Bâtir une entreprise à son image

Bâtir une entreprise à son image

Bonjour Lorena, bienvenue dans le podcast dédié aux entrepreneurs sensibles qui veulent faire de leur vulnérabilité une force. Aujourd’hui, je suis hyper contente de te recevoir. Je te dis un petit secret, c’est que ça fait vraiment un moment que je suis ton travail. Je suis très admirative de la force de communication que tu as. Je te le disais en préparant ce podcast, en fait, quand on tombe sur une publication que tu as réalisée, on sait que c’est toi. Et c’est tellement un gros morceau, le branding, la communication dans notre métier d’entrepreneur, que je me suis dit, c’est une évidence, Lorena, il faut que tu viennes parler aux auditrices. Donc merci infiniment d’être venu là, consacrer du temps à toutes ces questions que j’ai envie de te poser et qui, je suis sûre, vont apporter énormément de valeur aux entrepreneurs qui vont t’écouter. 

Si je devais te présenter, le mot qui me vient, tu es une experte qui accompagne les entrepreneurs à avoir une communication de badass. Et donc tu es stratège Instagram, réseau sociaux et tu aides les entrepreneurs à pimper leur communication. Est-ce que j’ai bien dit les choses ? 

Bonjour, merci de m’avoir invité, je suis très contente et très flattée. Oui, tu as exactement dit les termes. Le mot badass, effectivement, revient souvent et même dans mon nom. 

Du coup, je suis contente que ça se voit aussi en matière de communication et même sur certains visuels. Et du coup, effectivement, j’aide vraiment les gens à pimper leur communication sur les réseaux sociaux dont Instagram. 

C’est vraiment une force d’arriver à se démarquer et d’être reconnaissable sur les réseaux sociaux. Alors, je ne sais pas ce que tu en penses mais on entend beaucoup de monde dire que l’algorithme Instagram a changé, etc. Et, quand tu arrives vraiment à te démarquer, à aligner ton message à qui tu es, à comment tu as envie de vivre de ta passion d’entrepreneur. Là, je pense que tu as tout gagné et que c’est vraiment une étape importante. Comment en es-tu arrivée à faire ce métier ? 

Alors de base, moi j’ai fait mes premières études, j’ai fait un master en histoire de l’art. Donc rien à voir on va dire. J’ai fait un mémoire, j’ai fait une soutenance, etc. Donc c’est quelque chose qui m’a beaucoup appris, notamment au niveau de la culture générale donc c’est quelque chose qui m’a beaucoup aidé aussi aujourd’hui avec tout ce qui est les visuels, la créativité, etc. Parce que j’ai beaucoup de créativité et j’aime bien consommer beaucoup de choses et je suis assez éclectique dans ce que je consomme aussi.

Je vais vraiment être ouverte, que ce soit des reportages ou de la téléréalité ou je peux très bien aussi écouter du rap comme écouter de la musique classique. J’ai vraiment cette ouverture d’esprit. 

Donc après ce master en histoire de l’art, j’ai fait un stage à la galerie Perrotin, une galerie d’art, mais je l’ai fait au service communication. À partir de là, j’ai touché un peu le monde de la communication et j’ai beaucoup aimé ce que j’ai fait là-bas. Et j’ai décidé de me réorienter dans un master en communication digitale. J’ai refait cinq années d’études et j’ai terminé il y a deux ans. En parallèle, j’ai eu des expériences dans certaines entreprises. Et en fait, la petite histoire, c’est que de base, j’allai chercher un CDI dans une agence et j’ai toujours eu cette volonté d’être freelance, d’être autonome et d’être libre vraiment de faire ce que je veux. 

J’ai eu un petit, j’appelle ça un signe de l’univers. Mais en gros, je devais envoyer des CV, mais mon ordinateur s’est cassé. Je ne pouvais pas du tout l’utiliser du coup, j’ai dû le faire réparer et en fait les pièces venaient de Chine donc ça prenait du temps, j’essayais de faire sur mon portable mais c’était vraiment pas simple et une amie m’a dit “Profites-en pour te lancer sur Instagram et puis tu verras. Comme ça tu gagnes du temps, tu n’es pas là à rien faire.” Et c’est ce que j’ai fait en décembre 2021. 

Donc je me suis lancée, j’ai créé mon compte de zéro. J’avais hésité d’ailleurs à être sur mon compte perso ou pas, mais j’ai préféré vraiment raser tout ça et faire tout depuis le début. Puis, on va dire que j’ai tout de suite vu que ça marchait et que ça pouvait marcher. Donc je me suis dit, je vais me lancer dedans vraiment à 100% et ne plus chercher de CDI et vraiment tenter le tout pour le tout maintenant. 

Donc ça fait à peine plus d’un an, un an et demi en fait. Et au moment où on se parle, tu as plus de 25 000 abonnés. 

Oui, ça fait trop bizarre de dire ça. Je suis super contente. Et en fait, je ne réalise pas. 

C’est vrai que quand on est entrepreneur, en fonction des personnes, bien évidemment, on se dit, bon, on va passer le cap des 10K. Ce n’est pas forcément un objectif, mais ça fait quelque chose. Tu dis, waouh, 10 000 abonnés. Et là, donc 25 000. Donc je suis super contente, mais en vrai ça ne change pas forcément grand chose. Enfin, j’étais super contente, mais après je restais toujours moi-même. Donc c’est juste un chiffre. Mais bien sûr que c’est aussi le fruit d’un travail et donc je suis contente par rapport à ça.

