plus on risque de l’expérimenter. Par exemple, quand on va aller se coucher parce qu’à ce moment, le cerveau sera sur off et il aura toute la liberté d’aller rêvasser, faire des liens de connexion, etc. Et c’est là que l’angoisse va revenir parce qu’elle aura la place pour s’exprimer, c’est comme un boomerang, tout ce que tu refoules revient, d’où l’importance d’aller écouter.
5. Vos émotions sont un guide précieux pour comprendre vos besoins
Le cinquième point est davantage un message qu’une erreur : vos émotions sont un guide précieux pour comprendre vos besoins. Plus vous les écoutez, plus vous êtes connecté à votre moi profond. Ici, l’erreur ou la difficulté que vous pourriez rencontrer, c’est qu’en étant déconnectés de vos émotions, vous êtes déconnectés de qui vous êtes, de votre identité.
Parce que les émotions, c’est votre boussole, sauf que si vous avez appris à les inhiber, vous n’allez même pas vous rendre compte que la sensibilité fait partie de vous.
Souvent, en accompagnement, je rencontre des personnes complètement déconnectées, qui me disent qu’elles ont tellement fait plaisir aux autres, se sont sur-adaptées en oubliant de s’écouter, qu’elles ne savent plus qui elles sont, ce qu’elles veulent ou ce qu’elles ressentent. Et, elles ont l’impression de vivre une vie qui n’est pas la leur. Parce que ce ne sont pas elles qui l’ont construite, elles ont juste avancé en faisant les choses à travers le regard des autres et à travers les injonctions qu’on leur a transmises.
Donc, retenez ceci, plus vous êtes connecté à vos émotions, plus vous leur faites de la place et plus vous êtes connecté à votre véritable moi profond, à votre essence, à votre identité.
Prenez les enfants, on est beaucoup plus tolérants avec eux. Ils expriment naturellement leurs émotions, ils ne se retiennent pas, ils sont dans l’entièreté du moment présent. Et ce qui se passe en tant qu’adulte, c’est qu’elles se re-manifestent de la même manière, mais on nous a tellement dit : “Tu n’as pas le droit de faire ça. Ton émotion n’est pas légitime. Ce n’est pas grave, ça ne fait pas si mal. Arrête de faire ton bébé, arrête de pleurer.”.
Qu’on a appris à se taire et à taire nos émotions, mais ça ne veut pas dire qu’elles ne sont plus là. Ça veut juste dire qu’elles sont dans une couche plus inconsciente et ont une répercussion dans votre quotidien sans même que vous en aperceviez.
Et encore une fois, ce qui compte, c’est la réponse à vos émotions. Que vous soyez dans l’empathie de ce que vous ressentez. C’est tout le travail qu’on fait en grandissant et qu’on continue de faire à l’âge adulte, sauf que si vous inhibez vos émotions, vous n’avez pas appris à faire ça, et elles sortent n’importe comment.
Et tout ce travail de régulation de ses émotions, va permettre d’aller trouver les mots et le bon comportement pour pouvoir transmettre nos émotions et en prendre soin. Et également donner le mode d’emploi aux personnes qui nous entourent pour qu’elles aussi puissent nous aider parfois à traverser des périodes difficiles. Quand tu commences à verbaliser tes émotions, tu révèles une partie de toi, ça peut faire peur, je le comprends, mais ça te permet aussi de rentrer en contact avec les autres et de nouer un lien beaucoup plus authentique.
6. Vous avez l’impression d’être trop sensible
Le dernier point que j’avais envie d’aborder avec vous et qui est essentiel ; c’est que vous avez l’impression d’être trop sensible. Vous associez vos émotions à la sensibilité, or la sensibilité n’est pas forcément un problème.
Ce qui peut vous mettre en difficulté, c’est effectivement qu’il puisse y avoir comme une défaillance dans la régulation des émotions que vous avez.
Il faut voir la sensibilité comme une passoire, selon le modèle de la passoire les trous seront plus ou moins gros. Vous imaginez que si votre passoire a des trous très serrés comme un tamis, pour égoutter vos pâtes ça prendra beaucoup plus de temps. Et au contraire, parfois les trous de la passoire sont énormes et laissent carrément passer les pattes. La sensibilité, c’est ça. C’est comme si toutes les vannes étaient tout le temps ouvertes. Toutes les informations de l’extérieur et de votre monde intérieur prennent plus d’importance.
Donc forcément, une personne qui a plutôt un système de régulation qui ressemble à un tamis va être moins gênée par ces sensations puisqu’elle va moins les ressentir. Par contre, si les trous sont aussi larges qu’une passoire qui laisse passer les pâtes, ça vous demande peut-être plus de stratégies de régulation émotionnelle.
La sensibilité peut devenir une force quand on a les bons outils et quand on en prend soin. Ça peut devenir un merveilleux cadeau. Alors, non, vous n’êtes pas trop sensible, non, vous n’êtes pas trop émotive.
