Alimentation et émotions: on fait le point!

Alimentation et émotions: on fait le point!

Qui ne s’est jamais rué sur une plaque de chocolat, un paquet de chips ou de biscuits après une dispute avec un proche, ou en rentrant du boulot? Si vous me répondez que ça ne vous est jamais arrivé… Je ne vous crois pas. ça m’est encore arrivé hier, de combler un besoin émotionnel par une sucrerie! Et cela arrive à tout le monde. Oui voici un grand scoop, on est tous logés à la même enseigne. Et c’est normal. Celui qui n’a jamais mangé par ennui ou par stress… a sûrement déjà utilisé l’alimentation pour répondre à un besoin tout sauf physiologique… Dans ce cas nous répondons à un besoin émotionnel.

La nourriture au départ répond à un besoin physiologique. Cela devrait être simple: j’ai faim ou je n’ai pas faim. Mon corps a besoin d’énergie, ou pas. L’apport énergétique devrait être en rapport avec mes besoins physiologiques.

C’est une belle théorie, mais dans la réalité c’est souvent différent. Comme la différence entre les livres et la “vraie vie”.

On en a parlé de plus en plus ces dernières années de l’alimentation émotionnelle. On peut citer le célèbre Jean-Philippe Zermati avec son livre « Osez manger, libérez vous du contrôle ».

Vous en avez marre de grignoter à la moindre contrariété? De culpabiliser après avoir englouti un paquet de biscuit pour calmer vos nerfs? Vous aimeriez comprendre pourquoi la nourriture vous apaise et retrouver une alimentation sereine? Vous aimeriez retrouver un rapport à la nourriture sain et apaisé?

Dans cet article, j’aimerai vous proposer de comprendre pourquoi nous avons tendance à manger pour faire face à une émotion. Vous donner des clefs pour apprendre à observer ce qui se passe en vous. Et pourquoi pas à trouver des alternatives. Vous apprendrez à observer si un cercle vicieux s’est installé concernant la nourriture. J’espère que vous y trouverez des clefs pour comprendre si vous êtes dans le cas d’une alimentation troublée ou d’un trouble alimentaire.

Pour vous parler de ce sujet passionnant, Ariane Garcia, psychologue spécialisée en TCA (Troubles du Comportement Alimentaire) nous donnera son avis d’expert. Marina Champagne de Nourrisanté, témoignera de son changement d’alimentation pour des raisons de santé. Elle vous montrera comment elle a fait de la nourriture un allié plutôt qu’un ennemi du bien.

L’alimentation émotionnelle, de quoi parlons-nous?

La définition de l’alimentation émotionnelle est le fait de moduler la consommation alimentaire en réponse à un ressenti émotionnel plutôt qu’à celui de la faim ou de la satiété. De rajouter que pour réguler nos émotions avec la nourriture on se dirige préférentiellement vers des aliments riches en sucre et en graisse et que cela peut poser notamment d’autres questions sur la place de ces produits dans notre alimentation.

Ce qui est intéressant de se demander c’est si cette envie de manger répond à un besoin physiologique ou non? Loin de moi l’idée de vous dire qu’il est anormal de manger en dehors de ces besoins physiologiques. On peut aussi en consommer… par plaisir par exemple 😉 Ou par besoin de partage… Partager un bon gâteau pendant un repas par exemple est une source de joie sociale. Ce n’est pas physiologique, et pourtant c’est Oké. Vous me suivez?

L’idée ici ce serait plutôt de se demander: est-ce que j’utilise la nourriture pour combler un besoin émotionnel de façon répétée, inadaptée, et systématique?

Les émotions: le stress, la tristesse, la culpabilité, l’ennui, …

Chaque émotion que nous ressentons a une fonction. La peur aide à la survie, à percevoir les dangers. La tristesse permet d’obtenir du réconfort. Le stress nous permet de nous mettre en action s’il est “bon”. Le stress nous est délétère si notre seuil de bon stress est dépassé. Selon notre vécu, nos apprentissages, notre éducation… Nous ne gérons pas tous de la même manière nos émotions. D’ailleurs pour certains, elles ne sont pas gérées. Pas accompagnées. Elles sont enfouies, ignorées. Ce qui est d’ailleurs le meilleur moyen pour se les reprendre (un jour) dans la tronche comme un boomerang. Mais bien sûr, on n’apprend pas cela à l’école. A la maison non plus, la plupart du temps… C’est en train de changer doucement… J’en suis ravie, vous vous en doutez.

Quand vos émotions sont ignorées, ou qu’elles sont enfouies (choisissez, la politique de l’autruche: vous pouvez soit mettre votre tête ou vos émotions dans le sable)… Elles vont vous sembler plus gérables, puisque bien éloignées de vous, à court terme. A long terme, cela peut pourtant causer de la souffrance.

Pourquoi on mange quand on est stressé/triste/…: un mécanisme d’adaptation…

Et donc si parfois je n’écoute pas mes émotions, et les besoins qu’elles indiquent, je vais peut-être me réfugier sur autre chose pour gérer… Par exemple…Je vous le donne dans le mille… La bouffe! (Pour d’autres, cela pourrait être la consommation d’anxiolytiques, cannabis, alcool, sexe… Ce n’est pas le sujet du jour).

C’est alors qu’un cercle vicieux peut s’installer:

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Si par exemple je suis triste parce que mon copain m’a quitté et que je n’ai pas appris à reconnaître que j’ai besoin de réconfort, d’en parler, et d’accepter que oui bordel, ça fait mal… Je me rue sur la nourriture. C’est oké. On l’a tous fait!

Le hic c’est que parfois, combler un besoin par de la nourriture peut devenir automatique, fréquent. Et c’est à ce moment là que l’on va pouvoir commencer à s’interroger.

 

Limite entre une alimentation émotionnelle normale et pathologique

Avis d’Ariane Garcia, psychologue spécialisée dans les Troubles du Comportement Alimentaires

« Comme l’a très bien expliqué Betty précédemment, réguler ses émotions avec la nourriture est un comportement très répandu mais pas forcément problématique. De nombreuses études montrent que c’est un phénomène plutôt commun dans la population générale (Beck, Guilbert & Gautier, 2006 ; Bourdier, 2017). Manger est un moyen, parmi d’autres, de réduire le stress et les émotions difficiles. C’est une manière de « s’automédiquer » (Khantzian, 2003) et de se procurer du plaisir (Goodman, 1990).

Mais que se passe-t-il quand cette stratégie de régulation émotionnelle ne semble plus fonctionner ? Quand ce comportement s’accompagne davantage de honte et de dégoût de soi que de plaisir ou de réconfort ? Quand on a le sentiment d’être complètement incontrôlable face à ces aliments « doudou » ?

Pour commencer, il est important de rappeler que le comportement alimentaire est influencé de manière permanente et dynamique, par des facteurs biologiques, psychologiques et sociaux. Il ne peut se réduire à l’une de ces composantes.

Ainsi, je ne présente ici qu’une partie des hypothèses existantes sur un possible dysfonctionnement de l’alimentation émotionnelle, et me concentre principalement sur les facteurs psychologiques. »

Alimentation émotionnelle: une intolérance possible aux émotions difficiles?

Piste de réflexion livrée par Ariane Garcia, Psychologue spécialisée en Troubles du Comportement Alimentaire:

« L’alimentation émotionnelle peut devenir problématique quand elle est utilisée de manière systématique et compulsive pour gérer des éprouvés difficiles (émotions, sentiments pensées). L’utilisation préférentielle d’aliments gras, sucrés, salés et à forte valeur énergétique (Macht, 2008 ; Gibson, 2012), permet d’obtenir du réconfort et du plaisir de manière rapide, et ainsi, d’atténuer ces émotions difficiles.

Néanmoins, lorsqu’une personne éprouve une incapacité à tolérer ses émotions sans nourriture, nous pouvons observer un phénomène qui peut s’apparenter à de l’addiction alimentaire (Bourdier, 2017). Plus la personne anesthésie ses émotions avec la nourriture, plus son intolérance émotionnelle augmente et plus elle ressentira un besoin compulsif de nourriture pour les gérer (Zermati, 2015).