Ton canal Telegram, c’est vraiment quelque chose que j’aime énormément lire. Je trouve que tu as vraiment cette puissance de t’adresser aux gens, de leur proposer des choses qui sont utiles, qui font réfléchir aussi. J’avais été très touchée par un de tes partages assez récent où tu montrais un peu les coulisses, c’est-à-dire là où tu vis, et où tu disais voilà c’est ça ma réalité aujourd’hui, parce qu’on va se dire la vérité quand tu vois des Instapreneurs, où t’as l’impression qu’ils vivent leur meilleure vie, où tout est parfait, tout est presque lisse. Et donc tu nous partageais ton lieu de vie avec tout le vis-à-vis de la banlieue et où tu disais finalement voilà d’où tu viens et voilà où tu veux aller. Et en fait c’était très inspirant que tu nous le partage. En tout cas moi c’est vraiment quelque chose que j’aime énormément lire.

T’as cette façon de parler aux gens qui fait qu’on a envie de te lire. On a envie de savoir la suite, on sait qu’il va y avoir des choses pour nous. Et c’est très inspirant. 

Tu as réussi à faire ce que tous les entrepreneurs qui vivent de leur activité en ligne, ce qu’on souhaite pour eux, c’est-à-dire que les gens, quand ils ouvrent leur réseau social le matin, ils ont envie de venir voir ce que tu as à raconter aujourd’hui. Je trouve que c’est un pari plutôt bien réussi que tu as fait. J’imagine que c’est le fruit de beaucoup de travail.

Ouais, je suis contente de ce que tu me dis, c’est très touchant. Le canal Telegram, c’est vrai que je l’ai créé avec un objectif de 1000 abonnés, là on a dépassé les 1000 et c’était vraiment un lieu où je me suis dit, il y aura des personnes qui veulent en savoir plus sur moi et où je vais être un peu plus libre parce que j’ai un peu ce côté introverti. Je ne vais pas forcément dire les mêmes choses sur mon Instagram que sur mon canal de Telegram, même si je mets des petits appels à l’action pour que les gens viennent voir, mais je ne vais pas forcément dire exactement la même chose, notamment ce que j’ai partagé récemment par rapport à là où je vis. 

Et, pour revenir aussi à cette façon de parler, j’ai un peu ce côté où je parle cru, dans le sens où  je suis assez cash sans être dans de la méchanceté, etc. Mais j’aime bien dire les choses et dire les termes tout en arrondissant parfois les angles parce que je suis sensible, donc je sais que la manière dont on dit les choses, c’est important aussi par rapport aux gens. Mais, c’est vrai que je fais attention à ce que je dis dans le sens où je vais réfléchir aux mots que je choisis, donc ça peut jouer, je pense, sur l’impact qu’ils ont parce que je reste moi-même, mais c’est ce que je dis d’ailleurs à certaines personnes qui me suivent, c’est qu’on peut être soi-même sans forcément être dans ce truc instinctif où on va être trop spontané. 

Ce côté un peu direct, etc. c’est lié aussi à ma personnalité et c’est ce que je donne comme conseils aux personnes que je suis, c’est vraiment d’être authentique, mais de faire attention à pas être trop spontané dans le sens où, garder ses limites, après bien sûr chacun voit les choses différemment, dans le sens où j’estime que quand on est entrepreneur et qu’on n’est pas dans de l’influence ou dans du lifestyle, etc., on n’a pas forcément besoin de montrer tout parce que ça peut être ennuyeux, parce que ça peut perdre notre cible, notre audience, etc. Donc vraiment garder ce côté authenticité où on est ce qu’on est et on le montre. Mais pas non plus, et c’est ce que j’essaye de faire, pas non plus trop en dire. J’essaye de partager des choses un peu privées et de raconter un peu mon parcours, etc. Mais sans forcément dire le nom de mon copain, le nom de mes parents, enfin des choses qui ne sont pas forcément intéressantes et que je ne vois pas utiles de partager avec les autres. 

Tu veux dire que rester authentique et en même temps pas diluer l’information non plus parce que du coup, les personnes qui nous suivent pourraient s’y perdre, c’est ça ? Ça aide à gagner en impact finalement. Alors je ne sais pas ce que tu en penses, moi je suis une très grande fan d’écriture et je suis assez passionnée par le storytelling et de l’idée de comment finalement quand tu vas raconter ta propre histoire ou l’histoire d’une cliente, tu vas pouvoir aussi créer une structure, une histoire qui va être inspirante pour les gens qui vont la lire ou l’écouter. Et finalement, j’ai l’impression qu’il y a un peu de ça, c’est-à-dire utiliser les éléments que tu as envie de partager pour faire une sorte de pont avec ton activité. C’est ça ? 

Ouais, c’est exactement ça. Tu l’as bien dit. Mais oui, c’est exactement, c’est faire le tri. Alors je t’avoue, quand je partage quelque chose, je ne me mets pas en mode storytelling, je le fais, on va dire, de manière intuitive du coup pour le coup. Mais… Effectivement, je fais le tri sur les éléments que je souhaite partager, ce que je souhaite dire. Est-ce que je vais aller dans les détails pour ce point-ci ou pas? Il y avait une citation, je ne sais plus laquelle, qui disait que mieux on réfléchit avant de parler, plus le message est clair et plus il est impactant. Et moi, c’est ce que je fais souvent, c’est que je vais essayer de me mettre dans la peau de quelqu’un qui va ouvrir mon message ou qui va regarder ma story pour voir si c’est clair, s’il n’y a pas trop de blabla. Pareil pour les newsletters, tout ce qui est écrit en tout cas. Je fais attention à ça. 

Ouais, moi c’est un travail que j’ai eu beaucoup à faire. Tu l’entends, vous l’entendez toutes et tous. C’est que j’aime beaucoup parler et j’aime beaucoup écrire, j’aime beaucoup raconter. J’ai dû vraiment faire un travail de synthèse pour clarifier le message. Et parfois, ce que je vois chez les entrepreneurs que j’accompagne, c’est que le message est dilué et qu’aujourd’hui, ça va tellement vite sur les réseaux sociaux que si tu n’es pas impactant, les gens passent à côté. Et je trouve que c’est vraiment une compétence. Même moi aujourd’hui, mais ça fait trois ans que je suis dans l’entrepreneuriat. Je suis obligée d’aller contre mon naturel pour me dire « OK, comment mon message peut gagner en clarté? » Est-ce que tu es d’accord avec ça ou est-ce que tu as quelque chose à nous partager ? 