Si vous avez tendance à vous comparer, n’oubliez pas que les normes ne sont pas les mêmes pour tout le monde. Si vous voyez quelqu’un et que vous vous dites que cette personne gère super bien ses émotions, rappelez-vous qu’elle a peut-être juste appris à les inhiber ou tout simplement, elle a appris à les cacher et porte un masque social.
Prenez donc du recul et prenez soin d’aller traverser ces phases essentielles de la vie. On vit d’une manière beaucoup plus apaisée et connectée quand on a réussi à acquérir ces stratégies de régulation émotionnelle et de résilience.
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Ça veut dire quoi sortir de sa zone de confort ? On en entend beaucoup parler, mais concrètement cette notion est peut-être floue pour toi.
Dans cet épisode, je te partage mes réflexions par rapport à cette fameuse zone de confort et te donne des conseils pour en sortir plus facilement.
1. La zone de confort, qu’est-ce que c’est ?
J’étais en train de me balader dans mon quartier entre différentes tâches pour mon entreprise et je me suis aperçu qu’en fait, notre zone de confort, c’est le chemin qu’on prend par habitude.
Par exemple, probablement quand tu fais une balade, tu empruntes souvent le même chemin, et finalement l’effort à fournir serait de te dire “Et si je prenais un chemin différent aujourd’hui” ou “Et si je poussais ma marche d’une ou deux minutes”.
Et ce sont ces minutes supplémentaires qui vont faire qu’à la fin du mois, tu vas savoir marcher 30 minutes de plus. Tu auras élargi ta zone de confort, ta zone de connu.
Et en plus, au passage, tu auras découvert de nouvelles rues, de nouveaux quartiers, de nouveaux paysages, de nouvelles couleurs et de nouvelles ambiances.
C’est ça élargir sa zone de connu. Et pourquoi c’est utile ? Parce que nous prenons nos décisions en fonction de ce que nous connaissons.
2. La méthode des petits pas
Pour élargir sa zone de confort, pas besoin de grands changements. L’idée, c’est de chaque jour faire une petite action qui change de tes habitudes. Ça peut être des petites choses par exemple :
Prendre un thé au lieu du café,
Segmenter tes tâches de travail plutôt que de passer des longues périodes qui ne sont pas productives,
Prendre un chemin différent pour rentrer du travail, etc.
Ça te paraît sûrement anodin dit comme ça et tu te demandes pourquoi est-ce que tout le monde en fait tout un plat. En fait, la raison est simple, c’est que ça nourrit ton esprit de croissance.
Toutes les personnes que tu vois qui réussissent autour de toi, que ce soit dans le domaine dans l’entrepreneuriat, dans leur carrière, dans leurs relations amoureuses, dans leurs passions ou leurs hobbies. À un moment donné, elles se sont dites qu’elles allaient essayer quelque chose de nouveau ou passer au niveau de difficulté au-dessus.
Sortir de ta zone de connu nourrit ton développement, ta croissance et ton cheminement.
L’idée n’est pas de choisir un niveau de difficulté qui est tellement grand que tu n’y arriverais pas, parce que cela serait frustrant et décourageant. Et en même temps, l’idée n’est pas non plus de te reposer sur tes lauriers et de rester sur tes acquis.
Je te conseille donc d’appliquer la méthode des petits pas que j’enseigne dans à peu près tous mes accompagnements et cercles. Ça consiste à décomposer tes actions, mais de les décomposer de manière que tu puisses avancer et élargir ta zone de compétences.
3. Les solutions pour sortir de sa zone de confort
Maintenant que tu as la théorie, tu te demandes surement quoi en faire.
Ce que je t’invite à faire c’est de changer d’état d’esprit.
Dans ta journée, choisi une ou deux actions qui vont muscler ton cerveau à élargir ta zone de connu. Comme je te l’ai dit, choisi des petites choses qui te paraissent anodines pour entraîner ta capacité à faire les choses différemment.
Une fois que cette étape est faite, je t’invite à regarder de plus près les sphères de ta vie dans lesquelles tu as envie de progresser.
Par exemple, tu as peut-être envie de rencontrer l’amour.
Sauf qu’aujourd’hui, tu attends que le prince charmant ou la princesse sonne à ta porte et débarque. Parce que tu es introverti, replié sur toi et que c’est trop douloureux d’enlever ta carapace pour t’ouvrir aux autres et à l’amour.
Quelles sont les prochaines petites actions que tu vas pouvoir poser ? Des actions différentes, des marches qui te permettront d’élargir petit à petit ta zone de confort.
Tu peux par exemple commencer par des choses qui vont te repositionner dans une capacité d’ouverture, de curiosité et y aller étape par étape.
Pour aller plus loin, je t’invite à télécharger ma méditation gratuite en cliquant ici.
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