Si ce concept d’addiction alimentaire est encore largement discuté dans la littérature (Bourdier, 2017), il permet néanmoins de mettre en lumière que l’intolérance aux émotions difficiles pourrait être une cause possible de dysfonctionnement de l’alimentation émotionnelle. »

La réstriction cognitive et ses conséquences

Pour vous en parler d’un comportement répandu et pourtant cause possible d’une alimentation troublée… Je laisse la parole à Ariane Garcia, psychologue spécialisée en Troubles du Comportement Alimentaire:

« La restriction cognitive (Herman & Mack, 1975), est une attitude qui amène la personne concernée à contrôler, voire à réduire, son alimentation dans le but de perdre du poids ou pour éviter d’en prendre (Le Barzic, 2001). Les conséquences de cette restriction cognitive sont nombreuses et susceptibles d’influencer l’alimentation émotionnelle.

Zermati (2011) parle notamment de « trouble du réconfort » lorsque la restriction cognitive empêche la nourriture émotionnelle d’être satisfaisante et fonctionnelle. En effet, manger devient une activité stressante pour une personne en restriction cognitive. Elle ressentira beaucoup de honte et de culpabilité à avoir mangé, sans faim, des aliments riches/gras/sucrés.

De fait, l’alimentation émotionnelle ne peut plus remplir sa fonction de régulation des émotions et cette personne aura besoin de manger de plus en plus pour gérer cet inconfort émotionnel. Ce besoin de manger devient alors compulsif et irrépressible, c’est la compulsion alimentaire. Là encore, un cercle vicieux psychologique s’installe et l’alimentation émotionnelle devient un comportement dysfonctionnel.

Par ailleurs, la restriction cognitive peut amener la personne à résister à ses envies de manger émotionnelles. Cette lutte ne fera qu’engendrer davantage de honte, de culpabilité et de sentiment d’impuissance, particulièrement si elle finit par manger, et ainsi, renforcer ce dysfonctionnement.

Les relations entre émotions, comportements alimentaires et restriction cognitive sont très complexes. Par ailleurs, la restriction cognitive semble engendrer des comportements qui « miment » l’addiction alimentaire (Apfeldorfer & Zermati, 2017). C’est à dire que plus une personne se privera d’un aliment (généralement gras/sucré/industriel) pour contrôler son poids, plus le désir de cet aliment augmente, ce qui peut engendrer un sentiment de perte de contrôle intense et des compulsions alimentaires.

Enfin, une étude de Tan, Ruhl et Chow (2016) a montré que le désir de manger augmente chez l’enfant lorsque les parents ont recours au « nourrissage de réconfort » (calmer la détresse émotionnelle de l’enfant avec la nourriture) et au contrôle alimentaire (interdiction/limitation d’aliments considérés comme mauvais pour la santé, surveillance du régime alimentaire…). Ce qui nous permet de supposer que la tendance à l’alimentation émotionnelle, associée à de la restriction cognitive, pourrait créer un « terrain » propice à une alimentation troublée, voire, aux troubles du comportement alimentaire. » 

Gérer les envies de manger, grignotages, pulsions alimentaires, …

La prise de conscience: est-ce que je mange mes émotions?

Ce que je vous propose dans un premier temps consiste à vous observer. Si besoin, tenez un petit journal. Notez vos “dérapages” , les moments où vous avez mangé sans avoir réellement faim. Cela pré suppose que vous ayez à repérer bien sûr les sensations de faim.

Tenez ce petit journal sur une semaine.

Commencez à repérer s’il y a des situations qui se ressemblent, qui ont des points communs. Qu’est ce que vous remarquez en relisant votre journal?

Observer ses émotions

 

Chaque émotion a une fonction et vous renseigne sur un besoin qui n’est pas comblé. Ainsi, on pourrait se sentir triste quand on a besoin de réconfort. On pourrait avoir peur pour se protéger d’un danger (réél ou non).

L’émotion est utile et présente pour nous chuchoter à l’oreille un besoin qui n’a pas été respecté.

On pourrait par exemple se sentir en colère quand notre besoin de calme n’est pas respecté. Elle nous pousse à agir pour s’isoler, ou faire cesser le bruit. Si nous n’écoutons pas l’émotion… Nous pourrions utiliser la nourriture pour faire faire l’émotion désagréable. Au lieu de répondre au besoin sous jacent!

Si vous avez des dificultés à observer et à nommer vos émotions… Pas de panique. Cela s’apprend. Pour vous y aider, je vous ai préparé une petite liste d’émotions à laquelle vous référer pour commencer ce travail.

Observer ses pensées et les situations qui déclenchent la pulsion

Dans les situations que vous avez noté ou repéré y a t-il des choses que vous vous êtes dites qui auraient pu déclencher le besoin de compenser par la nourriture?

Par exemple en rentrant du travail: “pfff quelle journée. Je suis vidée” → tiens si je m’envoyais du nutella à la petite cuillère.

Observer ses habitudes et réactions

Qu’ai-je tendance à faire lorsque je suis face à une émotion? Quel comportement ai-je? Qu’est ce que je fais? J’ignore, je chasse de mon esprit (ex: je fais quelque chose pour occuper mon esprit)? Je mange?

Mettre en place une alternative à la nourriture

Et si quand vous rentrez du travail, crevée ou stressée, vous trouviez une autre alternative qui vous fait du bien?

Je ne sais pas vous, mais personnellement je dis toujours que j’ai 2 journées. Celle de travail, et celle quand je rentre. Je rentre le soir et j’ai à coeur de m’occuper (et profiter) de mon enfant en bas âge. Je l’aime, et c’est parfois du sport (les parents me comprendront sûrement). Les journées où j’ai eu beaucoup de stress, plutôt que me ruer sur le chocolat (à ce stade, vous l’avez compris, c’est mon pêché mignon)… J’ai négocié avec mon mari et mon enfant (oui oui) pour prendre une douche express. 5 mins RIEN QU’À MOI. Besoin (de calme) comblé sans culpabilité. Youpi.

On croit souvent à tort que trouver des solutions prend du temps. En fait, même si l’on en a l’impression… C’est plutôt qu’on n’en prend pas le temps. Et pourquoi? Parce que cela nous coûte des efforts de changer nos habitudes. Et si on ne sait pas pourquoi on le fait, ce sera encore plus difficile de le faire.

Demandez vous: qu’est ce qui fait que cette situation vous pose problèmes aujourd’hui? Qu’est ce qui est difficile? Et si vous ne faites rien pour cela, qu’est ce que cela aura comme impact pour vous demain?

Imaginez qu’avec quelques efforts, un changement, une aide… Vous solutionnez ce problème. A quoi ressemblera votre vie dans le futur? Qu’est-ce que vous y gagnez?

Développer d’autres sources de plaisir et réconfort

Dans ma pratique professionnelle, j’ai remarqué que souvent la nourriture était utilisée comme moyen de réconfort.

Les études nous ont montré que le fait de ne pas ressentir de plaisir dans notre quotidien est dépressogène. On pourrait très bien combler cette forme de tristesse par l’alimentation. Mais ce n’est qu’un exemple…

Les études faites sur cette notion (on parlera d’activation comportementale comme technique pour accompagner la dépression) disent que pour conserver une humeur positive, il faudrait au moins UNE source de plaisir TOUS LES JOURS !

Est-ce que vous y êtes?

J’aimerai vous inviter à explorer cette piste si ce n’est pas votre cas.

Exercice pratique d’observation de ses émotions/pensées/habitudes face à la nourriture

Pour faire le point sur votre comportement lié à la nourriture, je vous propose de tenir un petit journal pendant une semaine.