Je suis entièrement d’accord. C’est ce que je répète souvent, c’est vraiment réussir à capter l’attention des personnes, soit qui nous suivent ou même celles qui ne nous suivent pas, si on part du format réel par exemple. C’est vraiment hyper important. Aujourd’hui, il y a tellement d’informations, d’autres comptes qui sont créés dans notre même niche, etc. Qu’on doit se démarquer, ce n’est pas la seule manière. Mais en tout cas, c’est vrai qu’avec les nouvelles générations qui arrivent, etc., il y a le zapping qui est vraiment hyper présent. Je le remarque souvent, même moi, quand je suis sur les réseaux. 

Et, c’est pour ça que j’essaye de faire attention. Il y a peut-être des gens qui naissent avec ça en fonction du caractère comme on a pu en parler donc forcément si t’es plutôt une grande gueule tu vas peut-être avoir plus cette facilité à capter l’attention que si t’es un peu plus timide. 

Mais, je pense que ça s’apprend et qu’on s’entraîne. Moi par exemple je n’hésite pas à consommer de manière spontanée plein de contenu comme je te disais et sur les vidéos etc. Et ce que je me dis, c’est que si moi j’ai réussi à être captivée par cette vidéo ou par cette story ou par ce post, c’est qu’il y a quelque chose qui m’a attirée et j’essaye de comprendre quoi, comment la personne a fait et à partir de là je me dis ok je peux reprendre, m’inspirer de ce qu’elle a fait pour essayer de me l’approprier et de le faire à ma sauce. 

Oui, garder tout le temps une inspiration, une veille sur ce qui existe. Qu’est-ce que tu as envie de dire aux gens, ce que j’évoquais tout à l’heure, qui peuvent souffrir de l’algorithme d’Instagram ou de cette difficulté à être visible malgré une présence tous les jours, des Reels qui sont faits tout le temps et qui n’apportent pas de résultats finalement ? Ou pas à la hauteur de ce qu’ils veulent ? 

Alors déjà que je les comprends, parce qu’on est tous passés par là. C’est vrai que quand on regarde comme ça, et si on ne m’a pas suivi à mes débuts, c’est souvent ce que l’on a quand on regarde des gens, que ce soit en termes de followers ou même de CA, etc. Quand on voit qu’ils ont 500 000 euros ou 100K, on se dit que c’est facile. 

Sauf qu’on est tous passés par la case 0. Donc par rapport à Instagram, moi je suis déjà passée par là, et c’est vrai que c’est dur. Il y a des gens qui vont avoir tendance à dire que c’est à cause de l’algorithme, ou en tout cas à blâmer quelque chose. Mais moi ce que j’aurais envie de leur dire, outre le fait que l’algorithme n’est pas forcément le problème, alors je vais dire que c’est le contenu. Alors quand je dis contenu, ça ne veut pas dire que ce qu’ils font c’est pas bien, ou que c’est moche, ou que c’est laid, ou que leur business est nul, et qu’ils doivent arrêter, c’est pas du tout ça. 

C’est plus dans le sens où il faut vraiment s’approprier les codes. Ce que je dis, c’est que la plupart des personnes, elles ont leur contenu qui est top et je le vois dans des coachings, les contenus sont top, les idées sont vraiment ouf, ou les designs, ou leur image, ou leurs produits, tu vois, leurs bijoux ou autres. Elles ont vraiment des designs au top, etc. Mais c’est juste qu’elles n’ont pas les codes et c’est normal puisque les codes évoluent tellement rapidement. Donc en fait on est obligé de s’adapter et d’apprendre sur le tas. Et du coup, à mon sens, c’est plus un problème de s’approprier les codes. 

Et ce que je dis souvent, c’est que si on est sur Instagram, déjà, c’est sûrement par choix dans le sens où il y a d’autres plateformes et on peut se faire connaître même si c’est Instagram le numéro un. Mais en fait, on n’a pas le choix, c’est-à-dire qu’on est sur Instagram il y a des codes, il y a des règles, il y a aussi la consommation qui est différente, c’est-à-dire que comme on l’a vu tout à l’heure, les gens ont besoin qu’on leur capte l’attention, donc il faut être direct, il faut parler, il faut faire des hooks, enfin des messages vraiment qui attirent la curiosité ou qui suscitent une émotion. Et c’est comme ça en fait, on n’y peut rien, malheureusement. Et du coup, la seule chose à faire, c’est vraiment de s’approprier des codes et d’essayer après… Si on pense avoir les codes, ça va être aussi regarder objectivement ce qu’on fait et se demander si ce qu’on propose est bien, est-ce que le sujet est intéressant, est-ce que c’est qualitatif, est-ce que je ne fais pas juste copier mes concurrents. 

Il n’y a pas de secret et pour moi je pense que tout le monde peut réussir et que même aujourd’hui à partir de zéro on peut réussir mais oui effectivement c’est dur mais il ne faut pas être dans le négatif, ça avancera à rien. 

Et c’est ce que tu fais dans tes accompagnements, parce que tu parlais de tes coachings? Je sais que tu proposes des templates, que tu crées des templates personnalisés pour tes clientes pour améliorer leur communication, et donc tu proposes des coachings aussi ?