Dans votre journal, notez:

  • la date / l’heure

  • la situation dans laquelle vous êtes (ex: je rentre du travail, je suis devant la tv le soir, …)

  • l’émotion que vous ressentez à ce moment là

  • ce que vous vous dites à ce moment là, vos pensées

  • votre comportement: ce que vous mangez par exemple, en réponse à l’émotion (globalement. C’est pas un journal pour votre diététicienne…)

  • ce que cela a comme conséquence pour vous

 

Exemple de l’exercice d’alimentation pour répondre à un besoin émotionnel

 

  • Date/heure: mercredi après-midi, 14h.
  • Situation: j’écris le présent article.
  • Emotion: je ressens un peu de stress, j’ai un besoin de performance et d’efficacité, car j’ai un timing à respecter pour vous proposer cet écrit.
  • Mes pensées: j’ai la croyance erronée que le sucre me donnera un coup de boost, m’aidera à me concentrer… ah ah.
  • Mon comportement: je vous écris donc avec un carré de chocolat (excellentissime) dans la bouche.
  • Conséquence à court terme: Plaisir! Punaise ce que ça fait du bien. A long terme: c’est sûr qu’avec le confinement et tout ce que j’écris, je vais m’en enfiler un paquet. Mais cela n’a pas de conséquences néfastes dans le sens où je le fais en parfaite conscience, pas de façon systématique ni récurrente.

A vous de jouer.

Témoignage d’une jeune femme ayant revu entièrement son alimentation pour raison de santé.

Notre rapport à l’alimentation peut être un moyen de nier ses émotions, mais aussi ses douleurs parfois. Pour illustrer un processus de changement dans le rapport à l’alimentation, j’aimerai vous proposer un témoignage inspirant d’une amie.

Marina est la fondatrice de NourriSanté (alimentation sans gluten et sans lait pour retrouver une vie sans douleurs). Marina est une jeune femme à qui on avait appris à ne pas écouter sa tête, son coeur, son corps. Un jour, elle subit des douleurs intenses qui la font se questionner sur son alimentation. Petit à petit elle apprend à “écouter”. Et entame tout un processus de changement et cheminement que je trouve inspirant. Voici son témoignage:

 

« Tout a commencé en octobre 2018… Quand j’ai du faire attention aux douleurs de mon corps pour la première fois ! Suite à une crise de panique je me retrouve avec une névralgie. C’est quand vos nerfs se « coincent » et ça fait vraiment mal… J’avais des fourmillements dans les bras et jambes côté droit. Après avoir fait des examens, il s’est avéré que je souffrais notamment d’une légère arthrose au niveau des cervicales.

Mais la vérité c’est que je n’étais pas du tout une personne à l’écoute de son corps et / ou de ses émotions. J’ai toujours eu tendance à repousser les émotions, parce que je crois que dans mon éducation les accueillir c’était plutôt pour les faibles. Alors quand t’es hypersensible c’est compliqué ! Je crois vraiment que j’ai été éduqué pour me dépasser, et donc dépasser la douleur ! J’étais plutôt une personne à se dire que ça allait passer quelque soit la douleur. Pendant des années aussi, j’ai été en surpoids parce que je ne faisais pas réellement attention à mon corps et je mangeais ce qui me faisait plaisir sans penser aux conséquences à long terme. Ce qui rejoint ma propension à ne pas faire attention à mon corps, mes douleurs ou à essayer de contenir mes émotions.

Cette crise de panique a été comme un révélateur. Vu la douleur, je me suis dit qu’il était temps que je fasse quelque chose. J’ai donc bouquiné et j’ai décidé de tenter un changement d’alimentation radical. Plus de produits laitiers, plus de café, plus de gluten.

Bien sûr je n’ai pas tout fait en même temps sinon je crois que c’est la santé mentale que j’aurai perdue ! Mais j’étais déterminée. Quand la douleur est trop grande, je crois que c’est là qu’on est le plus déterminé à agir.

Donc petit à petit, un pas après l’autre, j’ai repris en main mon alimentation.

J’ai arrêté le café, j’ai introduit plus de légumes chaque jour, et j’ai enlevé tous les fromages et autres… Arrêter le café m’a rendue très fière car j’étais une addict ! J’ai ensuite stoppé le gluten, ce qui a été plus difficile car ce truc là se cache partout. L’idée derrière tout ça était de s’approcher du régime hypotoxique qui fonctionne bien pour l’arthrose. J’ai appris à manger des trucs que je ne mettais jamais dans mon assiette, comme le chou rouge par exemple, ou les épinards. Et chose incroyable : ces aliments là, que je détestais auparavant, j’ai appris à les aimer ! Il faut d’ailleurs partie de mes préférés aujourd’hui.

En terme de conséquences, je dirai que si l’on parle uniquement de ce qui se voit, je dirai surtout la perte de kilos. Mais surtout à l’intérieur, j’ai puisé une très grande force pour avancer, et venir à bouts de toutes ces douleurs chroniques qui s’étaient installées sans que je ne m’en rende compte.

Aujourd’hui j’ai repris des activités physiques : le yoga et la marche à pied surtout. J’ai toujours des douleurs chroniques mais elles sont bien moindres, et je crois que ça ne peut aller que de mieux en mieux ?

Car j’ai aujourd’hui le sentiment que chaque jour j’évolue dans mon intérêt, et donc forcément dans l’intérêt de mon corps. Mon état d’esprit est franchement différent.

J’ai l’habitude de dire que c’est un cercle vertueux. Tu fais attention à ce que tu manges, donc à ce que tu mets dans ton corps. Et ton état d’esprit lui aussi change. Et petit à petit chaque jour tu deviens un peu plus fier de toi et de tes progrès. »

Alimentation émotionnelle et Troubles du Comportement Alimentaire (TCA)

Par Ariane Garcia, psychologue spécialisée dans les troubles du Comportement Alimentaire:

L’alimentation émotionnelle semble être impliquée dans tout le spectre des TCA (Bourdier, 2017). En effet, des études nous ont permis d’observer que les personnes atteintes d’anorexie mentale, de boulimie ou d’hyperphagie boulimique sont plus susceptibles d’avoir recours à l’alimentation émotionnelle (Ricca, Castellini & Fioravanti, 2012 ; Ricca, Castellini & Lo Sauro, 2009).

Néanmoins, la limite entre une alimentation émotionnelle normale et pathologique reste floue. Elle semble devenir particulièrement problématique chez les personnes concernées par la restriction cognitive et/ou l’intolérance émotionnelle, qui sont également deux facteurs de risque au développement de TCA.

Quand demander de l’aide ?

« Il n’est pas toujours facile de déterminer à partir de quand il devient important de demander de l’aide pour gérer ses envies de manger émotionnelles.

Néanmoins, je vous encourage à consulter un professionnel (psychologue, psychiatre, diététicien, médecin généraliste…), si vous présentez les signes suivants :

  • Vous vous sentez obsédé par la nourriture, vous avez le sentiment d’y penser très régulièrement ou de manière permanente.
  • L’alimentation génère des émotions/sentiments difficiles : anxiété, inquiétude, honte, dégoût de soi…
  • Vous avez le sentiment d’être incontrôlable vis-à-vis de l’alimentation : besoin irrépressible de manger en l’absence de faim, incapacité à arrêter la prise alimentaire.
  • Vous avez le sentiment de ne pouvoir réguler vos émotions qu’avec la nourriture.
  • Vous avez par moment le sentiment d’anesthésier vos sensations/émotions/pensées avec la nourriture.
  • Vous vous sentez régulièrement submergé par vos émotions.
  • Vous ressentez une quelconque souffrance liée à l’alimentation et/ou à la gestion de vos émotions. »

Pour aller plus loin

Pour s’informer et lire, voici quelques références. Si vous avez des doutes, on ne le répétera jamais assez: consultez un professionnel de santé pour faire le point! Votre médecin traitant peut déjà évaluer avec vous le besoin de consulter un psychologue. Si vous préférez, dans un premier temps, vous pouvez aussi appeler un psychologue directement.

Lectures

Ce livre de Jean-philippe Zermati est une référence sur le sujet. Il s’adresse au grand public.

Bibliographie

  • Apfeldorfer, G., & Zermati, J.-P. (2017). Addiction aux aliments, à un comportement alimentaire, restriction cognitive, conséquences. Pratiques en nutrition, 5236(52), 1. https://doi.org/10.1016/j.pranut.2017.09.005

  • Beck, F., Guilbert, P., & Gautier A. (2006). Baromètre santé 2005. Paris : INPES.

  • Bourdier, L., Berthoz, S., Romo, L., Ballon, N., & Brunault, P. (2017). Alimentation émotionnelle et addiction à l’alimentation. EMC – Psychiatrie, 0(0),1-8.

  • Bourdier, L., Lalanne, C., Morvan, Y., Kern, L., Romo, L., & Berthoz, S. (2017). Validation and Factor Structure of the French-Language Version of the Emotional Appetite Questionnaire (EMAQ). Front. Psychol. 8(442). doi: 10.3389/fpsyg.2017.00442

  • Gibson, E.-L. (2012). The psychobiology of comfort eating : implications for neuropharmacological interventions. Behav Pharmacol, 23, 442–60.

  • Goodman, A. (1990). Addiction : definition and implications. British Journal of Addiction, 85, 1403–1408.

  • Herman, C.-P, & Mack, D. (1975). Restrained and unrestrained eating. J Pers, 43(4), 647-60.

  • Khantzian, E.-J. (2003). The self-medication hypothesis revisited: the dually diagnosed patient. Prim Psychiatry, 10, 47–8.

  • Le Barzic, M. (2001). Le syndrome de restriction cognitive : de la norme au désordre du comportement, alimentaire. Diabetes Metab, 27, 512-6.

  • Macht, M. (2008). How emotions affect eating : a five-way model. Appetite, 50, 1–11.

  • Ricca, V., Castellini, G., & Fioravanti, G. (2012). Emotional eating in anorexia nervosa and bulimia nervosa. Compr Psychiatry, 53, 245–51.

  • Ricca, V., Castellini, G., & Lo Sauro C. (2009). Correlations between binge eating and emotional eating in a sample of overweight subjects. Appetite, 53,418–21.

  • Tan, C.-C, Ruhl, H., & Chow, C.-M. (2016). Retrospective reports of parental feeding practices and emotional eating in adulthood : the role of food preoccupation. Appetite 105(4),10–5.

  • Zermati, J.-P. (2015). L’impulsivité alimentaire : site internet du GROS https://www.gros.org/l-impulsivite-alimentaire

  • Zermati, J.-P. (2011). Stress et alimentation : le trouble du réconfort : site internet du GROS https://www.gros.org/stress-et-alimentation-le-trouble-du-reconfort

Tout ce que vous avez toujours rêvé de savoir sur l’hypnose!

Tout ce que vous avez toujours rêvé de savoir sur l’hypnose!

Vous en avez marre de vous sentir mal? Vous avez l’impression d’avoir testé toutes les thérapies possibles et imaginables sans résultats? Vous aimeriez sans doute gérer votre stress, trouver le sommeil, ne plus angoisser, ou peut-être même perdre du poids, arrêter de fumer ou accoucher sous hypnose.

L’hypnose pratiquée par un hypno thérapeute va vous permettre de travailler sur votre objectif de façon efficace. Les seules conditions de réussites sont: votre motivation et votre implication dans le processus. Je ne le répéterai jamais assez, sans vous, même le meilleur des thérapeutes ne peut rien.

Je vous livre donc tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur l’hypnose avant de vous lancer.

L’hypnose c’est magique !

C’est magique parce que souvent c’est la « dernière solution » envisagée. Et les résultats sont tellement bons! C’est un mélange d’envie, de besoin et d’urgence… et la magie de l’hypnose vous fait mobiliser toutes vos ressources pour atteindre votre objectif. Pour réussir.

Les bénéfices se cachent dans votre tête

La bonne nouvelle, c’est que tout ce que vous apprendrez de l’hypnose est déjà dans votre non conscient et ne mérite que d’être mis en lumière par vous-même et pour vous-même.

L’hypnose, comment devenir créatif en résolution de problème en quelques séances

L’hypnose met en jeu les neurones miroirs. Ils jouent un rôle dans l’empathie, et permettraient de développer de nouvelles compétences pour faciliter la résolution créative de problèmes.



On sait aussi que l’hypnose permet d’activer certains sub systèmes cérébraux. On pourra citer ceux responsables des émotions (système limbique), de l’attention ou encore de l’espace d’accès à la conscience et celui du repos. Le processus d’hypnose va ainsi permettre de travailler, modeler, accéder à toutes les ressources de ces systèmes.

Ces activations et interactions complexes ont été mises en lumière avec beaucoup d’études en imagerie cérébrale (IRM entre autre).

Ce n’est donc plus un secret, les effets de l’hypnose ont été montrés, et la recherche sur le « comment » cela fonctionne dans notre cerveau sont loin d’être finies.

Pas de bras, pas d’chocolat.

En vérité : pas d’objectif, pas d’hypnose. En thérapie, on va vous demander (et on va vous accompagner pour cela) de définir un objectif thérapeutique. Cela peut être « ne plus avoir mal », « enfin dormir », « arrêter d’angoisser », « avoir confiance en moi », “gérer son stress”, “pratiquer un accouchement sous hypnose”

Découper à la     hache son objectif inatteignable… pour le transformer en actions     réalisables

On va alors pouvoir décomposer son objectif « avoir confiance en moi » en : j’ose prendre la parole devant des personnes en qui j’ai confiance, puis en réunion, puis j’oserai donner mon opinion quand je ne suis pas d’accord, … 

C’est toujours plus facile de pouvoir mesurer l’impact de nos actions et vérifier que l’on avance bien vers notre but. Tout comme il est plus facile également de gravir plusieurs petites montagnes que le mont blanc, d’un coup, d’un seul.



Une pratique vieille comme le monde… ou presque !

On pense souvent que l’hypnose est une méthode « innovante » ou « méconnue ». Il faut savoir que l’hypnose est pratiquée depuis plus de 150 ans et qu’il y a eu de nombreux courants… Hypnose Ericksonienne (sans doute la plus connue), hypnose humaniste ou encore les thérapies d’activation de conscience.

Je me suis formée à cette dernière approche, qui selon moi, permet à la personne de trouver ses propres solutions et est la plus respectueuse du libre arbitre.

Au secours, je vais me faire manipuler !

On peut avoir peur d’aller voir un « hypnotiseur », par peur qu’il nous manipule ou nous fasse faire ou dire n’importe quoi.

En réalité il est impossible de vous faire faire la poule ou vous faire signer un chèque lors d’une séance d’hypnose. Premièrement parce que vous allez voir un hypno thérapeute qui a une déontologie. Deuxièmement parce que c’est tout simplement impossible.

Vous pourriez simplement être un peu plus réceptif aux suggestions. Choisissez bien votre thérapeute

Les secrets de l’hypno thérapeute hypnotiseur

L’hypnose spectacle ne s’appuie pas que sur la plasticité cérébrale ou quelques processus d’induction (fermez les yeux, bla bla bla…). Non en fait, les hypnotiseurs qui font le show s’appuient sur des notions complémentaires de psychologie sociale (désirabilité sociale, effet de groupe, …). Ces techniques font que oui… On fait faire aux gens un peu tout et n’importe quoi sur scène. J’avais d’ailleurs été très choquée d’une scène que proposait un hypnotiseur, où les gens pensent qu’ils se font tirer dessus par un fusil…

L’hypnose est un outil puissant et si mal utilisé peut être dangereux pour la personne.

J’avais trouvé ça d’une violence extrême. Et j’ai l’utopie de croire que dans ces cas-là, ils prennent le temps de « déprogrammer » les gens pour qu’ils ne perçoivent plus ce danger !