Oui, je propose des coachings audit. Je ne fais pas d’accompagnement sur le long terme où je suis les personnes, je l’ai fait à mes débuts, mais ça m’épuise beaucoup. C’est très énergivore et ce n’est pas quelque chose qui me plaît énormément. Mais du coup, aujourd’hui, c’est vraiment des coachings audit d’1h30/2h où on va voir vraiment un thème précis. Je m’ adapte en fonction de la personne, de son niveau et de sa problématique. 

Et finalement, si on devait parler des Reels, puisque c’est quand même quelque chose qui est assez propulsé par Instagram. Ce serait quoi les ingrédients d’un bon réel ? 

Alors les ingrédients d’un bon réel, je dirais que le premier ça va être vraiment le hook, donc, la phrase d’accroche que l’on va mettre, soit qui est écrite, soit que l’on dit soi-même. 

Ça pour moi c’est vraiment le plus important parce que c’est à partir de là qu’on décide ou pas de rester et de regarder la vidéo en entier. 

La deuxième chose qui est un peu sous-estimée, je trouve, c’est au niveau du montage, c’est-à-dire de vraiment couper les blancs au maximum pour garder ce côté dynamique. Et aussi le dynamisme au niveau de la voix, bien sûr, les mouvements, l’intonation, montrer qu’on est sûr de soi si on parle en facecam et qu’on parle de notre sujet par exemple, même si c’est pas forcément le cas, mais en tout cas “fake it until you make it” comme on dit. 

Et le troisième après, ça va être le sujet qui est forcément, parce que du coup tu peux avoir un bon hook, mais si c’est un sujet qui parle pas forcément au gens, ou qui est pas assez vulgarisé aussi. Puisqu’il y a des personnes qui vont peut-être utiliser des mots trop compliqués, trop complexes. Si c’est trop lourd, si c’est trop compliqué à comprendre, on ne va pas forcément engager parce qu’on n’aura rien compris. 

Ouais, c’est hyper intéressant et tu sais… Alors, je sais pas comment fonctionne la majorité des gens. Je sais que moi dans ma consommation personnelle, parce que comme toi, je regarde des choses pour m’inspirer, pour regarder ce qui fonctionne. Et en fait, je suis très sensible à la beauté d’un réel, par exemple. C’est-à-dire la dynamique du montage, les plans qui sont choisis, etc. Ce que je trouve un peu ingrat. Mais c’est une croyance limitante et je l’assume complètement. C’est que parfois, si je prends mon exemple personnel tu vois cette semaine j’en ai fait un qui m’a pris dix secondes, qui a eu pas mal de vues, j’en ai fait un qui m’a pris une heure de montage et qui a été un bide total. Et là tu te dis… mince quoi! Mais je pense qu’effectivement c’est comme un muscle à venir travailler de comprendre comment ces ingrédients vont ensemble. Et c’est pour ça que c’est un métier. Et toutes les entrepreneures que j’accompagne dans les cercles business, je leur donne moi mon cheminement, où j’en suis, etc. Ce que je fais, ce qui fonctionne pour moi. Mais dans mes cercles, j’ai des expertes qui interviennent chaque mois. Donc des expertes en com, en storytelling, en productivité, stratégie, etc. parce que c’est un métier, en fait. Donc, j’ai envie de dire aussi aux personnes qui nous écoutent. C’est normal que quand vous mettez les mains dans le cambouill au début c’est la merde ! C’est dur en fait de comprendre ces codes-là. C’est pas intuitif pour tout le monde. 

Ouais, c’est exactement, je pense exactement la même chose, c’est que c’est normal, effectivement c’est bien de le dire. C’est normal d’être perdue, de se sentir perdue, parce que en fonction de l’âge, en fonction aussi des appétences, il y a des gens ce n’est pas trop leur truc et c’est ok, il n’y a pas de soucis. Donc oui c’est normal. 

Et même moi j’ai ma nièce qui a 15 ans, du coup elle, elle est TikTok, Be Real, tous les nouveaux trucs et… Et moi par exemple TikTok quand j’ai commencé il y a 3 ans, c’était un peu plus privé, j’était en mode, je comprends rien quoi, comment ça marche, c’est quoi ces feeds, les tendances, les trends, enfin bon, tous les codes que j’avais pas. 

Mais après comme je disais je pense qu’en se formant avec quelqu’un ou seul, en essayant en tout cas et en s’entraînant, c’est comme tous, comme tu disais, c’est un muscle. 

Donc peu importe le réseau social, on peut arriver à saisir les codes, à mieux comprendre ce qui marche et ce qui ne marche pas, parce que chaque plateforme a ses codes. 

Les vidéos courtes sont de plus en plus présentes parce qu’il y a une demande. Donc si il y a une demande, on n’est pas obligé de faire des réels, ça chacun fait comme il veut. Mais en tout cas, si on en fait, essayez de voir ce qui marche chez les autres pour se le réapproprier.

Et en soi, t’as pas besoin de dépenser 10 000 euros pour faire un bon réel. Il te suffit de juste travailler ton hook, ton sujet, et d’avoir une bonne qualité, on va dire, au niveau de la luminosité et un portable qui ne soit pas un Nokia 3310 pour faire quelque chose qui est bien. C’est pour ça que je pense que c’est quand même à la portée de tous en se donnant un peu les moyens et en investissant un peu de son temps. 

Tu parlais d’un point qui me paraît forcément essentiel. Tu as évoqué que quand on se montre, on essaie d’être sûr de soi, de son sujet, de sa compétence. Est-ce que tu as des clés ou quelque chose qui te semble vraiment important pour ces personnes justement. En tout cas pour ma part j’ai accompagné beaucoup d’entrepreneurs dans ce cas là. Comment on fait pour développer son branding, son image de marque quand on manque un peu de confiance en soi en fait ou en ses débuts ? 