Et vue que c’est un outil puissant, cela fonctionne aussi puissamment pour changer ce qui a besoin d’être changé en vous ou dans votre vie 😉

Une question de perception

Car c’est bien de ça qu’il s’agit. L’hypnose vous permet d’accéder à toutes vos perceptions, et sens, puissance 10. En fait, l’hypnose c’est de l’hyper conscience, de l’hyper présence

Y a t-il un pilote aux commandes ?

La réponse est oui. Et c’est vous. Vous êtes aux commandes de toute la séance d’hypnose. L’hypno thérapeute vous accompagne, il ne décide pas à votre place.

Donc forcément vous avez votre libre arbitre plus que jamais (si tant est que vous ne vous soyez pas fait manipuler par un showman qui vous a bien préparé à ça avant, mais honnêtement, pas besoin d’être en hypnose pour se faire manipuler… Il n’y a qu’à regarder les pubs, ouvrir votre tv, la radio, le journal, nous sommes « manipulés » tous les jours).

Mais en bref, c’est quoi l’hypnose ?

L’hypnose est un processus naturel que l’on a tous expérimenté un jour. C’est ce processus naturel qu’on va essayer d’entraîner et développer. Pendant ce processus, vous allez pouvoir découvrir ou re découvrir vos ressources, compétences, toutes choses utiles à votre objectif thérapeutique

La méthode « Eurêka ! »

C’est un peu comme quand on décide d’aller faire un tour après avoir planché sur un problème, sans arriver à rien. C’est en sortant se promener que… Eurêka ! Notre esprit nous propose la solution. Car pendant ce temps où l’on ne se centre plus sur le problème, nous sommes plus présents à nous-mêmes, à nos sensations et perceptions.

Et ainsi notre conscient accède à notre non conscient, qui lui, avait la solution pour nous

L’hypno thérapeute est un entremetteur

L’hypno thérapeute va faciliter la rencontre entre votre conscience et votre non conscience, sans rien y modifier.

Et ces deux parties conscientes et non conscientes font bien parties d’une même personne.

D’où l’importance d’un bon hypno thérapeute qui va permettre la facilitation pour accéder aux ressources de la personne, et non lui proposer ses solutions ou une solution toute faite…

C’est le cas des MP3 que l’on vous propose à distance. Cela aide à entraîner le processus ! Mais cela peut se révéler insuffisant pour répondre à un objectif bien particulier.

Vous êtes unique, complexe, la séance d’hypnose pour être la plus efficace possible devrait être adaptée à vous

L’hypnose, non merci, ce n’est pas pour moi

En réalité… Ce processus naturel peut être appris et renforcé par tout le monde. C’est un entraînement.

Et l’on pourra ensuite accéder à l’auto hypnose de manière très spontanée en toutes circonstances. C’est d’ailleurs l’objectif personnel de tout hypno thérapeute : que vous soyez le plus autonome possible avec cet outil

J’ai fait le test à la TV, l’hypnose ça ne fonctionne pas sur moi

100% des gens qui ont envie sont réceptifs ou hypnotisables. En réalité, la résistance n’existe pas. C’est la méthode utilisée pour entrer en trans hypnotique qui ne sera pas la même ou la plus efficace pour tout le monde. D’où l’intérêt de choisir un professionnel qui saura s’adapter à vous… Mais c’est un long débat scientifique!

L’hypnose c’est pareil que la méditation?

Ces deux pratiques ne sont pas identiques. La méditation vous permet de vous ancrer sur l’instant présent. L’hypnose vous accompagne et met en lumière toutes vos ressources, des plus récentes aux plus anciennes… Il faut aussi savoir que l’hypnose n’est pas de la relaxation et ne vise pas forcément un état agréable. On va rechercher un processus qui soit utile pour avancer sur votre objectif. Et cela peut parfois être inconfortable à court terme, et viser un confort à long terme 🙂   

Ça me fait peur, qu’est-ce que je risque ?

Pour dire vrai: rien du tout. Le plus gros risque de l’hypnose je dirais que c’est le faux souvenir. C’est pour cela que je vous encourage toujours à vous adresser à un professionnel de santé. Car les mécanismes psychiques sont complexes et je pense qu’il est nécessaire de s’adresser à quelqu’un qui sait ce qu’il fait.

Est-ce que je risque de m’endormir pendant une séance?

Il a été démontré par EEG que l’hypnose n’est pas du sommeil. Il s’agirait même plus d’un état d’éveil paradoxal



« Et si j’oubliais tout?! »

Il n’existe pas d’amnésie en hypnose. Vous pouvez juste choisir d’oublier, consciemment ou non consciemment. Le processus étant principalement basé sur une expérience sensorielle et de perception, chacun la vit à sa manière. Certaines personnes vont se remémorer plus facilement des détails liés à l’ouïe et d’autres des détails liés au visuel.

Existe t-il des contre indications à la pratique de l’hypnose?

Oui. On ne propose pas l’hypnose aux personnes ayant un trouble psychotique (schizophrènes) par exemple, car il existe un risque de décompensation. Vous imaginez bien que si une personne schizophrène est hyper présente à son délire, cela peut être vraiment gênant pour elle. 

Je fais de l’hypnose pour retrouver la mémoire

Au risque de vous décevoir, il n’est pas possible de retrouver des souvenirs par l’hypnose. Surtout s’il ne sont pas « encodés ». Je re pense à un ami qui avait eu un accident et voulait faire une séance d’hypnose pour se souvenir de ce qu’il s’était passé. Or il avait eu de grosses blessures cérébrales, avait perdu conscience. La réponse est non, on ne peut pas retrouver de souvenir. Si l’on peut revivre des expériences passées, il s’agira de les revivre avec les représentations que l’on en a aujourd’hui. 

Pourquoi choisir l’une ou l’autre forme d’hypnose?

C’est une question très personnelle. Certaines personnes préfèrent une hypnose plus directive (type Ericksonienne), d’autres préfèrent une forme plus libre ou créative. Et puis soyons honnête, c’est aussi une question de feeling avec le thérapeute. Si le courant le passe pas entre vous, changez 🙂 Si c’est un professionnel de santé, il est au courant de cette importance dans l’alliance thérapeutique et ne sera pas vexé!

J’ai choisi la thérapie d’activation de conscience, car cette méthode permet de respecter le patient dans son unicité, son libre arbitre. Je trouve que cette méthode permet plus de libertés et de créativité. C’est un avis personnel, tout dépend de votre feeling. Je sais que certaines personnes ont besoin d’une méthode plus directive, l’hypnose Ericksonnienne répondra plus à leur besoin, et c’est Oké comme ça  Il n’y a pas une méthode « meilleure » qu’une autre, un thérapeute meilleure qu’une autre. Je crois que c’est une rencontre et une interaction unique. Il faut que ça matche pour faire une beau travail d’équipe !

Maintenant que vous savez tout cela, il est temps de prendre une décision. Est-ce que vos difficultés ont un retentissement sur votre vie de tous les jours? Est-ce que vous seriez prêt à tout tenter pour que cela change? Et rapidement?

Si la réponse est OUI à ces 3 questions alors vous êtes prêts.

Car vous avez pris conscience (peut-être même avant votre inconscient?! 😉 ah ah) que pour qu’une thérapie en hypnose fonctionne, vous allez devoir vous y investir. Et ce sera peut-être même l’argent le plus investi de votre vie si vous vous décidez à chercher à hypno thérapeute. 

Le plus important que j’avais envie de vous livrer, c’est que vous être l’acteur principal de votre vie. Vous êtes la personne qui pourra changer quelque chose à votre parcours pour enfin vous assumer et oser avancer sans vos bagages, sans tout l’inutile et avec tellement plus de sérénité et de cohérence avec vous même.

Cet outil est aussi puissant que vous, votre volonté, votre créativité. Et cette créativité est bien souvent insoupçonnée. Ce sera au thérapeute de faire ce chemin avec vous et de vous donner les outils pour la résolution de votre problème.



Qu’est-ce que l’estime de soi?

Qu’est-ce que l’estime de soi?