Alors la confiance en soi je pense que on peut l’acquérir au fur et à mesure. Moi par exemple, pour une anecdote, quand j’ai fait mon premier TikTok, il a tout de suite marché, j’étais vraiment choquée. Et en fait moi au début j’avais beaucoup de mal à faire du facecam. Même en story, j’en fais quasiment pas sur Insta, et en vidéo etc. je voulais pas trop en faire parce que j’étais gênée par rapport à ma voix, par rapport à ce que j’allais dire, les mots que j’allais utiliser, à mon apparence, enfin des petits trucs qui peuvent jouer justement dans la confiance en soi. 

Et la première fois où j’ai fait une facecam c’était sur TikTok, et j’avais hyper peur, parce que j’avais pas confiance en moi. Et j’avais hyper peur, c’était des critiques, surtout sur TikTok qui sont un peu plus virulents que sur Insta. Surtout que c’est des critiques en général qui sont sur le physique ou qui peuvent être sur ce que tu dis, etc. Donc ça peut être blessant quand on n’est pas préparé. 

Et, j’avais vraiment peur et je l’ai fait. Ce que je me suis dit, c’est qu’on n’a qu’une vie. Je consomme énormément de vidéos de motivation, un peu à l’américaine, etc. Ça me motive de voir le parcours des gens, de voir les avant-après. C’est quelque chose que j’admire, les gens qui avaient moins 500, qui ont un million, ou les gens qui ont commencé de zéro, qui étaient dans une usine, ça me motive et ça me donne envie de faire également comme eux, c’est vraiment des sources d’inspiration. Et en suivant ce genre de compte, au fur et à mesure je me dis “c’est ta vie, tu t’en fous de ce que les gens peuvent dire, c’est pas eux qui payent tes factures, ce n’est pas eux qui vont réaliser ton rêve, etc. Il n’y a que toi.” 

Et on se rend compte qu’une fois qu’on surmonte la peur et qu’on sort de sa zone de confort, que ce n’était pas si horrible que ça. 

Ça fait très peur d’être vu par des centaines de personnes, de parler d’un sujet qui a été peut-être repris par quelqu’un qui s’y connaît un peu mieux, etc. Mais je vous assure qu’une fois que c’est fait, ce n’est pas si énorme que ça. Et les gens qui vont regarder votre vidéo ne vont pas parler de vous pendant trois semaines. À la limite, ils vont laisser un com ou alors ils vont penser quelque chose, donc s’ils pensent quelque chose vous ne le savez pas, mais vous n’allez pas être en top tweet. 

Essayez de vraiment enlever ce truc et d’être un peu plus “sur terre”, dans le sens où c’est pas la fin du monde, c’est pas si grave que ça, parce qu’au final il y a très peu de choses qui se passent par rapport à ce que l’on pense et ce qui se réalise vraiment. Ce n’est pas du tout la même chose. 

Le pire des scénarios existe souvent uniquement dans notre tête. 

Encore une fois, c’est le fake it until you make it. Moi, les premières vidéos de TikTok, je sais pas si ça se voit quand on les regarde, mais j’étais vraiment pas du tout à l’aise. Mais, j’ai fait semblant, j’ai fait en sorte que ça se voit pas ou le moins possible et j’ai fait en sorte vraiment de montrer que je bégaye pas, que je sais de quoi je parle, que je me suis renseignée, que je suis une experte, etc. Et au bout d’un moment à force de faire semblant, on prend confiance en soi parce qu’on se rend compte qu’on a des retours, des gens qui nous disent, ah c’est trop bien ce que tu as mis, j’aime trop ton compte, j’aime trop tes conseils, et ça fait un petit cercle vertueux. 

Et c’est comme ça que tu gagnes de plus en plus confiance en toi et que tu oses plus de choses. Donc commencez maintenant ! 

Et aussi, j’ai eu beaucoup cette question sur Insta de savoir comment faire par rapport au regard de nos proches. Ce qui peut être plus ou moins difficile en fonction des personnes qui vont avoir du mal parce que forcément nos proches nous connaissent donc ils ont une vision de nous qui peut être différente de celle qu’on va montrer ou ils vont se moquer, en fonction des personnes. 

Moi le conseil que je donne notamment pour les réseaux sociaux, c’est de bloquer et d’éliminer les proches pour éviter que ça nous prenne la tête. 

Moi je sais qu’il y a certaines personnes proches de moi où j’ai masqué mes stories parce que j’avais pas envie qu’ils les voient parce que je sais que dans mon cas je ressens la peur de certains de mes proches par rapport au fait d’être freelance, de ne peut-être pas avoir de chômage si ça s’arrête, de ne pas avoir la retraite, enfin tu vois tout ce qu’il y a autour de ça et je comprends leur peur. Mais je suis une éponge donc si je commence à les écouter et à entendre ça H24 ça va vraiment jouer sur mon moral, sur ma créativité, sur mon Insta, sur ce que je fais. 

Donc si vous savez que les gens, ils ne sont pas dans une attitude positive et qu’ils sont plus négatifs, même si c’est pour votre bien selon eux, mais qu’en tout cas, vous, ça ne vous fait pas du bien, vous pouvez les bloquer ou les supprimer sur Insta et de ne pas en parler avec eux. De vraiment bien vous entourer. 

Je pense que l’entourage et ce que l’on consomme c’est hyper important par rapport à la réussite, par rapport aux croyances qu’on a. C’est pour ça que je regarde beaucoup de vidéos de motivation et j’en vois beaucoup plus chez les américains où ils osent montrer ce qu’ils ont, leur avant-après malgré les critiques, leur argent aussi. Et je pense que ce que vous consommez, les gens que vous suivez, joue énormément aussi sur les peurs que vous pouvez avoir, sur le fait de ne pas se lancer, sur le fait de dire certaines choses ou pas, donc c’est hyper important de faire le tri par rapport à ça. 

Et puis finalement, moi ce que je dis souvent à mes clientes, il peut y avoir beaucoup d’amour. Par contre, si elles ne sont pas entrepreneurs à succès, peut-être qu’on peut laisser leur avis de côté. Je veux garder la relation d’amour et d’attachement sans pour autant prendre toutes ces critiques d’une réalité que ces personnes ne peuvent pas forcément comprendre. Je ne dis pas qu’elles sont toutes mauvaises, mais il faut faire la part des choses. 

Je suis entièrement d’accord avec ça. Ça me fait penser à une phrase qui est souvent dite, et que j’essaie de faire. J’essaie de consommer et de m’inspirer de gens qui sont là où je veux être. Parce qu’ils ont forcément des choses à m’apprendre, que ça soit en termes de mindset, d’organisation, de conseils, de tips. 

Et du coup, pour en revenir à ce que tu disais, forcément si la personne n’est pas entrepreneur, surtout avec le décalage des générations pour nos familles, c’est encore plus compliqué, elle n’arrivera pas à comprendre. Donc ça ne sert à rien de dépenser son énergie, essayer de la convaincre, essayer de se justifier, parce que ça peut vraiment vous mettre dans un bad mood. 

Complètement. Donc prendre soin de soi, de son entourage, de son environnement, et se faire confiance en osant un peu plus chaque jour. Ce qu’il y a à retenir, c’est vraiment d’y aller étape par étape, d’essayer de comprendre, de garder cette posture de curiosité. Qu’est-ce qui fonctionne, qu’est-ce qui ne fonctionne pas, on reste ouvert et puis on essaye de s’améliorer un petit peu chaque jour. Et puis à un moment donné, de toute façon, on va apprendre aussi de nos erreurs, de ce qui n’a pas été ou ce qui n’a pas fonctionné pour nous, tout simplement. 

Merci beaucoup Lorena, c’était vraiment très précieux, on sent que tu es vraiment passionnée par ce que tu fais, j’espère que ça vous plaira, n’hésitez pas à poser vos questions à Lorena, à revenir vers nous et puis à réécouter aussi autant de fois que vous en avez besoin. Merci Lorena pour ce temps très agréable qu’on a passé ensemble. 

Si cet épisode vous a plu, vous pouvez le noter 5* ou me laisser un commentaire sur ta plateforme d’écoute. Cela m’encourage à développer ce podcast. Merci !

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Un business sans compromis : Développer une image de marque BADASS avec Betty Rise

Un business sans compromis : Développer une image de marque BADASS avec Betty Rise

Quand on débute son activité, ce n’est pas toujours facile de se lancer sur les réseaux sociaux et de parler de son activité. On ne sait pas par quoi commencer, comment parler de soi ou même comment développer une entreprise qui nous ressemble vraiment.

J’ai invité Betty Rise sur le podcast pour nous parler de ce sujet. Coach en marketing pour les coachs qui veulent rester elles-mêmes, s’amuser et attirer des clients, Betty nous raconte comment elle s’est lancée, ses premiers pas sur les réseaux, ses conseils pour oser se lancer et se montrer malgré la peur du regard des autres, et ses conseils pour construire des offres et une image de marque BADASS.

Hello Betty ! Est-ce que tu peux te présenter et présenter ton parcours

Je suis maman de trois enfants, je suis mariée, j’habite en Suisse à Lausanne, j’ai travaillé 14 ans dans une multinationale et puis je me suis reconverti dans le coaching après avoir passé une certification de coach. Ça fait donc maintenant trois ans que je suis dans le business et deux ans dans le business en ligne et je m’éclate dans ce que je fais.

La communication et le fait de monter un business faisaient partie de ton parcours avant de devenir entrepreneur ? 

Absolument pas, j’étais acheteuse en multinationale, je négociais les contrats, les conditions d’achat, les livraisons extérieures avec les fournisseurs pour l’entreprise. Et la communication ou le business, ça n’était pas du tout un truc dans lequel je m’imaginais évoluer.

Et puis une épreuve de la vie est arrivée, j’ai perdu ma tante, c’était le premier deuil de quelqu’un de proche que j’ai vécu, c’était presque ma deuxième maman, elle comptait énormément pour moi. Et j’ai eu une réalisation, à ce moment-là, que je n’allais pas attendre la retraite pour vivre ma vie et pour vivre mes rêves. Elle est partie 6 mois avant sa retraite, ça a été un coup dur pour moi. Et, ça m’a boosté à aller chercher ce qui m’animait dans mon travail et j’ai choisi de me faire coacher. 

L’aspect entrepreneurial m’est venu aussi à cette période-là, j’ai lancé un premier business en parallèle de mon travail. Et j’ai remarqué que lancer le business, mettre en place le site internet, choisir le branding, etc. Ça a été la partie qui m’a le plus excitée. J’ai vraiment déjà pris goût à lancer un business.

J’ai laissé tomber ce premier projet parce que j’avais mon job à côté, mes enfants, etc. Et puis à l’arrivée de mon troisième enfant, les questionnements sont revenus. Je me demandais comment je pouvais faire pour avoir un quotidien qui ait plus de sens pour moi.

Là encore, le coaching m’a aidé à trouver ma voie. Et j’ai pris le courage de me lancer et j’ai tout appris sur le tas. La communication, comment appréhender les réseaux sociaux ou même comment créer des posts, j’ai tout appris au fur et à mesure, je me suis également beaucoup formée pour arriver là où j’en suis aujourd’hui.

C’est une période qui fait assez peur. On a peur de sortir de notre sécurité et forcément ça fait aussi peur à nos proches parce qu’ils nous aiment et n’ont pas envie qu’on se plante en prenant la mauvaise direction. C’est une période très déstabilisante. Mais je n’ai jamais regretté d’aller dans cette direction et si c’était à refaire, je referais tout pareil.