Tous les jours, j’entends de bien jolies personnes douter d’elles même, sous Le prétexte “qu’elles n’ont pas confiance en elle”. Parmi les motifs de consultation, je reçois régulièrement les demandes suivantes “je voudrais avoir plus confiance en moi”, “j’aimerai m’aimer un peu plus”, “je voudrais m’affirmer plus”.

Et souvent derrière ces idées, il y a des notions de sacrifice, de faire passer l’opinion des autres avant la sienne, donner plus de crédit aux autres qu’à soi même. Et l’idée (fausse, on verra pourquoi dans un prochain article) que si l’on a confiance en soi, c’est que l’on est comme Ginette du service compta, qui parle toujours plus fort que les autres et qui a toujours ce qu’elle veut quand elle le veut.

La toile, les magazines, les livres, les podcasts et même les films (I feel pretty,j’adore !)… regorgent d’histoires où la confiance en soi est présentée comme le Graal, où le personnage principal est sauvé quand il a confiance en lui.

Alors je vais vous arrêter tout de suite, on va tordre le cou à cette idée reçue. Et on va encore faire confiance au pouvoir de l’amour. The power of love. Et si la clé résidait dans l’amour inconditionnel que l’on se porte à soi?

Honnêtement, j’ai mis du temps à écrire cet article. Car j’étais moi même victime de mon propre manque de confiance, en ce que j’allais pouvoir écrire. Alors une amie m’a rappelé à quel point je pouvais estimer ce que j’avais à dire, sur le simple postulat de départ que: j’ai des choses à dire. Et qu’il s’agissait simplement de livrer ma vision de ce concept nébuleux.

Alors, on y va? Vous êtes prêts? Je vais vous demander de garder votre cœur et votre esprit, OUVERTS.

L’estime de soi est un vaste sujet à traiter. Il m’a semblé difficile de tout traiter en un seul article. Alors aujourd’hui je vais vous proposer de dépoussiérer ce concept en perpétuelle évolution. Je vous dirais pourquoi je ne crois pas que partir de la définition classique nous aide à quoi que ce soit, et je vous livrerai ma vision. Je vous livrerai quelques « comment », même si je pense qu’un autre article devra voir le jour pour être plus spécifique si vous souhaitez en savoir plus sur la mise en pratique.

L’ESTIME DE SOI : UN CONCEPT EN PERPÉTUELLE ÉVOLUTION

Si l’on en croit toutes les définitions, du Larousse aux ouvrages de psychologie, l’estime de soi est présentée comme quelque chose qui est bien souvent dépendant de l’environnement, d’une personne extérieure, ou du passé.

Au départ, l’estime de soi était présenté comme le fait de regarder sa valeur par rapport aux autres êtres humains, ou en comparaison à notre idéal de vie, de ce qui ferait de nous quelqu’un d’aimable.

Selon Williame James, “l’estime de soi est le rapport entre ce que sont réellement les humains et ce qu’ils veulent être (leur idéal de soi). Pour Maslow, “l’estime de soi correspond à une double nécessité pour l’individu: se sentir compétent et être reconnu par autrui”.

L’estime de soi … Dans le regard des autres?

Il semblerait que le sentiment d’appartenance joue un rôle, d’où l’importance de se conformer à des normes sociales. D’ailleurs cette notion de comparaison tient une place prépondérante puisque l’on estimerait sa valeur par rapport à autrui, par rapport aux attentes extérieures…

Toutes ces définitions faisaient de l’estime de soi quelque chose d’instable, en perpétuel mouvement, et surtout la rendait dépendante de l’environnement et des autres.

Albert Ellis, un de nos chers pères fondateurs des Thérapies Cognitives et Comportementales (TCC) a commencé à introduire l’idée d’amour inconditionnel de soi, et là, ça commence à devenir intéressant. Il apporte une nouvelle vision et s’oppose aux définitions précédentes.

Car pour lui, nous aurions tendance à nous accorder une valeur positive en cas de réussite, et une valeur négative en cas d’échec, en (très gros) résumé. Vous voyez le problème? Notre estime de nous-même serait donc dépendante de nos expériences et serait forcément instable, et nous pousserait même à une auto évaluation constante.

L’estime de soi: un amour inconditionnel

Alors, Albert a décidé d’introduire la notion d’amour inconditionnel de soi. Il permet de séparer la valeur d’une personne de ses actes. Nous ne sommes pas l’addition de nos comportements.

Enfin Kristin Neff soutient l’idée que cette notion de confiance en soi nous pousse à nous comparer et active un phénomène féroce d’auto critique. Elle serait alors absolument instable puisqu’elle nécessite d’activer des processus de comparaison à autrui sans cesse.

 

Mais en fait, c’est quoi l’estime de soi ?

L’estime de soi repose sur 3 pilier. L’amour inconditionnel de soi, la vision positive de soi et la confiance en soi.

L’amour inconditionnel de soi dépend de l’amour que l’on a reçu dans notre enfance, amour indépendant de nos erreurs ou de nos échecs, d’avoir reçu la certitude que nous sommes aimables comme nous sommes. C’est notre réservoir affectif en bref.

La vision positive de soi repose sur ces questions : suis-je aimable ? ai-je de la valeur en tant qu’être humain ?

La confiance en soi correspond à la capacité à se reconnaître des compétences et son aptitude à apprendre des échecs.

DÉVELOPPER SON ESTIME DE SOI POUR A ALLER MIEUX ?

Tout ça c’est bien intéressant, mais ces concepts me posent un problème, et j’en fais le constat au quotidien auprès des personnes que j’accompagne.

Cela suppose que : l’estime de soi serait acquise dans l’enfance. Alors on démarre mal si l’on n’a pas reçu d’amour, ou si l’on en a manqué. Cela suppose qu’il faut s’auto-évaluer par rapport aux autres ou par rapport à soi-même. Et donc que l’on compare la distance entre ses idéaux et la réalité. Et cela rend tout à fait instable l’image que l’on peut avoir de soi-même. Car elle est dépendante des événements et de notre environnement.

Et pour citer Kristin Neff, la comparaison apporte l’auto critique.

Comment avoir confiance en soi, ou de l’estime pour qui l’on est, si l’on dirige nos efforts vers la comparaison à soi ou à autrui ? Nos actes ne nous définissent pas. Nos échecs non plus. Tout sera toujours moins bien ou mieux qu’hier. Mais hier je n’y peux plus rien. Mes actes sont déjà passés.

A vrai dire, la question serait de dépasser notre croyance que nous sommes que l’addition de nos expériences, positives ou négatives. « La carte n’est pas le territoire ». Peut-être qu’il s’agit d’accepter qui l’on est et d’apprendre l’amour inconditionnel de soi. D’apprendre à accepter l’idée que de chaque expérience nous pourrons tirer un enseignement utile pour notre devenir. Ces enseignements sont le chemin vers une meilleure estime de soi. Ce n’est pas la réussite ou l’échec, le résultat.

Kristin Neff nous donne d’ailleurs une autre piste. Elle a montré dans ses recherches qu’un travail sur l’estime de soi ne permettait pas de prévenir les actes violents, ou les risques liés à l’adolescence. D’ailleurs l’estime de soi n’aurait pas d’incidence sur les résultats mais plutôt sur le narcissisme.

Elle nous propose de développer un concept qui nous est quasi inconnu dans nos sociétés occidentales : l’auto compassion.

L’auto compassion c’est reconnaître notre caractère humain.

COMMENT FAIRE POUR AVOIR PLUS CONFIANCE EN MOI?

Je crois que la première étape importante est la prise de conscience. Très peu de personne sur cette terre ont une estime d’elle-même blindée. Même les personnes qui vous semblent sûres d’elles, ou imbues d’elles-mêmes, ou narcissiques. Souvent il s’agit d’une façade, d’un moyen de protection. On peut avoir reçu énormément d’amour et ne pas avoir appris à s’aimer inconditionnellement. 

Il n’est pas trop tard pour changer

Otez vous de la tête que l’on ne peut plus rien y faire. Dans votre vie, vous avez le pouvoir d’agir, ici et maintenant. On ne peut plus rien à hier et demain n’est pas encore arrivé. L’estime de soi n’est pas qu’innée, elle n’est pas forcément naturelle. Elle peut se perdre en cours de route, mais la bonne nouvelle, c’est qu’elle s’acquiert également ! Vous apitoyez et vous arrêtez à votre croyance «que vous êtes comme ça » (c’est vrai, peut-être), et que « l’on peut rien y faire » ne vous aidera pas.

Comme vos premiers cours de gymnastiques, vos premières fois en vélo… Il a fallu essayer, recommencer, et trouver votre équilibre. Ce n’est pas FACILE. Cela demande de tenter quelque chose, au moins. Il n’est jamais trop tard pour changer.

L’estime de soi c’est aimer toutes les parties de soi inconditionnellement. C’est reconnaître que votre valeur n’est pas figée, ni dépendante des autres. En conséquence, elle peut s’améliorer et être plus sereine. L’estime de soi s’apprend et s’expérimente.

Si vous avez envie d’en savoir plus sur comment passer à l’action et expérimenter, ne ratez pas le prochain article

EN ATTENDANT, POUR ALLER PLUS LOIN:

La meilleure astuce pour appliquer ses bonnes résolutions

La meilleure astuce pour appliquer ses bonnes résolutions

A la fin de chaque année, je me sens un peu nostalgique. Cela m’arrive très rarement, mais c’est souvent le moment où je m’autorise à regarder en arrière. Non pas pour ruminer, mais pour prendre le temps d’observer ce qui a été accompli. Est-ce que mes actions m’ont rapprochée de mes objectifs ? Mes objectifs contribuent-ils toujours à mettre en vie mes valeurs et le sens que je donne à ma vie ?

Puis vient le réveillon, et ce fameux 1er janvier, ce premier jour de l’an. Et je ne sais pas vous, mais de mon côté, chaque premier janvier, j’ai un de ces spleen ! Un moment particulier où il faut dire au revoir à l’année écoulée (et tout ce qui n’a peut-être pas pu être accompli ou vécu), et déjà la pression de ce que l’on va faire de cette nouvelle période. Tout le monde prend des bonnes résolutions, avec énormément de bonne volonté, j’en conviens. Ces fameuses bonnes résolutions que toutes façons vous ne tiendrez au mieux que quelques semaines… pour les plus motivés ! Pour moi, les « bonnes résolutions », c’est un peu la fausse bonne excuse pour se donner bonne conscience. Comme faire une journée de diète après un repas (ou une journée?!) trop chargé ! Comme si les bonnes résolutions pouvaient sauver tous nos excès de l’année.

ma meilleure astuce pour appliquer vos bonnes résolutions est simple : n’en prenez pas

En réalité, les bonnes résolutions sont souvent furtives, temporaires et ne répondent pas à une réelle motivation.

A la place, je préfère vous proposer de réfléchir à vos objectifs pour l’année à venir. Et, bien entendu, cela va vous demander un peu plus de travail. L’idée est de se fixer des objectifs réalistes et réalisables, et pour lesquels vous êtes réellement motivés.

Prendre la résolution de perdre 15 kilos alors que vous n’avez aucune envie de manger sainement et encore moins de vous mettre au sport… va être difficile à tenir !

Réfléchissez aux buts cachés de vos bonnes résolutions : le pourquoi ?

Peut-être que cette envie de perdre 15 kilos correspond plus à votre besoin de vous sentir bien dans votre peau, de vous sentir plus jolie, ou de vous trouver un amoureux, de vous sentir aimée et moins seule ? C’est ce que l’on appelle la motivation. Quels sont vos motivations pour ces buts ?


Pensez aux objectifs que vous pourriez vous fixer tout au long de l’année

Si l’idée est de vous sentir mieux dans votre peau, de vous trouver plus jolie, peut-être qu’un travail sur vous même serait un bon point de départ. Parfois, peu importe notre poids, nous avons des difficultés à aimer notre image. Alors pourquoi avoir la résolution (que vous ne tiendrez pas) de perdre 15 kilos pour le même résultat au bout du compte ? Peut-être alors que l’objectif serait de vous réconcilier avec votre image et d’avoir plus confiance en vous.

Décomposez vos objectifs en actions concrètes

Il est plus facile d’atteindre ses objectifs quand on sait par quoi commencer, que l’on se fixe une série de petits objectifs, plutôt qu’un seul gros but !

Par exemple, pour vous réconcilier avec votre image et avoir plus confiance en vous… Vous pourriez commencer par porter uniquement les vêtements que vous aimez et dans lesquels vous vous trouvez jolie. Vous pourriez aussi, tous les matins, faire l’effort devant votre miroir de vous concentrer sur ce que vous aimez chez vous. Et enfin, vous pourriez vous entraîner à apprécier ce que vous aimer le moins. Fixez-vous des objectifs progressifs, vous voyez l’idée ?

Ne soyez pas trop exigeant avec vous même

Paris ne s’est pas fait en un jour, vous n’allez pas vous trouver la plus belle ou la meilleure du monde demain matin, comme par magie. L’estime de soi se travaille. La confiance aussi. Et c’est valable pour tous les objectifs que vous pourriez vous fixer.

L’idée est que chaque petit pas compte : prenez le temps de vous féliciter de chacun d’entre eux !

Faites le point régulièrement

Faire le point une fois par mois par écrit me semble intéressant. Sans cette étape, on peut avoir tendance à dériver. Quels objectifs ai-je atteints ? Si je n’en ai atteint aucun, peut-être s’en fixer de nouveaux plus réalistes. Ou vérifier si j’ai bien mis en place toutes les actions que j’avais prévues. Si je n’ai mis en œuvre aucune action : quels ont été les freins ? Ma motivation est-elle réelle ? Est-ce le bon moment ?

Et reprenez les raisons pour lesquelles vous vous étiez fixé ces objectifs

Repenser aux raisons qui nous ont poussés à se fixer un tel objectif aide à se reconnecter à ses ressources. Si j’ai décidé d’arrêter de fumer pour être en meilleure santé et pouvoir mieux profiter de mes enfants ou mes petits enfants, penser à eux et à cette motivation peut m’aider à accomplir ces petites actions du quotidien qui m’amèneront à mon objectif.

Vous avez toute une année pour y travailler, voyez les choses à long terme. Il y aura forcément des moments où ce sera plus facile, et d’autres où ça le sera moins. Ne vous définissez pas uniquement par vos tentatives non abouties. La répétition est mère des apprentissages. Essayez encore, ajustez vos actions. Et vous vous rapprocherez de vos objectifs.

Et promis, on fait le point l’année prochaine ?!


Cet article participe à l’événement “Votre meilleure astuce pour appliquer vos bonnes résolutions” du blog Devenez meilleur. J’apprécie beaucoup ce blog, et en fait mon article préféré est celui-ci « comment trouver le sens de votre vie en 20 mins », il pourrait peut être vous aider à définir vos valeurs et buts avant de vous lancer dans vos bonnes résolutions annuelles !

7 conseils pour des fêtes dans la zénitude et la gratitude

7 conseils pour des fêtes dans la zénitude et la gratitude

Quand on pense à Noël, on pense magie, lumières, yeux des enfants émerveillés. On pense aussi à tous ces cadeaux qui seront bien vite déballés, à l’explosion de joie de nos bambins. Mais les fêtes peuvent virer au cauchemar. Même si pour beaucoup, cette fin d’année est l’occasion de partager un moment, des rires, de se retrouver aussi. Peu importe notre religion ou nos croyances, j’ai la naïveté de croire que cette fin d’année est en réalité une histoire d’amour et de bonté envers notre prochain. C’est un peu « cucul », mais j’ai toujours aimé l’idée que l’on ait toujours un couvert de plus à table, pour quiconque se retrouverai seul.

Mais l’idée même de Noël et de cette année qui s’achève, peut être source d’angoisse. Je vais essayer de partager avec vous les 7 solutions que vous me confiez mettre en place.