Comment tu as fait justement pour oser prendre ce chemin-là malgré les peurs ? Sur quoi tu t’es appuyé ?

Dans les peurs que j’avais, il y avait par exemple la peur financière. Je suis donc allé clarifier des choses, car quand je suis partie, je ne suis pas partie sans rien. J’ai aussi fait une période où j’étais au chômage de qui m’a soutenu dans mon projet. Au début, je ne m’imaginais même pas aller au chômage, je n’imaginais pas que c’était une option. 

Et souvent, c’est ce qu’il se passe quand on a peur, on n’imagine pas. Alors qu’en se demandant : “Comment je peux gérer ? Quelles sont les solutions qui sont à ma disposition aujourd’hui ?” On peut débloquer certaines choses.

Aussi, je me suis dit que je ne voulais pas arriver à la fin de ma vie et regretter de ne pas avoir essayé. C’est ça qui était le plus grand moteur. Au-delà de toutes ces peurs que j’avais sur pleins de choses, la peur de passer à côté de quelque chose a été plus forte. 

Et c’est ce qui me faisait me dire “Ok, j’essaye et je verrais bien ce que ça donne. Au pire, que peut-il m’arriver ? Je reviens là où j’étais avant, ce n’est pas une catastrophe, je ne vais pas finir sous les ponts.” Ça a calmé tous les scénarios catastrophes que j’avais en tête. 

Et aujourd’hui, tu as fait beaucoup de chemin et finalement, tu es ta propre marque, est-ce qu’on peut dire ça comme ça ? 

Oui, je pense que j’ai pris conscience de ça l’année dernière. Avec les retours venus de l’extérieur, on me disait qu’on pensait à moi quand je n’étais pas là, que certaines choses que je faisais étaient très reconnaissables sans même voir mon nom, etc. C’est assez fou. 

Et, effectivement, c’est aussi quelque chose sur lequel je fonde mon marketing et mon business. Quand on est dans le domaine du coaching, on est vraiment en proximité avec nos clients, en plus, on a envie que les clients qui viennent soient les bons clients pour nous et d’être la bonne personne pour eux. Et cela nous demande d’oser se montrer, d’oser enlever les filtres et les masques qu’on a tendance à mettre pour paraître parfaite ou professionnelle et d’être naturel et nous-mêmes. 

Comment on pourrait aider aujourd’hui les femmes qui nous écoutent, qui ont envie d’entreprendre, mais qui n’osent pas se montrer ? Est-ce que tu aurais des astuces ou points importants à leur partager aujourd’hui ? 

Personne n’est parfait et personne ne peut atteindre la personne perfection, en tout cas moi, je ne connais personne. Et justement cette imperfection fait que les autres se reconnaissent en nous. 

Il y a le regard des autres qui est un gros point aussi. Se détacher du regard des autres, c’est facile à dire. Il va forcément y avoir des retours, des jugements, mais ce sont les filtres qui appartiennent aux autres, ça ne veut jamais rien dire à propos de nous. Nous, on suit notre rêve, une ambition, si c’est à l’intérieur de toi, c’est juste.

Les gens vont venir, regarder et critiquer, et tout ça on peut y survivre. Je ne dis pas que le chemin est simple et je ne dis pas que les gens vont tout de suite être à 100 % être derrière vous. On peut survivre à ça quand on revient à soi. Quand on revient à pourquoi on le fait, à sa vision et a ce qui nous donne envie d’aller jusqu’au bout. 

Vous êtes beaucoup plus résilientes que ce que vous imaginez. Avec tout ce que vous avez déjà vécu dans votre vie, vous êtes encore debout, ça veut dire qu’on peut survivre à tout dans notre vie. Ça peut même parfois être un moteur. 

Je t’ai entendu dire plusieurs fois : “Je me suis planté, je me suis relevé, je me suis re-planter, je me suis re-relevé.”. Ça m’intéresse de savoir à la fois, c’était quoi ces moments cruciaux et comment tu as fait pour te relever justement et ne pas baisser les bras ?

Je pense que déjà, il y a quelque chose qui est très important pour moi, c’est une citation qui me porte : “soit je gagne, soit j’apprends” de Nelson Mandela. Quelque soit l’expérience qu’on est en train de vivre, on ne perd jamais. 

Oui, ça va nous arriver de nous tromper dans notre façon de faire, de gérer notre business, de nous comporter. Il va arriver des moments, où on va dire là, je n’ai pas fait la bonne chose, je me suis plantée. Admettre qu’on s’est planté, c’est déjà un grand pas. Et c’est toujours intéressant de se pardonner nos erreurs, ça arrive, à ce moment-là, on a fait du mieux qu’on pouvait. 

J’ai vraiment aussi ce mindset de tester les choses. La première fois que j’ai lancé l’atelier IKIGAÏ, il coûtait 90 € pour 12 heures de coaching et les personnes venaient dans une salle, avaient des cahiers et des snacks. Je perdais de l’argent. Et en même temps, mon idée derrière ça, c’était d’apprendre ce qui fonctionnait, ce qu’il fallait modifier, etc. Et ça m’a permis d’ajuster. 

C’est cette méthodologie-là qui me drive dans mon business, apprendre continuellement et me dire qu’on a toujours la possibilité d’améliorer les choses. De rendre l’expérience de plus en plus belle, de plus en plus mémorable, et de plus en plus impactante pour nos clients.Et c’est comme ça que je me lance dans les actions. J’essaye, si ça marche, c’est cool, si ça ne marche pas, c’est ok, on essaye autre chose.

Il peut y avoir parfois un sentiment de déception, mais en faisant du Test and Learn, ça m’apprend à me détacher émotionnellement de mes résultats et de mes actions. Parce que finalement, ce n’est pas ça qui veut dire quoi que ce soit à propos de qui on est profondément et ça n’enlève rien à la valeur de ce qu’on amène, à l’énergie qu’on va transmettre, etc. 

Et il faut aussi trouver l’équilibre, parce que parfois, un client ne sera pas content et une des premières choses qu’on va faire, c’est s’autoflageller. Et se dire qu’on peut modifier des choses pour s’améliorer, alors que finalement, on va se focaliser sur l’expérience d’une seule personne pour remettre en question toutes les fondations. Ce n’est pas l’idée non plus. Il faut faire la part des choses et puis aller actionner là où on pense que c’est juste d’actionner. 

D’où l’intérêt d’avoir des fondations solides. Ce que ça m’évoque, c’est aussi quand tu as des retours clients ou des expériences où tu sens que ça coince un peu, c’est aussi d’aller regarder si ça nous appartient ou pas. Et est-ce que finalement, on était fait pour travailler ensemble parce que je suis convaincu qu’on ne peut pas travailler avec tout le monde ou être la bonne personne pour tout le monde.

Oui, c’est vrai. Et ces personnes-là viennent nous amener à un niveau de conscience supplémentaire pour se demander avec qui on a envie de travailler, avec qui on n’a pas envie de travailler. Et qu’est-ce qu’il y a dans ma communication qui a continué d’attirer ce type de personne avec qui je n’ai pas envie de travailler. 

Donc c’est plein de choses comme ça qu’on va pouvoir apprendre au fur et à mesure sur notre communication, sur notre façon d’attirer cette personne, dans notre magnétisme, pour aller de plus en plus vers quelque chose qui est le plus vrai pour nous. Et qui fait en sorte qu’on évite de plus en plus les erreurs de casting. 

Je pense que ce qu’on ne réalise pas suffisamment sur les réseaux sociaux, c’est qu’un post, ce n’est pas juste un post. Derrière, il y a eu des fondations, il y a eu des réflexions, il y a eu tout un truc sur lequel on avait beaucoup de clarté comme notre message, notre vision, nos valeurs, nos clients idéaux, etc. 

Et après, tu as le joli post que tu vas faire sur Instagram et qui peut soit tomber à plat parce qu’il est totalement vide parce que derrière, il n’y a pas le travail de fond. Soit quelque chose de plus profond qui va peut-être avoir moins de like ou qui peut avoir moins d’engagement, mais qui va toucher les bonnes personnes pour toi. 

Il y a aussi cette course parfois sur les réseaux sociaux aux abonnés, à la viralité, etc. Trouver sa reconnaissance à travers les réseaux, c’est aussi tomber dans l’ego. 

Donc c’est important d’aller affiner ça et se rappeler que justement, on ne veut pas que ça plaise à tout le monde, mais que ça touche que les bonnes personnes pour nous. 

Justement, par curiosité, comment est ton rapport à ton image sur les réseaux sociaux, est-ce que ça a toujours été naturel ou c’est quelque chose que tu as eu besoin de travailler ?

Ça n’as pas du tout toujours été naturel. Mes premières vidéos pour des stories sur les réseaux sociaux, je les faisais avec l’application téléprompteur. Et j’avais eu des retours qui me disaient que ça ne me ressemblait pas. Je parlais comme un robot, je n’étais pas du tout naturelle, ça n’avait aucun intérêt.

Après, j’ai lâché le prompteur et j’y suis allé sans filet. Et puis il y a eu plein d’ajustements, par exemple la lumière, le cadre, là où je fais mes photos et vidéos, etc. Il y a toujours un truc qui reste compliqué, c’est quand mon mari écoute mes story et que je m’entends. Donc me réécouter c’est un peu compliqué quand quelqu’un d’autre m’écoute. 

Autrement, j’ai vraiment fait l’exercice d’apprivoiser mon image et ma voix en réécoutant mes vidéos, en réécoutant des vocaux et en essayant de prendre du recul. Et voir si je suis claire, mes tics de langages, si mon discours est structuré, etc. Ça m’a permis de prendre confiance et améliorer ma façon de communiquer au fur et à mesure. 

C’est de l’entraînement pour apprivoiser son image au fur et à mesure et faire en sorte que ça deviennent une banalité, quelque chose de facile et naturel. Je vous garantis qu’avec de l’entraînement tout peux devenir naturel. 

Effectivement, je crois que ce qui personnellement m’a le plus aidé, c’est d’accepter ma posture de débutante. Donc Test and Learn et laisse-toi le potentiel d’évoluer. 

Est-ce qu’il y a des dernières choses que tu aurais envie d’ajouter pour insuffler cette dose de courage aux femmes pour oser être elle-même dans leur entreprise ? 

L’autre jour, on m’a dit : on ne peut pas être l’entrepreneur de l’année et la maman de l’année et la femme de l’année et la copine de l’année, etc. 

Et j’ai trouvé ça très intéressant. Parce qu’effectivement, dans la société et sur les réseaux sociaux, on véhicule beaucoup l’image de la femme ambitieuse, qui réussit dans tous les domaines, qui a une vie parfaite et des accomplissements dans tous les sens. Et la réalité, c’est qu’on ne peut pas tout faire, on n’est pas des robots et j’ai envie de vous inviter à peut-être faire descendre la pression à vouloir être au top du top partout. 

Peut-être que cette année votre focus sera plus dirigé vers le développement de votre business, et peut-être que l’année prochaine, ce sera plus de revenir la maman avec une maison bien rangée. On va travailler ces différents rôles au long de notre vie, pas à 100 % en même temps. 

Essayons d’être sympa avec nous même, de se donner de l’amour et de se dire qu’on est en chemin sur toutes ces différentes dimensions et que là où on est aujourd’hui c’est parfait. C’est aussi ça d’être humaine finalement avec nos propres limites qu’à un moment, il est important d’accepter. Puis quand on a accepté ça, ça nous permet d’aller plus vite dans certains domaines.

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