1. les fêtes un moment pour ressentir de la gratitude

Quel que soit notre situation, j’aime l’idée que l’on puisse terminer cette année en faisant le point sur toutes les choses envers lesquelles on ressent de la gratitude. Je dirais même que c’est dans les moments les plus difficiles, qu’il est intéressant de se recentrer sur ces petites choses ou ces personnes pour lesquelles on ressent de la reconnaissance. Plutôt que se centrer sur le vide, le manque, pour quelles raisons pourrions-nous dire « MERCI » ? Si l’on se sent l’âme à le faire, on peut faire cette liste par écrit. Pour envoyer l’information directe à notre cerveau !

2. pour un noël zen, ne te sens obligé de rien

 

Je crois qu’en cette période de fêtes, et plus que jamais, il est important de s’écouter. D’écouter ses besoins, ses envies mais aussi ses valeurs. Et écouter son corps, car cette période est la période de tous les excès. Demandez-vous de quoi vous avez envie, qui vous avez envie de voir, et ce que représentent les fêtes pour vous. Peut-être rêvez-vous de passer noël en solo, ou rien qu’à 2, en petit comité avec vos enfants, ou de faire une grosse fiesta avec vos potes. En vérité, je vous dirais que l’on se fiche royalement de ce que les autres attendent de vous. Demandez-vous ce qui est bon pour vous, et essayer de trouver un compromis. Je ne vous dis pas d’envoyer balader tout le monde. Je vous dis de ne pas taire vos besoins. Je vous dis de les reconnaitre, de les exprimer et de trouver quelque chose qui remplisse votre cœur de joie. Des fêtes sous la contrainte n’ont jamais rien eu de bon. Il est temps de reconnaitre ce qui est bon pour vous et décider. C’est une bonne occasion de s’exercer.

 

Enfin, je crois qu’il est important aussi de prendre soin de son corps. Pour la plupart, vous allez manger, grignoter et boire bien plus que vous le devrez. Faites-vous plaisir sans vous rendre malade. Réduisez votre consommation d’alcool (tonton Roger et tante germaine complètement pétés à table qui se disputent, ça n’a jamais rien eu de cool). Faites-vous plaisir, cuisinez si vous aimez ça, des choses bonnes au goût et au corps. Si vous manquez d’idées, allez faire un tour sur le site de nourrisanté qui vous donne des idées de recettes santé. Ses truffes de noël sont une vraie tuerie !

3. Foutez-vous la paix : rien ne se doit d’être parfait pour les fêtes

On s’en fiche que vous soyez la meilleure décoratrice d’intérieur, que vous ayez les plus belles illuminations extérieures ou que vous soyez le meilleur pâtissier de noël. Ce que l’on retiendra c’est votre sourire, votre envie d’être avec les autres et de partager, plutôt que votre table dressée au carré. Personne n’a exigé que tout soit parfait. La personne qui vous impose ça : c’est vous-même. Alors foutez-vous la paix, et amusez-vous (ou larvez dans votre canapé avec netflix si c’est votre choix et que cela vous rend heureux).

4. Prenez l’air et la lumière

La période hivernale est la période où l’on manque cruellement de lumière. C’est pour cette raison que l’on voit le taux de déprime, de dépressions saisonnières ou de rechutes grimper en flèche. Ce n’est pas un mythe, c’est un fait scientifique. Le manque de moral est mauvais pour le moral. Vous pourriez opter pour la luminothérapie… ou tout simplement : prenez l’air ! Sortez, de jour, profitez des rayons du soleil, de la lumière, de changer d’air. Votre moral vous remerciera.

5. Faites des dons ou cadeaux qui ne vous coûtent rien ou presque

Je ne sais pas vous, mais cette représentation commerciale de Noël me rebute énormément. J’ignore d’où vient cette idée. Evidemment qu’un cadeau matériel fait plaisir… Mais cela n’a jamais été mes meilleurs souvenirs. Non en fait, ce qui a rempli mon cœur d’émotions positives pendant cette période de fêtes… C’était de voir, enfant, ma maman qui prenait tant de plaisir à décorer notre sapin. A quel point elle s’appliquait pour cacher nos cadeaux (que de toutes façons nous trouvions !), son air malicieux qui sous entendait qu’elle ne savait pas si le père noël allait passer… Ses chocolats, chaque année testant une nouvelle recette. Et le mieux de tout, nous étions à 4 dans le canapé le soir de Noël, avec mon frère et mes parents. Et c’était le moment le plus heureux de l’année. Nous n’avions rien d’autre à faire que d’être ensemble. Nous aussi nous avons connu des tensions (merci l’adolescence ah ah, ou mon père qui devait quitter notre soirée de noël pour le travail…). Mais je crois qu’aujourd’hui je ne retiens que le bonheur d’avoir l’envie de faire plaisir. Je n’ai par contre aucun réél souvenir de « jouet » que j’attendais avec impatience et que j’ai eu la chance d’avoir.

Je me bats avec mon conjoint car pour moi, être ensemble et fêter la fin d’année, c’est partager de l’amour… si cadeau il doit y avoir, je préfère que ce soit quelque chose de personnel. Pas un truc qui nous a tous ruiné, mais plutôt quelque chose qui témoigne de l’affection. Ou que l’on a pris le temps de faire soi-même.

Et vous ? Que préférez-vous recevoir ? Un cadeau qui a ruiné celui qui vous l’offre et qui est tout à fait impersonnel ? Ou quelque chose que cette personne a pris le temps de chercher/fabriquer/créer ?

6. pour un noël de partage, entourez-vous des gens qui vous font du bien

Je vous souhaite que vous ayez dans votre entourage des gens qui vous aiment et qui vous font du bien. Je sais que noël peut être très douloureux pour les personnes isolées. Passer les fêtes quand on n’a pas de famille, ou de proches, n’a rien d’une partie de plaisir. Si c’est votre cas, parlez-en, et regardez autour de vous. Parfois les belles surprises sont là où on ne les attend pas. De plus, vous n’êtes pas seul à être seul. Vous pouvez faire le bonheur de quelqu’un d’autre en partageant un moment de votre vie. Plus que jamais, les fêtes sont l’occasion de donner et de partager. Que vous ayez besoin de recevoir ou l’envie de donner, pensez aux associations. Donnez de votre temps ou de votre argent. Et acceptez de recevoir bonté, bienveillance et partage. On s’est tous retrouvé un jour dans l’une ou l’autre position : celle de recevoir ou celle de donner. Il n’y a pas une place meilleure que l’autre. Il y a un temps pour tout, et des étapes temporaires à franchir.

7. Consultez

S’il vous plait, si vous êtes isolés, si vous êtes seul, si vous avez perdu quelqu’un de cher, que la tristesse ou l’angoisse en cette période est trop fort, parlez-en à quelqu’un. Et s’il n’y a personne autour de vous à qui vous pouvez vous confiez, consulter. Consulter c’est parfois mettre des mots sur une émotion qui nous semble insurmontable. Ça ne veut pas dire faire une thérapie de 10 ans ou se dire qu’on est cinglés. Quand on a perdu quelqu’un qu’on aimait, ces périodes sont difficiles. Le deuil peut tout remettre en perspective : la valeur des fêtes, de la vie même, la structure familiale. Rencontrez votre médecin traitant ou un psychologue, pour une demi-heure ou une heure ne fera pas de vous quelqu’un de malade. Juste quelqu’un qui reconnait la difficulté du moment et qui accepte qu’on l’aide. Vous ne le feriez pas pour quelqu’un qui traverse épreuve ?

Je vous souhaite à tous de merveilleuses fêtes de fin d’année. Je vous souhaite d’être entourés, aimés, et si possible, émerveillés par la magie de noël. Je vous souhaite de partager de bons moments, seul, en famille, ou entre amis, du moment que votre coeur soit serein et que cela soit votre choix. Je vous souhaite de vous respecter,  et que vous receviez autant d’amour que vous en donnez.